Alors que le Ballon d’or 2021 accordé à l’Argentin est sous investigation par la justice française, le Portugais remet au goût du jour ce tout le monde pensait, « combine, clientélisme, corruption et copinage ».
Messi déchu du Ballon d’Or 2021 ? La justice française enquête sur une possible fraude du PSG
Dans une interview accordée à la presse portugaise, le quintuple Ballon d’Or portugais n’a pas épargné le Ballon d’Or. Un trophée qui ne vaut plus grand-chose selon le Portugais.
Cristiano Ronaldo n’épargne personne, en ce moment. Déjà au cœur de l’actualité après avoir critiqué le Championnat de France et assuré que «la Ligue saoudienne n’est pas pire que la Ligue 1. La Saudi Pro League est plus compétitive que la Ligue 1, je peux le dire après un an passé là-bas», l’attaquant portugais a continué d’attaquer le football européen. En effet, dans une interview donnée au média portugais Record, celui qui a remporté le Ballon d’Or à cinq reprises n’a pas manqué de critiquer le trophée individuel.
«Je pense que ces récompenses perdent, en quelque sorte, leur crédibilité. Je ne crois tout simplement plus à ces récompenses et ce n’est pas parce que j’ai gagné le prix de Globe Soccer Awards, mais c’est un fait. Les chiffres sont présents et les chiffres ne trompent pas, ils ne peuvent pas m’enlever cette récompense (meilleur buteur au monde en 2023) car elle est réelle, et cela me rend très heureux parce que les chiffres prouvent la réalité», a-t-il d’abord glissé.
Relancé à propos des récompenses individuelles et sur le fait que Lionel Messi ait remporté le Trophée FIFA : The Best en jouant toute la saison en Major League Soccer (MLS), Cristiano Ronaldo a encore été franc. «J’y suis habitué et je sais comment fonctionnent ces organisations. Honnêtement, je n’ai pas regardé les Best Awards. Peut-être qu’il y a des gens qui disent que marquer 54 buts est plus facile parce que je suis en Arabie Saoudite. Mais les footballeurs connaissent la difficulté de marquer des buts partout. Un but est un but».
Et la star portugaise a terminé en annonçant ne plus vraiment être intéressé par les distinctions personnelles comme le trophée FIFA : The Best ou le Ballon d’Or. «Je donne toujours ma priorité à mon club et à l’équipe nationale. Les récompenses individuelles viennent après une bonne saison avec le club et l’équipe nationale. Et honnêtement, je n’y pense pas beaucoup à ça», a-t-il ajouté, deux jours après avoir été récompensé deux fois aux Globe Soccer Awards.
Par Samuel Zemour
Footmercato
Venant d’une autre personne j’aurais accepté un temps soit peu ce constat, mais venant de Ronaldo, je prends mes distances. Et dire que, ça vient de quelqu’un qui lui-même convoitait ce trophée fortement et fut aigri de n’avoir pas été sélectionné. Juste un observateur de passage….
Les trophées comme le Ballon d’Or et sa copie « de Koumassi » africaine n’ont aucune espèce de valeur, dans le sens où déjà ils fonctionnent à l’émotionnel et non au rationnel. Prenons déjà le ballon d’or :
– L’impression qui se dégage depuis des années, est que ne sont concernés que « ceux qui jouent devant », et en aucun cas les milieux défensifs, les défenseurs, et les gardiens. On croirait à la limite que ne sont footballeurs que ceux qui marquent des buts comme s’ils étaient les seuls à construire les victoires ou assurer le spectacle ;
– Un joueur, même moyen, peut être mué en star planétaire et récolter jusqu’à 5 ou 8 ballons d’or. Au nom de quoi ? On croirait presque que Pelé et Ronaldinho n’ont jamais foulé une pelouse, remettant ainsi en cause la fabuleuse carrière qui ont été les leur.
Que dire du ballon d’or africain ?
– Cette récompense ne revient qu’à des joueurs évoluant dans les championnats européens les plus médiatisés. Tant pis pour celui qui évolue en Roumanie, Hongrie, Turquie, Russie, etc : il ne devient subitement « bon » que si on le voit à la télé ;
– De la télé, justement. Qui en Afrique, est capable de voir tous les matches, de tous les championnat ? Personne ! Du coup, il faut avoir eu des actions d’éclats dans les résumés de matches diffusés sur les chaînes africaines, pour être un « bon joueur » ;
– Devons-nous parler des joueurs de nos championnats africains ? Aucune chance qu’ils remportent un ballon d’or, tant d’Abidjan on ne sait rien du championnat Sud-africain ou Congolais, pas plus que de Nairobi ou Kampala on ne sait si « Asec d’Abidjan » est une variété d’atttiéké, ou qui joue le championnat sénégalais.
Cela a un sens en NBA d’être sacré MVP : les stats et chiffres sont là, clairs et indiscutables. Le Ballon d’or est le reflet du football qui peine encore aujourd’hui à sortir de son archaïsme et épouser l’ère moderne. Déjà des personnalités – et non des moindres, comme Platini – se sont opposées longtemps à l’introduction de la vidéo dans l’arbitrage. Va savoir comment ils regardent la coupe du monde et la Champions League avec la VAR acceptée par tous. Toujours pas de chrono clair et transparent, de sorte qu’un arbitre peut accorder 1mn d’arrêt de jeu ou 11mn si le cœur lui en dit.
Non, CR7 a bien profité de ce système de désignation abscons même s’il a été floué de 2 distinctions, et le cas Messi vient confirmer que ce trophée est du grand n’importe quoi. A classer au même niveau que le Nobel de la paix qu’on donne « à titre préventif » (la bonne blague !) à un président fraichement élu et qui déclenche une guerre derrière pour bien ch… sur cette distinction.