La révision constitutionnelle de trop de Ouattara en Côte-d’Ivoire ?

Le Chef de l’État ivoirien a procédé à sa 3e révision de la Constitution depuis sa prise de pouvoir en 2011. En 2016 les Ivoiriens avaient été consultés par “référendum”. En 2020 et en ce 25 juillet 2023, les Ivoiriens ont été royalement ignorés. Les deux dernières révisions se sont faites entre le président, les députés et des sénateurs [gracieusement payés].

Révision de la Constitution : Maître Blessy dévoile son opinion sur la tournée casaque des députés de l’opposition et déclenche un gros débat – Puis de conclure son opinion par : «En tout cas, mes bras m’en tombent!»

Le revirement surprise du parti de Bédié – Les députés et sénateurs PDCI ont expliqué les raisons de leur revirement au Congrès, mardi 25 juillet, après s’être opposés en plénière à l’Assemblée nationale, jeudi 20 juillet, soit 5 jours après.

Et le résultat du vote des Parlementaires réunis en Congrès pour l’adoption de la révision constitutionnelle de 2023 s’établit comme suit :

-Bulletins de contrôle 340 conformes aux tickets 340 déposés dans le bocal.

-Pour : 301 –> 88,53 %

-Contre : 35 –> 10,29 %

-Abstention : 4 –> 1,18 %.

Dès lors, ne comprenant pas l’attitude nouvelle de ses pairs députés de l’opposition, le député élu de Béoumi, Maître Jean-Chrysostome Blessy, avocat de profession, s’est permis de donner son opinion.

«Le comportement en politique est un relais puissant de communication. Et le message envoyé par le Groupe parlementaire PDCI-RDA (sénat et Assemblée nationale) est le plus négatif qui puisse exister », a-t-il introduit son opinion.

Et d’expliquer sa position en 2 points : «Et pour cause:

1. la procédure de révision constitutionnelle a été engagée en violation de l’article 177 de la Constitution.

2. le droit d’amendement réclamé et offert au Président de la République renforce l’intrusion de l’exécutif dans le pouvoir législatif, là où il s’agit d’affirmer le pouvoir parlementaire, à tout le moins le protéger !»

Il n’a pas manqué de s’interroger sur cette tournée casaque des députés de l’opposition.

Selon lui : «Quelles assurances le POUVOIR a t il donné à l’opposition pour faire une telle volte face? Quelles assurances autorisent à enjamber une violation flagrante de la Constitution? Un rattrapage de leurs indemnités ? Ça seulement! Où autres choses ?»

Ça n’a pas loupé, comme disent les Ivoiriens, en pareille situation, et le débat est déclenché.

Pour un internaute que nous appellerons E.L, «pour une fois, je suis autant perturbé que l’honorable Me Blessy par l’attitude des députés opposants.» Rappelant les propos explicatifs des députés de l’opposition, E.L écrira ceci : «Ils (les députés) raisonnent: « On a donné notre accord pour dire qu’on peut discuter, entre autres sujets, sur le pouvoir supplémentaire réclamé par le Président, qui veut prendre ce pouvoir dans nos pouvoirs régaliens de parlementaires. Mais on n’a pas consenti à lui donner ce pouvoir ».»

Il donnera sa position sur les propos des députés en prenant comme anecdote un voleur qui prévient sa future victime avant de passer à l’acte. «Bon, moi je raisonne aussi : on t’annonce une visite d’un ami. On frappe à ta porte qui rend ta maison inviolable. Tu demandes qui est là? La réponse tombe : c’est le braqueur qu’on t’a annoncé ! Tu réponds sereinement : « OK, je t’ouvre pour qu’on discute car je ne veux pas être braqué ». Tu ouvres et tu es braqué. Comment convaincre quelqu’un que tu es victime d’un malheur !?» A méditer.

Pour l’autre internaute que nous appellerons Y.M, «le problème est qu’il (l’honorable Blessy) n’explique pas concrètement en quoi la procédure de révision de la constitution prévue par l’article 177 de la constitution aurait été selon lui violée. Pas grand-chose, voire rien du tout, également sur la prétendue immixtion de l’exécutif dans les pouvoirs du parlement à travers le droit d’amendement.»

Selon lui, «l’opinion de l’honorable Blessy n’est donc qu’affirmative et non démonstrative.»

GRO
Avec Africanewsquick.net/

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