La Côte d’Ivoire a enregistré de nombreux progrès concernant la promotion et le protection des droits des femmes durant cette dernière décennie.
Pour assurer plus de représentativité de la femme dans le jeu politique, la loi N°2019-870 du 14 octobre 2019 impose désormais aux partis politiques un quota de 30% de femmes dans la liste des candidats aux élections législatives et locales.
Aussi, il est à noter que contrairement à ce qui se faisait depuis des années, la femme peut désormais hériter de la terre et sa présence est remarquable dans tous les secteurs d’activités.
Ces acquis au niveau des droits de la femme en Côte d’Ivoire, sont également perceptibles avec la loi sur le mariage. En effet, la loi N°2019 du 26 juin 2019 relative au mariage offre à la femme la possibilité de ne pas porter le nom de son mari. Elle peut garder son nom de jeune fille si elle le désire. Par ailleurs, cette loi interdit formellement le mariage des mineurs, et améliore le statut de la femme qui peut hériter au même titre que les enfants du défunt. En matière d’autorité parentale, cette même loi confère à la femme la gestion conjointe du ménage.
La justice est plus ferme que jamais en matière de protection de la femme. La loi N°2019-574 du 26 juin 2019 portant code pénal criminalise désormais le viol et punit d’une peine d’emprisonnement de 5 à 20 ans. Cette peine peut aller jusqu’à la prison à vie, lorsque le viol a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ou la mort de la victime.
Par ailleurs, la loi du 08 novembre 2016 qui consacre légalité homme-femme, protège la femme et la petite fille contre toutes formes de violences. Cette loi assure également la promotion de la femme dans les assemblées élues et la parité dans les administrations publiques et privées.
Quant à la loi portant code du travail, elle dit que toute femme en état de grossesse médicalement constaté peut rompre son contrat de travail sans préavis et sans avoir à payer une indemnité de rupture du contrat. Aussi, selon cette loi, une femme ne peut être licenciée par son employeur parce qu’elle est enceinte.
Les progrès enregistrés au niveau de la promotion et la protection des droits des femmes ont eu des effets importants sur les concernées. Ainsi le niveau de pauvreté des femmes en Côte dIvoire est passé de 62,5% en 2008 à 56% en 2015 et à 35% en 2020. La promotion de la femme dans les instances de décisions administratives et politiques est de plus en plus visible. Depuis son accession à la magistrature suprême en 2011, le Président Alassane Ouattara a nommé des femmes à de hauts postes de responsabilités dans la République.
Entre autres, Henriette Dagri Diabaté, première femme qui a été nommée Grande Chancelière en Côte d’Ivoire en mai 2011. C’est également le cas pour Kandia Camara première femme nommée ministre des Affaires étrangères en avril 2021, Kaba Nialé, première femme nommée ministre de l’Economie et des Finances en novembre 2012. L’on peut également citer la présidente de la Cour de cassation, la magistrate hors hiérarchie, Chantal Camara, la présidente de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, le Professeur Tidou Abiba Sanogo épse Koné, etc.
Grâce aux initiatives du Président Alassane Ouattara, le concours d’entrée à lécole de gendarmerie et celui d’entrée à l’Ecole Militaire Préparatoire technique (EMPT) sont désormais ouverts aux femmes.
Aux nombres des initiatives ayant concouru à la promotion et la valorisation des droits des femmes et à leur autonomisation, il y a le Fonds dAppui aux Femmes de Côte dIvoire (FAFCI), qui a contribué, à travers son programme de financement de projets des femmes, à l’autonomisation et à l’épanouissement de 340 000 femmes.
Ces nombreux progrès ne sauront toutefois faire oublier que des défis restent à relever, notamment au niveau de la parité homme/femme. La Côte d’Ivoire enregistre 16 femmes maires sur 201, pour 32 femmes députées sur 250 et 7 femmes ministres pour un gouvernement de 32 postes. Dans l’administration judiciaire, on dénombre 184 femmes magistrats sur un total de 508.
CICG
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