La Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis d’Amérique, l’Industrie du Cacao et du Chocolat veulent renforcer le cadre de la lutte contre le Travail des Enfants dans la chaîne d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
C’est l’information majeure qui ressort du compte-rendu de mission de la délégation ivoirienne qui a pris part, du 10 au 16 mars 2024 à la réunion 2024 du Groupe de Coordination des Actions de lutte contre le Travail des Enfants dans la Cacaoculture (CLCCG), à Genève en Suisse.
La délégation ivoirienne lors de cette réunion a été conduite par Madame Sylvie Patricia Yao, Directrice de Cabinet de la Première Dame, Madame Dominique Ouattara et Secrétaire Exécutive du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS).
La délégation ivoirienne était également composée du Directeur de Cabinet Adjoint du Premier Ministre, chargé du Développement du Secteur Privé, Monsieur Georges Bolamo, Président du Comité Technique de Coordination de la stratégie nationale pour le cacao durable, ainsi que d’experts du Cabinet de la Première Dame, de la Primature, du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, du Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et du Conseil du Café-Cacao.
Des axes prioritaires déterminés
Aux termes des discussions, les parties prenantes se sont accordées sur plusieurs axes prioritaires ciblant les causes profondes du travail des enfants. Il s’agit entre autres de la question de l’amélioration de la qualité de vie à travers la construction d’écoles intégrées comprenant des salles de classe primaires, des cantines scolaires, des latrines, des logements d’enseignants, des points d’eau potable et des dispositifs d’énergie solaires, et la construction de collèges de proximité pour permettre aux enfants d’avoir accès à une éducation de qualité. La construction de dispensaires dotés de logements d’infirmier et la construction de forages d’eau potable pour améliorer les conditions de vie des communautés rurales. L’autonomisation des femmes et l’amélioration du revenu des ménages pour lutter contre la pauvreté. L’extension des systèmes de suivi et de remédiation du travail des enfants en vue de couvrir un plus grand nombre de communautés productrices de cacao et permettre un suivi plus efficace du travail des enfants. La mise en place par les Entreprises du processus de diligence raisonnable dans leur chaîne d’approvisionnement. La mise en place de la traçabilité sociale du cacao à travers le respect par les entreprises et les sociétés coopératives de la norme ARS 1000 pour le cacao durable.
Des interventions directes à travers le développement de partenariats publics-privés
Pour la mise en œuvre de ces actions, les parties prenantes ont convenu d’adopter un modèle de collaboration fondé sur des interventions directes à travers le développement de partenariats public-privés. Elles ont également convenu de mesurer et d’évaluer leurs efforts à travers la mise en place d’indicateurs communs de progrès et de suivi-évaluation, ainsi que d’un cadre de résultats et de redevabilité ou de reporting afin de permettre la transparence et la coordination des initiatives.
Les Entreprises du cacao et du chocolat se sont engagées à accompagner la Côte d’Ivoire et le Ghana en vue d’atteindre des résultats tangibles dans la lutte contre le travail des enfants dans la production du cacao dans les deux pays.
Notons que la Première Dame, Madame Dominique Ouattara en sa qualité de Présidente du CNS, accorde une importance majeure à la réalisation de ces objectifs de lutte pour l’élimination du travail des enfants dans la chaîne de production du cacao en Côte d’Ivoire.
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