Au Gabon le commandant de la garde présidentielle à la tête des putschistes, Ali Bongo assigné à résidence avec enfants et épouse

Vidéo – Ali Bongo semble ne rien comprendre de tout ce qui se passe dans son pays.

Ali a été assigné à résidence avec son épouse Sylvia et leurs enfants. Des proches de l’ancien président arrêtés.

Le commandant de la garde présidentielle a été choisi comme nouvel homme fort du pays par la junte.

Arrestations confirmées:
son fils Nourredin Bongo Valentin,
son DirCab Ian Ghislain Ngoulou,
son DirCab adjoint Mohamed Ali Saliou,
ses conseillers Abdul Hosseini, Jessye Ella Ekogha,
les dirigeants du PDG Steeve Nzegho Dieko et Cyriaque Mvourandjiami

On nous signale aussi les arrestations de plusieurs responsables du centre gabonais des élections qui avaient annoncé la veille la “victoire” tronquée et frauduleuse de Bongo.

Les personnes en détention sont tous accusées de haute trahison, détournement de deniers publics, malversations financières internationales, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la république, corruption active et trafic de stupéfiants.

Le centre gabonais des élections [CGE], le gouvernement, le sénat, l’assemblée nationale, la cour constitutionnelle, le conseil économique, social et environnemental..toutes ces institutions de la République sont dissoutes, ont annoncé les militaires auteurs du putsch qui a renversé Ali Bongo ce 30 août 2023.

Un «Comité pour la transition et la restauration des institutions» (CTRI) a annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, peu après que le président Ali Bongo ait été déclaré dans la soirée du mardi vainqueur des élections de la semaine dernière, par centre gabonais des élections [CGE].

Ancien ministre de la défense de son père Omar Bongo, Ali avait pris le pouvoir en 2009, en succédant à ce dernier, qui avait dirigé le pays pendant 41 ans.

Les soldats, parmi lesquels se trouvent de hauts gradés de la garde présidentielle, ne considèrent pas les résultats des élections comme fiables et affirment parler au nom de toutes les composantes de l’armée et de la police.

“Au nom du peuple gabonais, nous avons décidé de maintenir la paix en mettant fin au régime actuel”, a déclaré l’un des officiers dans le discours télévisé.

Un journaliste de l’agence de presse Reuters a rapporté avoir entendu des coups de feu dans la capitale Libreville.

L’Internet a été restauré dans tout le pays, après une coupure de 3 jours, décidé par le régime déchu.

Ali Bongo, malade, diminué physiquement et intellectuellement depuis des années, tenant à peine debout sur ses jambes de ses propres forces, entamait son troisième mandat présidentiel.

La rumeur dit que son 1er fils, Nouredin Bongo devait lui succéder. Ali Bongo Ondimba est assigné à résidence et un de ses fils a été arrêté pour « trahison ».

“Le président Ali Bongo est assigné à résidence, entouré de sa famille et de ses médecins”, ont déclaré les militaires dans un communiqué lu à la télévision d’Etat.

Nicolas Haque, d’Al Jazeera, rapportant depuis Dakar, au Sénégal, a déclaré qu’il y avait une forte présence des forces de sécurité dans les rues de Libreville.

“La garde présidentielle semble avoir pris le contrôle du palais présidentiel et a occupé des postes clés au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat”, a-t-il indiqué.

Les forces armées gabonaises, avec celles de la Côte-d’Ivoire et du Sénégal, sont considérées comme encore en partie sous influences de certains réseaux militaires français, contrairement au Mali, au Niger, à la Guinée et au Burkina.

Tous les 4 des pays francophones cités ont connu des coups-d’état militaire ces 3 dernières années.

“La France semble pour l’instant s’accommoder de la chute des Bongo. Il faut dire que la fratrie n’était plus trop aimée à Paris après leur virage vers l’Est, la Chine et le Qatar etc. Vous n’avez qu’à bien écouter le ton utilisé dans les médias français et le comparer aux tons durant la situation à Niamey », nous a indiqué un diplomate africain interrogé à Abidjan.

Selon plusieurs analystes les prochaines cibles des militaires africains seraient le Sénégal et la Côte-d’Ivoire.

Les deux pays dont les dirigeants politiques piétinent les lois selon leurs intérêts, préparent des élections présidentielles à haut risque en 2024 et 2025.

Au Sénégal, le clan Macky Sall espère rempiler pour un 3e mandat, après la dissolution du principal parti d’opposition.

En Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara avance vers un 4e mandat.

Son principal opposant, l’ex président Laurent Gbagbo a été radié des fichiers électoraux. Tout comme l’opposant Ousmane Sonko d’ailleurs Sénégal.

Connectionivoirienne

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