Africaintelligence indique dans un article publié ce 12.06.2024 que: « En décidant de privilégier l’approvisionnement des usines de broyage des grands groupes internationaux, le président ivoirien a mis à mal les traders locaux, qui n’ont plus le droit d’exporter les fèves brutes. ».
Hausse du déficit mondial 2023/24 de cacao à la suite de broyages importants
@ CommodAfrica – L’Organisation internationale du cacao (ICCO) a révisé vendredi à la hausse ses prévisions de déficit mondial en cacao pour cette campagne 2023/24 suite à des broyages plus importants que prévu.
Dans sa mise à jour trimestrielle, l’organisme intergouvernemental prédit un déficit mondial de 439 000 tonnes pour la saison 2023/24 en cours (octobre-septembre), en hausse par rapport à une prévision précédente de 374 000 tonnes.
Des broyages élevés dans les pays importateurs
La hausse vertigineuse des prix n’a pas affecté les broyages en cacao dans les pays importateurs. Dans sa mise à jour, l’ICCO a augmenté de 76 000 tonnes à 4,855 millions de tonnes (Mt) son estimation des broyages pour 2023/24. « Les données actuellement disponibles révèlent que la mouture du cacao a jusqu’à présent été incessante dans les pays importateurs malgré la hausse record des prix du cacao », indique l’organisation internationale. Toutefois, par manque de fèves, les broyages dans les pays producteurs, en particulier en Côte d’Ivoire, ont ralenti (Lire : Face à la flambée des cours et à une pénurie de fèves, étonnante résistance de la demande en cacao !).
Les broyages mondiaux en 2023/24 demeurent inférieurs (-4,3%) par rapport à ceux de 2022/23 (5,073 Mt).
Une production en hausse dans certains pays
L’ICCO a aussi révisé à la hausse ses prévisions de production mondiale de 11 000 tonnes à 4,461 Mt. en 2023/24, mais l’impact a été plus que compensé par l’augmentation des broyages mondiaux. Toutefois, la production mondiale est en retrait de 11,7% par rapport à celle de 2022/23.
Les prévisions de production ont été révisées à la hausse pour plusieurs pays, dont le Nigeria, la Guinée, la République démocratique du Congo, la République dominicaine et le Pérou, qui ont contrebalancé une forte baisse de 79 000 tonnes par rapport aux prévisions pour le Ghana, à seulement 501 000 tonnes. « Un sujet de préoccupation pour le Ghana est l’impact dévastateur du CSSVD (Cocoa Swollen Shoot Virus) sur les plantations de cacao, en conjonction avec l’exploitation minière illégale », souligne l’ICCO. Précisant « Ces facteurs, en plus des conditions météorologiques défavorables, ont contribué de manière significative aux problèmes d’approvisionnement auxquels le pays est confronté et qui se ressentent par conséquent au niveau mondial. » L’ICCO a également légèrement révisé à la hausse ses prévisions de déficit global pour la campagne 2022/23, passant de 74 000 à 76 000 tonnes. L’ICCO prévoit que les stocks à la fin 2023/24 tomberaient à 1,328 Mt, ce qui équivaut à 27,4 % des broyages annuels projetés, un niveau jamais vu au cours des 45 dernières années.
Chute du commerce du cacao
Les exportations mondiales de fèves de cacao et de produits semi-finis à base de cacao, mesurées en équivalent fève, se sont élevées à 2,36 Mt de tonnes entre octobre et décembre 2023, soit une baisse de près de 6% par rapport aux 2,5 Mt enregistrées au cours de la même période au cours de la même période en 2022. Le déclin des activités commerciales pourrait être une conséquence du resserrement de l’offre des principaux pays producteurs d’Afrique de l’Ouest, indique l’ICCO.
Commentaires Facebook