Une forte délégation d’autorités locales de Tiébissou s’est rendue, lundi 5 juin 2023, au domicile des familles de cinq personnes disparues, au retour d’une cérémonie de mariage, dans le naufrage d’une pirogue sur le fleuve Bandama, au large du village d’Amansalekro. En marge de cette visite, nous avons approché une source familiale pour comprendre les circonstances de cette tragédie.
Il en ressort que ce sont cinq corps qui ont été repêchés le vendredi 2 juin 2023, dans le fleuve Bandama, au large du village d’Amansalekro, situé à une quinzaine de kilomètres de la commune de Tiébissou.
Après les festivités de mariage, la nouvelle mariée, originaire du campement de Bamanataga, est allée, en pirogue, rejoindre le domicile de son époux à Sambakodougou, un autre campement situé sur l’autre rive du fleuve Bandama.
Selon notre source, le jeudi 1er juin, après la célébration d’un mariage, le couple avait déjà traversé le fleuve.
Le soir, après la fête, aux environs de 20 h, deux pirogues surchargées ont pris le fleuve pour rejoindre le couple sur l’autre rive. Une pirogue pour les femmes et une autre pour les hommes. C’est la pirogue des hommes, en surnombre avec cinq personnes, qui a chaviré. Elle avait percuté un tronc d’arbre. Lorsque les secours sont arrivés dans une autre pirogue, il était trop tard. Il n’y avait aucun survivant. « C’est comme ça que les choses se sont passées. Et grâce à l’aide et à la solidarité des habitants du village, les corps ont été repêchés le vendredi. Et les enterrements ont eu lieu, suivi d’un sacrifice collectif, le samedi 4 juin, à Tiébissou », nous a expliqué la source.
Les parents des cinq personnes décédées résident dans la commune de Tiébissou, précisément au quartier Tiébissou – Baoulékro. C’est là, que la délégation composée du corps préfectoral et du conseil municipal a rencontré les familles éplorées. Le maire Ndri Koffi Germain a présenté les condoléances du Conseil municipal et dit sa compassion. « Face à un tel événement malheureux, aucune personne, encore moins aucun élu, ne peut rester sans émotions. Nous venons d’une part, avec les préfets, vous présenter nos condoléances et vous apporter notre soutien et notre compassion. C’est un drame qui nous endeuille tous, chers parents. Nous sommes solidaires à vous dans cette dure épreuve que vous traversez », a déclaré le premier magistrat de la commune. Avant d’ajouter : « D’autre part, nous venons vous transmettre le soutien du Docteur Amédé Kouakou, mMinistre de l’Equipement et de l’Entretien routier, par ailleurs président de l’Association des Cadres RHDP du Centre pour le Développement (ACCD RHDP). Il est tout aussi affecté par ce drame. Il nous envoie pour vous dire “Yako”. Ce “Yako” témoignant la compassion du ministre se conjugue avec le don d’un million de francs CFA pour les parents des disparus. Un autre don, de 50 000f CFA, a été fait aux guides religieux par le maire, pour faire des prières pour le repos éternel des disparus.
Déclarations des décès
Transmettant les dons aux bénéficiaires, le Préfet de Département de Tiébissou, M. Ernest Gouassiro Mathieu, a également dit sa compassion et avant de rappeler l’importance des déclarations de décès. « C’est un moment douloureux que nous vivons ensemble. Sachez que les autorités et les populations, nous sommes tous avec vous. Veuillez m’excuser, ce n’est peut-être pas le moment, mais je voudrais profiter vous demander de déclarer les décès. C’est important pour le défunt afin que personne ne puisse usurper son nom. Et c’est important pour l’état civil. », a-t-il exhorté avant de remettre les dons à M. Touré Vakaba, représentant des familles endeuillées.
Ému par le geste, M. Vakaba a transmis la reconnaissance des familles aux autorités avant que les imams fassent des prières pour mettre fin à la visite.
Moussa I. Koné
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