Salon de la mobilité écologique / Les motos du futur présentées, la législation reste un défi

Ouvert jeudi 30 mai, boycotté par des ministères techniques dont celui de l’Environnement et avec pour seul soutien institutionnel le district du Denguélé, le premier salon de la mobilité écologique et de l’innovation a tenu ses promesses. Il a réuni des experts, des étudiants, des entreprises et surtout des exposants venus présenter leurs offres en matière de lutte antipollution et de mobilité.

Pour Dr Djibril Silué de l’université Félix Houphouët Boigny et commissaire général du salon la question de la mobilité reste un enjeu et un défi au regard de l’urbanisation galopante en Côte d’Ivoire. En même temps, la protection de l’environnement qui est une nécessité vitale mérite d’être traitée en corrélation avec le développement des moyens de transport pour assurer les déplacements.

La visite des stands a permis de voir de près des projets dans le domaine des transports verts. Comme la moto électrique présentée par la société Africharger qui veut à terme remplacer les motos à carburant de la ville de Bouaké par des motos électriques dont un prototype de fabrication chinoise a été exposé. Selon ses concepteurs, elle permettra aux utilisateurs de faire des économies substantielles car nécessitera seulement 500 fcfa de recharge électrique pour une journée.

Le panel qui a suivi a permis d’explorer les perspectives en matière de mobilité électrique. Il a été mené par le fondateur de Lynays entreprises compétente dans les énergies renouvelables, un expert et M. Étien du ministère de l’industrie. Avec lui on apprendra en ce qui concerne la législation que la Côte d’Ivoire fonctionne encore sur la base d’un décret de 1964 qui ne prend en compte que les véhicules thermiques. Et selon l’agent du ministère un projet de réforme est sur la table du secrétariat général du gouvernement afin d’acter l’introduction ou la vulgarisation des véhicules électriques. “Il faut adapter le décret de 1964 sur la puissance fiscale à la situation actuelle parce qu’il y a un problème de coefficients qui ne sont pas les mêmes que chez les véhicules électriques”, a-t-il révélé.

On a aussi parler des perspectives en matière d’opportunité d’affaires avec l’introduction des véhicules électriques. Pour les faire fonctionner il faudra investir dans les stations de recharge. Elles remplaceront dans un futur proche les stations d’essence et de gazoil actuelles.

Djibril Silué a tiré un satisfecit de cette première édition. Même si les partenaires institutionnels n’ont pas répondu à son appel, il estime que cette première édition aura eu le mérite de toucher du doigt l’une des questions de notre temps : la transition écologique. Il espère que les prochaines éditions auront l’engouement souhaité. Le premier salon de la mobilité écologique et des technologies vertes innovantes referme ses portes ce samedi.

SD à Abidjan sdebailly@yahoo.fr

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