« Nous ne sommes pas prêts pour ce qui nous attend dans les quatre ou cinq prochaines années. » Le recordman au poste de Premier Ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a fait cette déclaration dans son premier grand discours en tant que secrétaire général de l’OTAN.
Pour éviter une prochaine guerre majeure, il faudra consacrer beaucoup plus d’argent à la défense, mais cela nécessite le soutien des habitants des pays de l’OTAN. Selon le nouveau chef de l’OTAN, il est donc « temps de nous préparer mentalement à la guerre ».
« Je me sens très honoré d’entamer une conversation cruciale avec les habitants des pays de l’OTAN, notamment en Europe et au Canada », a commencé son discours. « C’est à vous que je parle », a déclaré Rutte. « C’est de votre soutien dont j’ai besoin. Ce sont vos votes et vos actions qui détermineront notre sécurité future. »
Son histoire est tout sauf rassurante. « Je vais être honnête : la situation sécuritaire ne semble pas bonne. C’est sans aucun doute la pire de ma vie. Et je suppose que c’est aussi la vôtre. »
Rutte a évoqué la guerre en Ukraine et les combats entre les Nord-Coréens et les Russes, sans se prononcer sur les risques que fait courir Israël dans sa guerre « seul contre tous » au proche orient.
« Tout indique que la Russie se prépare à une confrontation prolongée », à la fois avec l’Ukraine et « avec nous », en référence aux pays de l’OTAN.
« La Russie, la Chine, mais aussi la Corée du Nord et l’Iran travaillent dur pour affaiblir l’Amérique du Nord et l’Europe. Le narratif connu de tous de tous est une fois de plus marteler.
« Pour saper notre liberté. Ils veulent changer l’ordre mondial. Non pas pour créer un système plus juste, mais pour créer leur propre influence. Ils nous teste et le reste du monde nous regarde. »
Par exemple, il a exprimé ses inquiétudes concernant les armes nucléaires chinoises. La Chine en développe de plus en plus et cela « sans transparence ni restrictions ».
Rutte a souligné que nous ne sommes pas en guerre, « mais il n’y a certainement pas de paix ». Il n’existe aucune menace militaire directe contre les 32 pays de l’OTAN, mais Rutte n’est pas à l’aise avec cette situation. « Nous ne sommes pas prêts pour ce qui nous attend dans les quatre ou cinq prochaines années. »
« Le danger arrive à toute vitesse », a déclaré le chef de l’OTAN. « Nous ne devons pas détourner le regard. Nous devons y faire face : ce qui se passe en Ukraine peut se produire ici. Nous ne serons pas en sécurité à l’avenir, quelle que soit l’issue de cette guerre, à moins que nous ne soyons prêts à affronter le danger pour nous en emparer. »
« Soyez plus rapide et plus féroce »
Rutte est convaincu que les pays de l’OTAN peut empêcher « la prochaine guerre majeure sur le territoire de l’OTAN ». Cela nécessite un changement radical de direction. « Nous devons tous être plus rapides et plus féroces. Il est temps de nous préparer mentalement à la guerre. »
De plus, il faut consacrer davantage d’argent à la défense. En ce qui concerne l’OTAN, il reste beaucoup à faire pour avoir un effet dissuasif. Cela vaut également pour le rétablissement de la paix. « Nous ne sommes pas là où nous voulons être. » Les États membres de l’OTAN risquent de prendre du retard sur la Chine et la Russie, a déclaré Rutte.
Il a finalement admis qu’il savait que les politiciens « parlent beaucoup », mais il a également déclaré qu’ils « prennent des décisions lorsque cela est nécessaire ». « Mais pour mettre en œuvre, les gens doivent soutenir ces décisions. C’est entre vos mains. C’est pourquoi je demande votre soutien. Il est urgent d’agir. »
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