« Mon ambition: Faire passer le budget communal à plus de 10 milliards de Fcfa en un mandat »
Le 2 septembre 2023, il faut compter avec Alexis Gbansé Douadé alias AGD. L’enfant de Gouinpleu ne veut plus être un acteur passif de la gouvernance locale à Man. Il a décidé de mesurer son audience au verdict du suffrage universel. Il est candidat indépendant à Man. L’ambition de maire, le journaliste résidant à Eindhoven aux Pays-Bas, l’a fourbi depuis belle lurette. L’heure est venue pour lui et sa team. Mais que contient cette ambition ? Comment la conquérir et l’exercer ? Le candidat se laisse découvrir dans cette interview vérité….Sans faux-fuyant
De retour au pays, vous êtes allé à Man, votre commune, la nouvelle ville universitaire du far-west ivoirien, pour toucher du doigt les réalités du terrain. Est-ce que ce que vous y avez vu vous a conforté davantage dans votre ambition d’être maire de cette ville ?
Bonjour monsieur Debailly. Je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’opportunité de cette interview. J’en profite aussi pour saluer tous les habitants de Man, et par la même occasion, signifier ma profonde reconnaissance à toutes les femmes de Man, nos jeunes sœurs, nos mères, nos filles, frères et pères qui portent notre espoir, et ceux-là même qui, sous le soleil, en temps de pluie, bravent la poussière pour aller annoncer notre projet ambitieux d’innovation de la capitale des 18 montagnes. Enfin, je voudrais fraternellement saluer les milliers de sympathisants de notre liste [Man 2023 c’est Nous OHETP ! Team ADG] dans la capitale du Tonkpi. Revenons maintenant à votre question. Voici ma réponse. Mon ambition vous demandez ? Non, je dirai plutôt NOTRE ambition car nous sommes plusieurs milliers de jeunes Manois ensemble avec nos sœurs, nos pères et nos mamans dans ce projet passionnant que nous travaillons depuis avril 2011. Cette ambition commune est née d’une rencontre spontanée entre amis d’enfance à l’occasion de mon reportage sur le massacre du quartier carrefour pour la télévision publique hollandaise accompagnée d’un quotidien de grand tirage basé à Amsterdam. La ville était à plat ventre, démontée, misérable après 10 années aux mains de la rébellion. Tous les cadres avaient fui la ville, tout comme une partie importante de la population. Depuis lors j’ai gardé un œil constant sur ma commune de mes années joyeuses d’enfance et de mes moments inoubliables de jeunes naïfs, innocents, mais plus que tout, des années heureuses. Man est une ville magnifique entourée de ses mythiques 18 montagnes, qui me rappellent les 18 lettres qui forment mes trois noms. Me retrouver à Man m’a toujours comblé d’harmonie, d’amour et d’énergie.
Notre voyage récent, mon épouse Pleun et moi à Man n’avait pas pour but de nous conforter ou pas dans notre ambition de diriger la commune les 5 prochaines années. Nous avons décidé depuis décembre dernier de nous soumettre au suffrage des 60 mille inscrits sur la liste électorale de la commune. Durant tout ce temps, malgré les moments de doute tout à fait normal, des décès de grandes dames de notre Team, notre décision n’a jamais été remise en cause. Notre séjour nous a surtout permis de revisiter ce que nous savions dans les moindres détails. Ma femme, elle est complètement tombée amoureuse de ma ville, de ses habitants, émerveillée par la pureté de la faune et de la flore sur le Mont Tonpki malgré 2 heures et demi sur 16 km de voies montagneuses. On a même fait un crochet dans mon village paternel GOUINPLEU, saluer mes parents et présenter ma candidature à nos ancêtres couchés en dessous de la plus grande des montagnes qui encerclent Man. Des montagnes visitées régulièrement par des hôtes de grande valeur comme le grand Houphouët-Boigny ou l’ancien gouverneur Pierre Messmer. Man garde malheureusement toujours les stigmates de la guerre. Parlant donc de notre ambition, elle demeure intacte après ce séjour. Tout petit gamin, je disais déjà à mes copains que je voulais devenir maire de Man. C’était de là, ma profession rêvée quand les autres ambitionnaient d’être des préfets, juges, avocats, planteurs, entrepreneurs etc.
Entre la ville de Man qu’on vous décrivait de loin et la ville de Man que vous revoyez de vos yeux, qu’est-ce qui change et quel regard ?
Je connais la ville de Man. Personne n’a donc eu besoin de me la décrire. Notre ville manque de voirie digne de ce nom, les écoles primaires sont pleines à craquer, les ordures jonchent les rues à maints endroits endroits, une partie de la jeunesse passe le clair de son temps dans les fumoirs de drogue etc. Mon regard sur le futur est donc un regard qui doit donner espoir. Un futur innovant pour les habitants, leurs familles, leurs amis etc. Dans quelques semaines je présenterai aux Manois les 9 pôles d’action que nous avons identifiés pour que notre commune redevienne cette ville attrayante et accueillante.
Juste après la guerre postélectorale vous êtes arrivé à Man. Vous êtes revenu encore cette année après d’autres passages. Y a-t-il quelque chose qui change dans cette ville ?
Ooh pas vraiment grand ’chose ! L’hôtel les Cascades ou nous avons logé une partie de notre séjour, un établissement qui a une magnifique prise de vue sur la ville de nuit comme de jour, est toujours vétuste. La carcasse iconique de l’ancien immeuble de la Bceao surplombe toujours le centre-ville avec toute sa laideur. Ces deux établissements, plus un 3e appartiendraient à l’ancien président du Cocan. Man a aussi reçu une dizaine de kilomètres de bitume, un bel hôtel de ville inauguré par le défunt Premier Ministre Amadou Gon (AGC). Selon nos informations le maire sortant Abou Sidiki qui m’affronte en Rhdp est un proche de la première femme d’AGC. Certains vont jusqu’à affirmer que le maire en fin de mandat est un prête-nom du couple Amadou Gon Coulibaly. La ville a aussi récemment inauguré un nouveau CHR (centre hospitalier régional) en présence du Premier ministre Patrick Achi. Voilà pour les quelques changements notables. Pour le reste pas grand changement au contraire une dégradation encore avancée. La question du marché central reste pendante après l’incendie qui l’a ravagé dans les années 90. Le marché est en partie rénové mais pas achevé, alors que les femmes vendeuses trouvent les loyers des places trop élevés. En termes de symboles d’antan de la ville, le stade Léon Robert est dans un délabrement total, le lac de Man [souvent comparé à celui de Douala au Cameroun] qui faisait autrefois la fierté de la ville est devenu un bas-fonds pour cultures maraichères. Les constructions anarchiques fleurissent toujours sur les flancs des montagnes. Bref, il y a du boulot.
À partir de votre constat actuel comment se présentent les urgences de cette commune ? Que faut-il changer dans la gestion communale à votre avis ?
Il y a beaucoup à changer. Mais nous allons établir les priorités en concertation avec les habitants de la ville. Je précise que Le principal changement que nous proposons aux électeurs de notre collectivité est la transparence dans la gestion des finances communales. Nous combattons l’opacité. Le traitement durable des ordures ménagères doit redevenir la grande priorité. Nous faisons la promesse à nos électeurs que nous allons mettre fin aux doubles vacations dans les écoles primaires, ouvrir des cantines, réhabiliter et installer des pompes hydrauliques dans les villages qui composent la commune, réhabiliter certains dispensaires sous ou mal équipés.
À propos de la gestion de la commune, il y a eu récemment en pleine période électorale l’augmentation du budget communal qui passe à 2,5 milliards de Fcfa. Comment avez-vous réagi à cette annonce ? Ce budget vous paraît-il suffisant pour votre ambition ?
C’est avec beaucoup d’étonnement que nous avons vu la petite campagne de presse lancée par l’équipe municipale sortante sur le passage du budget communal de 1,4 milliard de francs cfa en 2022 à 2,5 milliards de fcfa en cette année électorale. Selon les médias qui ont rapporté cette information, une grande partie de cet argent, sinon sa totalité ira au budget d’investissement. Nous constatons encore avec amertume que le social n’est pas pris en compte dans les budgets successifs, alors que le social reste le maillon essentiel de toute politique communale. Cest vrai, cest supect, mais si cet argent profite aux habitants de la commune, nous applaudirons. Ce budget de 2,5 milliards nous renforce dans notre ambition de faire passer le budget de la commune à plus de 10 milliards de fcfa à la fin de la 2e année de notre mandat si bien entendu notre liste obtient la majorité des suffrages.
Par contre les électeurs ne doivent pas se laisser tromper par ce budget fantaisiste, qui augmente subitement en année électorale avec une forte campagne de presse. Tout cela est très louche.
Pour notre part, nous attendons les résultats des analyses de ce budget 2023 par notre pôle « finances et économie » de notre campagne pour aviser. Sinon instinctivement cette hausse me parait suspecte. Mais techniquement tout est possible.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr.
==== VISER LA LUJE ET A DEFAUT CONQUERIR LES ETOILES ====
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».
On prete volontiers cette ciration a Oscar W.
« …Je précise que Le principal changement que nous proposons aux électeurs de notre collectivité est la transparence dans la gestion des finances communales. Nous combattons l’opacité. Le traitement durable des ordures ménagères doit redevenir la grande priorité. Nous faisons la promesse à nos électeurs que nous allons mettre fin aux doubles vacations dans les écoles primaires, ouvrir des cantines, réhabiliter et installer des pompes hydrauliques dans les villages qui composent la commune, réhabiliter certains dispensaires sous ou mal équipés… »
Ce projet du Candidat si respectable soit il, peut se presenter a plusieurs egards comme peu ambitieux !
Quand on a 18 lettres dans ses noms comme les 18 montagnes, on pourrait proposer un programme pour deplacer les montagnes ! Montagnes d’inerties…en particulier !
N’ayant pas eu la chance comme Korhogo, San Pedro ou Yamoussoukro d’être retenus parmi les sites de la CAN 2023, opportunité qui offre aux deux premiers UN.VERITABLE MINI PLAN MARSHALL qui va booster le tourisme, Man doit se battre pour un programme special de soutien.
Le tourisme est un avantage concurrentiel indeniable de la region et qui a justifié l’attrait de la ville par le Pr F. HOUPHOUET. C’est par cette bataille structurée que MAN pourra jouer les premiers rôles au plan national.
Les moyens de cette reconquete existent.
En attendant..bonne chance a Alexis.
Cirdiakement.
Sacré Wara. Lisez la 2e partie et revenez
@Gbanse
Je te soutiens juste parce que je semble te connaître mieux que le maire sortant..
Au passage demandé à c notre c frère @ dabakaka et @ taha jean de n nous rejoindre pour n la c campagne
Good luck