365 milliards aux jeunes en Côte-d’Ivoire, si notre avis pouvait compter

Les 365 milliards destinés aux jeunes ivoiriens, si notre avis pouvait compter. 365 milliards, ce n’est pas 365 frs. C’est une somme énorme dont on ne doit pas en faire que de la politique. On nous parle de l’arrestation et de la mise en prison d’un jeune à qui, le ministère de l’emploi avait octroyé plus de 776 millions de francs et qui refuse de rembourser. C’est normal que ce jeune coiffeur ne puisse pas le rembourser puisque l’octroi a été fait sur simple communication politique. Pour que cette somme faramineuse puisse atteindre son objectif réel, pourquoi ne pas la mettre dans la création d’usines de pré-transformation ou de transformation ?

En 1990 et 2000, des jeunes ivoiriens s’étaient lancés pour la plupart dans l’enseignement, dès qu’ils ont obtenu leur rappel, beaucoup en ont utilisé pour quitter le pays et c’est à partir de là que les difficultés de l’éducation nationale ont commencé. On sait tous que beaucoup de jeunes ne croient plus en la stabilité sociopolitique des pays africains et cherchent des aubaines pour les fuir et leur donner ces occasions surtout en Côte d’Ivoire, pays qui occupe le premier rang des pays demandeur d’asile politique en Europe, il faut que le passé serve au présent.

Cette annonce a d’un coup réveillé certains jeunes, une envie de tout faire pour en avoir. Ils vont concocter des faux dossiers bancables pour fuir le pays et sur quelle base, les rattraper après ?

C’est pourquoi nous suggérons que cette manne serve à la création d’usines de transformation qui pourraient les employer qui seront sur la durée à les stabiliser sinon de cette manière qui s’apparente à des slogans de campagne, nous doutons fort de la crédibilité surtout pour sa rétribution.

En matière de manque et de souffrance d’usines de transformation, la Côte d’Ivoire qui est le premier producteur mondial de cacao, deuxième du café, a fort à faire. Nous avons vu un planteur d’anacarde au nord de la Côte d’Ivoire se plaindre de ce que ses sacs sont stockés dans sa chambre et que les acheteurs véreux, leurs spolient en les obligeant à dire qu’ils paient leurs produits aux prix indiqués par le gouvernement alors qu’ils leur prennent en dessous. On voit des reportages sur des petites unités de transformation artisanale de transformation de l’anacarde, mais pas à grande échelle, cette somme d’argent, ne peut-elle pas servir à l’implantation d’une grande usine qui pourrait résorber beaucoup de problèmes en même temps et retenir des jeunes sur place ?

Les exemples du genre sont légions et en utilisant ces 365 milliards pour les 365 jours de l’année 2023 en construisant des usines, on apprendrait plus aux jeunes à pêcher que de leur donner tout le temps du poisson.

A Soubré qui produit plus de cacao, on pourra installer une grande usine de transformation du cacao à grande échelle qui pourra aussi créer des emplois jeunes, du supérieur aux analphètes. En le faisant, on va créer une nouvelle classe de riches ivoiriens, les citoyens modestes.

Qui ne sait pas que le système francophone n’a pas appris ses colonisés à faire des affaires, si ce n’est pas dans l’admistration, alors si d’un coup, on réveille aux jeunes, des hommes d’affaires, l’ivoirien n’aime pas prendre des risques et ça, tout le monde le sait.

Si cette somme de milliards existe bel et bien, qu’elle ne serve qu’à appâter mais serve véritablement. Notre crainte se situe au niveau de la répartition et des conditions d’attribution et de remboursement.

Par ailleurs, nous ne remettons aucunement en doute la bonne foi du président Ouattara, mais plusieurs têtes valent mieux qu’une seule qui doit tout dicter alors que la réalité sur le terrain en est tout autre.

Donnons-nous rendez-vous à la fin du délai, la police et les gendarmes auront fort à faire pour la traque des mauvais payeurs et le président a dit 365 milliards. Au lieu de tout le temps se mettre au regret, les usines ne mentent pas.

Joël ETTIEN

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