Quota à l’export: Le CCC autorisera les exportateurs à acheter du cacao durant la petite traite

En Côte d’Ivoire, la principale saison cacaoyère s’achève. Dans le rang des acteurs locaux engagés dans la commercialisation extérieure, cet exercice a été mouvementé entre les craintes de pénurie et de défaut de paiement.

Le Conseil du Café-Cacao (CCC) permettra aux exportateurs locaux de cacao d’acquérir des fèves durant la récolte intermédiaire qui se déroule entre avril et septembre.

L’annonce a été faite par Yves Brahima Koné, numéro un du régulateur.

Cette mesure concerne uniquement les opérateurs qui n’ont pas pu avoir accès à des quantités suffisantes de cacao durant la campagne principale s’achevant le 31 mars. Avec cette nouvelle facilité, les acteurs devraient pouvoir remplir les quotas spécifiés dans leurs contrats et honorer leurs engagements auprès des clients internationaux.

Selon des sources qui se sont confiées à Bloomberg, ceux-ci affichent actuellement un déficit de 100 000 tonnes de fèves entre les besoins et le volume collecté jusqu’ici. Les autorités espèrent ainsi repousser définitivement, la possibilité d’un défaut de paiement qui avait émergé vers la mi-février sur fond d’inquiétudes soulignées par le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) et l’Union des coopératives exportatrices de café-cacao (UCOOPEXCI).

Dans la foulée, le CCC a effectué une sortie pour rassurer l’ensemble des acteurs avant de prendre des mesures pour limiter les achats de cacao des entreprises transnationales Barry Callebaut AG et Cargill qui avaient atteint le plafond.

Plus largement, d’après les observateurs, l’une des principales conséquences de la mesure du CCC devrait être la réduction des volumes disponibles pour l’industrie de la transformation qui bénéficie habituellement du cacao récolté pendant la petite traite dont la qualité est moindre.

Cela pourrait engendrer un nouveau casse-tête pour les industriels qui sont sur une dynamique ascendante depuis le début de la saison avec une progression de 12 % des broyages entre octobre et février à 292 195 tonnes selon les données du Groupement professionnel des exportateurs de café et de cacao (GEPEX).

Espoir Olodo
Agence Ecofin

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