A la Direction générale des Impôts (Dgi) une certaine grogne couve face à l’immobilisme des autorités compétentes sur des problèmes maintes fois posés mais jamais réglés. C’est l’Alliance nouvelle des agents de la direction générale des Impôts (Anadgi) qui les remet au goût du jour. Mardi 27 juin 2023, face à la presse dans les locaux de l’agence de Cocody, Michael Dougrou le secrétaire général de ce nouveau syndicat et ses camarades ont présenté un chapelet de revendications en lien avec les conditions de vie et de travail des agents dont le nombre s’élève à 7363.
L’un des points saillants des revendications porte sur les agents dont l’âge de la retraite et même la rallonge légale de deux ans sont atteints mais qui demeurent à leurs postes. Ils ne songent pas à partir, selon Michael Dougrou et leur attitude cause des défaillances dans le système de l’administration fiscale. «
A la Direction générale des Impôts, les gens ne veulent pas aller à la retraite. C’est un gros problème », se désole le Sg de l’Anadgi. Il ajoute que non seulement, cela empêche la promotion des autres agents qui y ont droit mais également la présence de ces « vieux » accentue les lourdeurs administratives souvent constatées au niveau de certains services. Un crime étatique selon les conférenciers qui dénoncent une complicité de la hiérarchie puisqu’à la vérité, ce ne sont pas les compétences qui manquent. Complicité manifestée par la cessation de la publication de la liste des candidats à la retraite.
Dans le même temps, le conférencier relève également le cas des postes non pourvus. Une autre situation qui plombe le fonctionnement du service. A en croire M. Dougrou, au moins 27 postes de directeurs et de sous-directeurs restent vacants depuis 2019 dont 5 directions régionales. A savoir Abengourou, Gagnoa, Yopougon, Dimbokro qui n’ont jusque-là pas de directeurs. Les dossiers de Gagnoa à titre d’exemple sont transportés chaque semaine à San Pedro pour signature et traitement faute de responsable local. Pourtant, dit le conférencier, il suffit au ministre de faire des propositions au président de la République qui nomme par décret les directeurs. Les sous-directeurs le sont quant à eux par arrêté ministériel et les chefs de service par le Dg des impôts. C’est une situation qui crée de graves dysfonctionnements au moment où la Côte d’Ivoire, selon Michael Dougrou, doit rembourser une dette de 2300 milliards de Fcfa sur ses ressources internes, essentiellement des recettes fiscales.
Pour ce responsable syndicaliste, il faut mettre fin à cet état de choses pour la bonne marche de cette régie financière qui selon lui, peut aller au-delà des objectifs de mobilisation de recettes fixés avec une bonne réorganisation des services. Une pétition est lancée à cet effet pour que les agents eux-mêmes se saisissent de toutes ces revendications afin que les décideurs trouvent les bonnes solutions.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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