La toiture du stade olympique d’Ebimpé ? Une simple bâche

Photo: La toiture du stade olympique peu avant son nettoyage

La toiture du Stade Olympique d’Ebimpé est une bâche posée sur une charpente métallique. Cette bâche a fait il a peu l’objet d’un nettoyage, du fait d’un dépôt de poussière qui lui avait fait prendre la couleur du sable par endroit. On a appris que cette bâche devait faire l’objet de deux nettoyages par an pour conserver tout son éclat. C’est consternant qu’un tel édifice ne soit pas doté d’une toiture en bonne et due forme. Ce stade est certainement le seul stade homologué d’Afrique dont la toiture est faite d’une bâche. Cela apporte une fois de plus la confirmation qu’Ebimpé est une infrastructure de pacotille, quelque chose qui brille, mais qui en réalité a peu de valeur, un édifice fait avec des matériaux bon marché.

Il convient de dénoncer les risques que cela comporte. Avant les récents travaux d’entretien, cette bâche avait perdu sa rigidité et s’était affaissée par endroits, elle retenait ainsi constamment l’eau de la pluie dans ses parties affaissées. Or les fixations la reliant à l’armature métallique sur laquelle elle repose, n’ont certainement pas été conçues pour supporter une telle charge supplémentaire. Il ne faudrait pas s’étonner que ces fixations finissent par rompre un jour, déversant une immense quantité d’eau sur les spectateurs juste en dessous si c’est un jour de rencontre. De même l’armature métallique sur laquelle est fixée la bâche peut elle-même céder un jour, sous la contrainte du poids de l’eau de pluie retenue dans ses parties affaissées.

Il y a aussi un autre phénomène dont il faut se méfier, ce sont les tornades et les vents qu’elles génèrent. Selon leur angle par rapport au plan de la toiture, ces vents peuvent créer une portance en dessous des bâches et les arracher littéralement à leur support. On le constate souvent à terre. Mais à haute altitude comme c’est le cas pour la toiture du stade, et sur des surfaces assez vastes, la portance est décuplée. Le poids de l’eau, ou l’action du vent peut entraîner ce que les spécialistes appellent la « fatigue du métal », c’est-à-dire son usure sous l’action d’une contrainte répétitive, toute chose qui l’amène à son point de rupture. Ce n’est pas de la fiction, mais des éventualités à prendre en compte.

Bien sûr, à une dizaine de jours de l’ouverture de la CAN, on ne peut rien faire pour cette bâche si ce n’est la nettoyer comme cela a été fait. Mais il faut avoir clairement en tête que le stade Olympique mérite autre chose qu’une toiture en bâche, pour des questions de sécurité et aussi d’esthétique. Il lui faut une toiture digne de ce nom, à l’instar des autres stades construits dans le cadre de cette CAN. Mais au-delà, les autorités ivoiriennes se doivent de « reconsidérer » cet accord passé avec les Chinois qui leur octroie la construction de toute la cité olympique, dont le stade olympique est le premier maillon.

Pour rappel, suite à un appel d’offres international pour la construction d’un stade olympique, les Chinois ont proposé de construire une cité olympique dans laquelle le stade olympique serait construit gracieusement. Cette offre a été acceptée par la Côte d’Ivoire, qui avait dû néanmoins décaisser 4 milliards sur les 67 dont devait officiellement coûter le stade olympique. Aujourd’hui les faits sont là. La Côte d’Ivoire ne cesse d’engager des fonds pour « rattraper » les défauts du stade. Une quarantaine de milliards a été injectée, soit plus de la moitié du coût officiel du stade. La logique voudrait qu’on retire tout simplement aux Chinois la construction de la seconde phase de la cité olympique au vu de ce qu’ils ont déjà réalisé.

Douglas Mountain

oceanpremier4@gmail.com

Le Cercle des Réflexions Libérales

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1 réflexion au sujet de « La toiture du stade olympique d’Ebimpé ? Une simple bâche »

  1. ==== PRÉSENTATION DES VOEUX =====

    A la présentation des vœux du nouvel an de Connectionivoirienne, nous ne serons pas présents ! L’assemblée des lecteurs, juge suprême et incorruptible, pour reprendre les mots chers à Claude Julien quand naissait « Manières de Voir. », ne sera pas là pour dire tout le bien qu’elle pense de cette lucarne de liberté qui permet de dire AUTREMENT les choses dans le paysage de la presse.

    Quelques anciens perdus ou assujettis à des droits de réserve excessifs, comme moi, ont pu LIBREMENT faire passer leur envie de communiquer. Ou simplement de présenter leur modeste manière de voir.

    Bonne et heureuse année à tous. De mon ami Guedé au fondateur encore sonné par une candidature avortée à Man en passant par toute la Rédaction et les multiples relais occultes, mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2024.

    2024 n’est pas une année électorale en Côte d’Ivoire. Balle à terre donc et laissons place à la CAN où un triomphe de no représentants nous portera sur un nuage pour bien d’années encore…

    Les années électorales sont les meilleures pour toutes les Gombos. Le blanc est parti. L’homme aux cheveux teintés a pris la vie. Et la vie continue !

    ===== EBIMPE MON AMOUR ====

    Hiroshima mon amour…
    Mururoa, mon amour…
    Ebimpe mon amour…

    Sans manquer de respect à la mémoire des nombreuses vies arrachées à la société nippone ni aux nombreux acteurs de la lutte pour l’arrêt des essais nucléaires (191 au moins dans cette zone de la Polynésie française entre 1966 et 1996), je me permets de penser que jamais dans l’histoire d’une infrastructure sportive, autant de bombes n’auront été larguées sur un seul objectif ! Des frappes de précisions aux tirs de dispersion, on aura tout vu et entendu sur EBIMPE ET SON JOYAU.

    Si les latins écrivent de la gauche vers la droite, les arabes de la droite vers la gauche, les textes en mandarina chinois et autres systèmes asiatiques le texte « peuvent s’écrire, horizontalement de gauche à droite, horizontalement de droite à gauche, verticalement de haut en bas, et verticalement de bas en haut. ».

    Voici pourquoi sans me perdre en considération éthique ou normative, à la guerre comme à la guerre, j’ai lu l’article de DOUGLAS du BAS VERS LE HAUT…

    ===== DROIT AU BUT ======

    « ….La logique voudrait qu’on retire tout simplement aux Chinois la construction de la seconde phase de la cité olympique au vu de ce qu’ils ont déjà réalisé… ».

    Tout le reste devient verbiage, arguties, et surtout science sans conscience. Et si conscience il y a, conscience sans mémoire !

    Le vieux stade GEO ANDRE, devenu LE FELICIA, il y a quelques années n’en pouvait plus des « rénovations » ! Rénovations-mangeoire ! De 1960 à 2009 ! Des générations entières de gestionnaires ont eu leur heure de gloire dans la rénovation du FELICIA…

    Nous qui avions connu un certain Stade d’Abidjan-Sporting de Gagnoa avec un but litigieux pour filets déchirés et infrastructure mal éclairée en 1975, étions heureux des transformations en profondeurs en 1978 avec pour l’inauguration la venue de Saint Étienne, l’Étoile rouge de Belgrade, le Hafia Football Club de Conakry sur nos terres. Puis vinrent les travaux de la CAN 1984…les nombreux coups de marteaux de 1990 à 2010 ! Avec malgré tout le drame des dix-neuf personnes tuées dans une bousculade au stade Houphouët-Boigny.

    C’est dans cette grande richesse des nations que les chinois nous ont trouvé en 2011. Les bâtisseurs de notre unique Palais de la Culture. Le Palais de la Culture Bernard Dadié d’Abidjan, œuvre architecturale prestigieuse…acquis par un prêt sans intérêt…pillé en 2011 puis rebâti par la Chine !

    Vous voulez qu’on parle ?

    On ne dirait pas qu’en français on se comprend ! Parlons une langue de chez nous ou tout simplement en chinois !!!

    Un des articles majeurs de la Charte du Mandé énonce :
    « La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité le signe de la grandeur. ».

    Toutes choses que L’ECCLESIASTE, le Sage Qohelet nous enseigne dans la Sainte Bible :

    Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.

    Si ce n’est pas de la VANITÉ par essence, qui peut tenir le discours de Douglas en face des Chinois ?

    ====== APRES LA TERRE, LE CIEL ====

    Donc le gazon où se joue la vérite du football, n’était pas le seul problème D’EBIMPE ?

    Quand par une réaction d’une promptitude exemplaire qui a emporté au passage un brillant politicien du RHDP, le Ministre DANHO (qui reste à la disposition de la République en tant que talent instruit des erreurs de gouvernance qui ne lui sont pas toutes imputables quand même publiquement il en a porté la responsabilité), le Gouvernement de Côte d’Ivoire a fait taire toutes les voix discordantes autour de la CAN2024, peu de critiques ont osé saluer le Management voire l’école Ouattara en action ! Plus qu’une gouvernance c’est une école qui dicte ici ses marques…

    Nous voici donc à quelques heures de la CAN. Les staffs techniques sont déjà dans la place. Les maquis restaurants hôtels non retenus officiellement par le COCAN savent que chacun a son épingle à tirer du jeu. Comme au MASA, il y aura la CAN OFF ! Tout le monde n’est pas au Palais de la Culture mais tout Abidjan vibre pendant le MASA.

    De Gagnoa à Man deux villes qui auraient pu être retenues pour la CAN, la fête battra son plein.

    Et pour les sorciers qui veulent voir le Stade D’EBIMPE s’écrouler sous le poids des eaux dans la toiture, les Maîtres d’AKRADIO et les chefs de terre de EBIMPE sont dans la place.

    Le son est il propre ???

    Wara
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    SANGARE Yably
    Économiste
    Ingénieur Système
    Expert SSI
    Gestionnaire de Projets
    yably_s@yahoo.fr

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    Le MASA marché (MASA IN) accueille les prestations de groupes artistiques sélectionnés à la suite d’un appel à candidatures par une équipe composée d’experts nationaux et internationaux constituant le Comité artistique international (CAI)

    Le MASA festival (MASA OFF) accueille les prestations des artistes de renom mais aussi des artistes en herbe et quelques groupes sélectionnés ne figurant pas sur la liste de la sélection officielle du MASA marché . Le MASA festival peut être perçu comme le côté festif du MASA. Ce sont plus de 200 spectacles, toutes discipline confondues, qui se jouent à travers le district d’Abidjan

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