Nous apprenons de sources sûres que le Président de la Guinée Bissau, L’ex- Général devenu président de la république, aurait instruit le Vice- Procureur de la République, de faire arrêter le Président de l’assemblée Nationale. Si cette action se vérifie demain, c’est le dernier, sinon, le troisième acte d’un coup d’état que le Général Emballo Cissoko est en train de faire depuis la tentative d’arrestation du Ministre de l’économie et l’attaque par sa milice privée, de la garde républicaine.
En effet, depuis les élections de l’été 2023, Dr Dominîgoes Simones Pereira, connu aussi comme DSP, a réussi à mettre en place un gouvernement d’une coalition politique plus large que celle qui a remportée l’élection législative. Le Président Emballo Cissoko se voit ainsi réduit à la portion congrue et s’imagine que la seule option qui lui reste est de créer le chaos pour reprendre en main un processus électoral qui va le voir quitter le palais présidentiel en Novembre 2024.
Loin de vouloir se déclarer vaincu d’avance et accepter sa défaite annoncée, Le Général fait vite de reprendre ses galons pour inventer un coup d’état en trois étapes.
Ainsi, la première est la provocation faite par l’arrestation du ministre de l’économie. Devant la réaction légaliste et ferme de la garde républicaine qui y voit une tentative malheureuse de tordre le cou au processus démocratique, Le Président va alors lancer ses milices contre un des corps d’élite de l’armée nationale. L’échec de cette provocation le conduit à la deuxième action qui est celle de la dissolution de l’Assemblée Nationale. Or selon la constitution, l’Assemblée Nationale ne peut être dissoute « dans les douze mois de sa formation et six mois avant les élections présidentielles ». Élu donc en été 2023, la mandature actuelle ne peut pas être dissoute avant juillet 2024. Or les élections présidentielles étant prévues pour novembre 2024, l’Assemblee Nationale ne peut être dissoute avant Mai 2024. Par conséquent, l’Assemblee Nationale ne peut être dissoute puisque les deux délais constitutionnels couvrent largement les périodes de dissolution possibles. Emballo est donc dans l’illégalité la plus totale.
Pour pouvoir faire son passage en force, il lui faut alors éteindre son opposant direct. Le projet d’arrestation du Président DSP est donc la troisième manœuvre du Général encerclé et en perte de vitesse.
Visiblement, le Général Emballo a choisi de tuer la démocratie de son pays pour qu’il reste au pouvoir. Il a critiqué les autres pour finalement arrêter le processus dans son pays.
Nous condamnons avec la dernière énergie cet auto- coup d’état et en appellons au sens élevé de l’éthique du Président Emballo Cissoko pour éviter d’embraser son pays. Nous prenons à témoin la Communauté Internationale, les présidents de la CEDEAO pour qu’ils demandent au Président Emballo Cissoko de s’inspirer de la sortie du pouvoir par le Président Weah et que cela l’inspire.
Fait à Abidjan, Le 7 Décembre 2023
Dr Ahipeaud Martial Joseph
Président AGIR POUR LA DÉMOCRATIE ET LA PA
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