Chassée du Mali, du Burkina et du Niger parce que ne jouant pas franc jeu avec les dirigeants de ces pays et surtout parce qu’incapable de lutter contre le terrorisme qu’elle contribua à installer dans le Sahel, la France de Macron manœuvra fort pour rester dans ces pays dont le sol et le sous-sol sont remplis de ressources rares et précieuses.
Pour cela, elle tenta d’utiliser l’ONU qui, de l’avis de Frantz Fanon, « n’a jamais été capable de régler valablement un des problèmes posés à la conscience de l’homme par le colonialisme ».
Pour faire croire qu’elle combattait le terrorisme, elle annonça qu’Oumeya Ould Albakaye, le chef de l’État islamique dans le grand Sahara, avait été capturé dans la nuit du 11 au 12 juin 2022. Mais Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, refusa de se laisser distraire et émouvoir. Pour lui, et il avait raison, il était hors de question que les soldats français continuent à apporter leur soutien à la Minusma.
Voilà un homme, un vrai, et voilà ce que devrait faire tout Africain digne et patriote. Diop me fait toujours penser à Frantz Fanon, qui disait : « Nous nous sommes mis debout et nous avançons maintenant. Qui peut nous réinstaller dans la servitude?”
Le Mali, le Burkina et le Niger se sont mis debout et avancent fièrement sans l’air de trop y forcer. Toute l’Afrique noire devrait faire comme eux, être vent debout contre les pseudo-bons Samaritains, dire « non » au retour des esclavagistes et des criminels en Afrique.
Je voudrais le répéter: Tous les souverainistes africains doivent soutenir la République centrafricaine et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) car c’est pour nous tous qu’ils se battent et font des sacrifices.
« L’heure de nous-mêmes a sonné », disait Aimé Césaire, un autre grand Africain, un autre géant. Quittons donc les petites querelles et les faux débats. Mobilisons-nous massivement derrière l’AES et la République centrafricaine! Ne les laissons pas se battre tout seuls!
Jean-Claude Djéréké
Commentaires Facebook