En Afrique, 70% des investisseurs attendent des start-up un rapport mensuel concis, sincère et précis

Le rapport souligne que des mises à jour régulières sur les performances des start-up renforcent la confiance des investisseurs dans les start-up et leur permettent d’attirer davantage de capitaux.

71,4 % des investisseurs spécialisés dans la technologie opérant en Afrique n’accordent pas des financements complémentaires (follow-on) aux start-up dans lesquelles ils ont déjà injecté des fonds si elles ne leur fournissent pas des rapports réguliers sur leurs performances, selon un rapport publié le 6 septembre par Wimbart, une agence de relations publiques axées sur les start-up en Afrique et sur les marchés émergents.

Intitulé « Startup performance reporting in Africa : What do investors Want to Know ? Storytelling through consolidated investor reporting », le rapport se base sur une enquête menée auprès de 24 investisseurs, dont des fonds de capital-investissement et des business angels, opérant sur le continent.

70 ,8% des investisseurs interrogés affirment qu’ils reçoivent des rapports périodiques et cohérents sur les divers indicateurs de performances des jeunes pousses figurant dans leur portefeuille. 29,2% assurent cependant que les start-up dans lesquelles ils ont injecté des fonds ne communiquent pas du tout avec eux ou leurs adressent des rapports irréguliers, peu lisibles, incomplets ou biaisés.

Dans les rangs les investisseurs qui déclarent recevoir régulièrement des mises à jour sur l’évolution de la situation des start-up, 65 % obtiennent des rapports chaque mois, 29 % chaque trimestre et seulement 6 % chaque deux mois. Mais tous les répondants souhaitent recevoir un reporting mensuel.

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Le rapport révèle d’autre part que les investisseurs sont insatisfaits de plusieurs aspects de la manière dont les start-up communiquent avec eux, dont le manque de clarté des rapports. Dans ce cadre, plusieurs investisseurs affirment avoir reçu des mises à jour longues, alambiquées ou contenant peu d’informations exploitables. D’autres déplorent des rapports sélectifs qui se concentrent uniquement sur la mise en évidence des obstacles rencontrés par la start-up ou, au contraire, ne rendent compte que des réalisations et des éléments positifs.

Attirer et retenir les investisseurs

Une autre frustration chez les investisseurs concerne l’absence dans les rapports d’indicateurs qui démontrent la trajectoire de croissance des jeunes pousses. Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer l’importance de trois catégories d’indicateurs clés de performance (Key performance indicators /KPI) sur une échelle de 0 à 10 points, les investissent ont classé les indicateurs financiers comme étant les plus importants avec une note moyenne de 9,4 points, devant les indicateurs opérationnels (8,8 points) et les indicateurs de durabilité (6,9 points).

Appelés à citer les caractéristiques d’un bon rapport sur les performances d’une start-up, les investisseurs interrogés ont cité cinq facteurs. Il s’agit, dans l’ordre, de la cohérence, la fiabilité, l’exhaustivité, la facilité d’utilisation et la concision.

En ce qui concerne les canaux préférés pour la réception des mises à jour sur les performances des start-up figurant dans leur portefeuille, 76,5% des répondants privilégient les courriers électroniques (e-mail) alors 17,6% penchent pour les réunions physiques ou virtuelles.

Le rapport souligne par ailleurs que l’objectif de la communication avec les investisseurs est de leur fournir des informations précises et exploitables sur la start-up. Cela inclut à la fois les informations positives, telles que la hausse du portefeuille client, l’amélioration de la rentabilité financière, le lancement d’un nouveau produit, et les nouvelles négatives, telles que les pertes financières ou les défis réglementaires.

En communiquant de manière transparente avec les investisseurs, les entreprises peuvent établir des relations de confiance et de transparence, qui sont essentielles pour attirer et retenir les apporteurs de capitaux.

(Agence Ecofin)

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