À l’évocation de l’année 2025, les Ivoiriens ne pensent qu’à une seule chose: l’élection présidentielle sensée se tenir dans le mois d’octobre de cette année.
Déjà à Abidjan pour ne pas dire dans toutes les villes, villages et hameaux du pays, les interrogations fusent de partout sur les probables candidats.
Pour l’heure, seul le Pdci semble se mettre à l’abri de ces interrogations. Avec son dernier congrès qui a vu la brillante victoire du ministre Tidjane THIAM [63 ans en octobre 2025]. Désormais président du vieux parti succédant ainsi à Henry Konan Bédié décédé le 1er août dernier, Tidjane THIAM sera sauf cataclysme le candidat du Pdci à l’élection présidentielle de 2025.
Quant à Laurent GBAGBO [80 ans en octobre 2025] du Ppa-ci et Alassane Ouatarra [83 ans en octobre 2025] l’actuel chef de l’État et président du Rhdp, les Ivoiriens continuent de s’interroger. Laurent GBAGBO comme on le sait a été radié de la liste électorale. Sauf un geste du Chef de l’État, sa candidature réclamée par ses partisans sera invalidée par la commission électorale. Seule une loi d’amnistie ou un recours à l’article 48 de notre loi fondamentale pourra permettre à l’ex-président de candidater à l’élection présidentielle de 2025. Ironie de l’histoire, celui qui a permis la candidature d’Alassane Ouatarra en 2010 voit son avenir entre les mains du même Alassane Ouatarra.
Encore que certains Ivoiriens se demandent si Gbagbo sera vraiment candidat, lui qui affirmait à la naissance du PPA-CI en octobre 2021, qu’il offrait un instrument de travail à ses millions de sympathisants et militants. «Si Gbagbo est sérieux dans sa candidature, qu’il commence par unifier la gauche fragmentée, morcelée entre MK, CBG, Affi, Simone etc. », estiment de nombreux Ivoiriens.
La candidature d’Alassane Ouatarra semble susciter plus d’interrogations. Sera-t-il candidat pour son deuxième mandat de la 3e République [4e mandat depuis 2010] ou va-t-il passer la main à une «nouvelle génération» comme il l’affirmait lors d’une interview accordée à France 24 et RFI en février 2022 depuis Bruxelles où il assistait au sommet EU-Afrique ?
En effet, répondant à Marc Perelman et Christophe Boisbouvier «En 2025 vous ne serez pas candidat ? », le Chef de l’État avait donné la réponse suivante:
«Laissez tomber cela… En 2025, nous verrons bien. Les Ivoiriens choisiront qui ils veulent. Je souhaite qu’ils choisissent quelqu’un de plus jeune que moi et mes prédécesseurs».
Si ces propos sont avérés, on pourrait affirmer [si nous n’étions pas en politique], sans risque de se tromper que Ouattara ne fera pas un recours à l’article 48 et encore moins une loi d’amnistie pour sauver le « soldat » Gbagbo.
#AGD avec Emmanuel de Kouassi
Commentaires Facebook