Epiphane Zoro à la Habg : promotion ou sanction ?
Un communiqué émanant de la présidence de la République a été lu, ce mercredi peu avant midi par le secrétaire général de cette institution. Lequel a annoncé des changements à la tête d’institutions de l’Etat ou confirmé des personnalités à leur poste. De confirmation, on mentionnera le nom d’Ahoua N’doli Théophile à la tête de l’Inspection générale d’Etat, un poste qu’il occupait depuis l’éviction de Niamien N’goran, un proche de Konan Bédié en 2018. Koné Kafana est reconfirmé aussi à son nouveau poste de Haut représentant du chef de l’Etat, un poste taillé de toute pièce pour un homme du premier cercle, fidèle parmi les fidèles mais handicapé par une légitimité électorale. Kafana a perdu son poste de député de Yopougon et récemment son poste de maire de cette commune abidjanaise. Il est passé Haut représentant du chef de l’Etat et l’on ne sait exactement si c’est un vice-président bis. Le poste fait polémique à côté des prérogatives du vice-président, du Premier ministre et même des ministres d’Etat. Une autre source de gaspillage des ressources publiques ?
Toujours est-il qu’un remaniement ministériel est imminent et certaines personnalités du gouvernement ont déjà plié bagages avant l’heure. C’est le cas d’Epiphane Zoro Bi récemment élu président du Conseil régional de la Marahoué. Il quitte le poste de ministre de la lutte contre la Corruption pour la Haute autorité pour la bonne gouvernance, un poste qu’occupait un cador du Rhdp, N’golo Coulibaly. Promotion ou sanction ? Un ministre a des pouvoirs étendus avec des entités sous tutelle. La Habg a des pouvoirs liés sous la tutelle de la primature. Tout compte fait l’ancien »petit juge de Dimbokro » qui aura joué sa carrière pour l’avènement d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, a son point de chute. Idem pour l’ancien journaliste et ancien ministre Ali Coulibaly qui remplace la matriarche Henriette Dagri Diabaté à la Grande chancellerie. Ce n’est pas le cas des ministres en poste du gouvernement qui ont en ce moment le sommeil trouble et qui seront très regardants sur leurs téléphones à partir de la mi-octobre quand aura sonné l’heure du tri.
Alassane Ouattara a déjà tracé le canevas : l’élection à un poste de maire ou de président de conseil régional ou encore de sénateur ne sera pas un gage de reconduction ou de nomination. De nouveaux critères prévaudront. Entre autres, la maîtrise des dossiers. De quoi stresser plus d’un surtout les vétérans de l’équipe dont certains sont là depuis 2011 au moins.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Merci à l’auteur de cette analyse bien éducative et croustillante. Riresssss… En effet, moi-même je m’interroge sur le poste et les prérogatives de Kafana en tant que Haut Représentant du PR. En tout cas, on ne sait pas si c’est Vice-Président BIS ou pas. Quant au cas, Zorro à savoir si c’est une promotion ou sanction. Moi, comme bien d’observateurs, je vois plutôt une promotion. Personnellement, mon problème de fond est que je ne vois aucune utilité à cette institution dont les attributions devraient naturellement et entièrement échoir à l’Inspection Générale qui existe déjà. Une autre institution dont je ne vois aucunement l’utilité c’est le CESEC. En vérité-là, la redondance est de trop dans notre pays au niveau institutionnel. Mais bon, je ne suis qu’un simple observateur de passage….