Dans l’affaire concernant le détournement de 300 millions de Fcfa au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville, le prévenu, Kué Richard, était le mercredi 14 juin à la barre. Devant le juge H.F, au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, il affirme « qu’il a reconnu les faits comme si c’était dans un rêve ». Car, en réalité, selon lui, il n’en était rien.
Pourtant, il avait signé un document afférent à cette affaire. Dans ledit document, il a même soutenu qu’il était prêt à rembourser le montant.
Devant le juge, s’il a pu agir ainsi, ce serait peut-être sous la pression de ses ex-chefs hiérarchiques. D’ailleurs, il avait pu répondre à la demande d’explication à lui adressée par sa hiérarchie que sous la menace.
Ces propos ont été confrontés aux témoignages de ses ex-collaborateurs du Palais. Parmi eux, il faut citer notamment l’agent comptable, Mme Apete Mariette, qui était son chef de service d’alors, ainsi que Tra Bi Irié Adolphe, l’inspecteur financier.
Selon les deux témoins qui étaient également à la barre, en aucun moment, ils ont forcé le prévenu à signer un quelconque document par la force.
En tout état de cause, Kué Richard affirme qu’il ne se reproche rien bien qu’il soit aujourd’hui sous mandat de dépôt. Et ce, depuis le l17 juillet 2020.
Cette affaire remonte à l’année 2013 au moment où M. Kué exerçait tout d’abord en tant qu’assistant comptable, avant d’être nommé caissier. Dans cette tâche, il était chargé de recouvrer les recettes du Palais de la culture auprès des prestataires et organisateurs de spectacles et les reverser sur le compte de cette institution.
Kué Richard a été condamné pour cette affaire à 10 ans de prison pour « faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque et de détournement de deniers publics ». Cette peine a été assortie d’une amende de plus de 900 millions de Fcfa. L’audience du mercredi 14 juin 2023 a été ouverte à la suite d’un appel interjeté par son conseil.
Par Edouard Koudou
Fratmat
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