Pourquoi la Côte-d’Ivoire occupe le 1er rang du taux de mortalité maternelle en Afrique au sud du Sahara

Le gouvernement ivoirien a fait d’importants progrès en 10 ans

Le directeur coordonnateur du programme national de Santé de la mère et de l’Enfant (Pnsme), Dr Tano Gnou, s’est appesanti, ce vendredi 3 mars 2023, sur les progrès réalisés par le gouvernement ces 10 dernières années.

La Côte d’Ivoire a fait d’importants progrès dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, ces 10 dernières années. Au cours d’une rencontre organisée, ce vendredi 3 mars 2023, au Plateau, le directeur coordonnateur du programme national de Santé de la mère et de l’Enfant (Pnsme), Dr Tano Gnou, a justement mis en lumière ces progrès.

« La Côte d’Ivoire a fait un énorme progrès, dans le cadre de la mortalité maternelle néo-natale et infantile. En effet, l’enquête démographique de Santé 2021 a confirmé le progrès énorme effectué par le gouvernement ivoirien grâce au renforcement du système de santé, à travers les infrastructures adaptées aux soins de santé primaires, le renforcement de soins de qualité de base, le renforcement des ressources humaines avec l’implication de toutes les communautés », a fait savoir Dr Tano Gnou.

Poursuivant, il a souligné que la mortalité maternelle a chuté de moitié : « La mortalité maternelle a chuté de moitié. De 614, en 2011, nous sommes passés à 385 décès pour 100.000 naissances en 2022. Quant à la mortalité néo-natale, elle est passée de 38 décès à 30 décès pour 1000 naissances vivantes. La mortalité infantile a connu une baisse régulière et est passée de 108 à 52 décès pour 1000 naissances vivantes », a-t-il confié.

Selon Dr Tano Gnou, beaucoup d’efforts ont été faits et l’amélioration des indicateurs Santé mère-enfant est une réalité.
« Le gouvernement ne baisse pas les bras à travers une organisation parfaite, la mise en place du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, des Pôles régionaux d’excellence en santé (Pres) », a-t-il dit, citant ces pôles à savoir Odienné (Kabadougou, Folon, Bafing), Daloa (Haut-Sassandra, Worodougou, Béré), Yamoussoukro (Marahoué, Bélier, N’zi), Abengourou (Iffou, Moronou Indénié-Djuablin), Abidjan (Agneby-Tiassa, Grands-Ponts, La Mé, Sud-Comoé, Abidjan 1 et 2), Bouaké (Gbêkê, Hambol), Bondoukou (Gontougo, Boukani), Korhogo (Poro, Bagoué et Tchologo), Man (Tonkpi, Guemon et Cavally), San Pedro (San Pedro, Nawa, Gboklé, Goh et Loh-Djiboua).
Se référer aux sources officielles…
Il en a profité pour conseiller à tout acteur dans le domaine de la santé de se conformer aux sources officielles, car les choses évoluent très vite. « La Côte d’Ivoire a pour objectif d’atteindre d’ici à 2030, 70 décès pour 100.000 naissances ou à tout le moins 140 décès pour 100.000 naissances vivantes », a-t-il indiqué.

Ces précisions de Dr Tano Gnou font suite à la sortie, le jeudi 2 février 2023, de l’ex-ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Thérèse Aya N’dri-Yoman, lors d’une activité de la Fondation Thérèse Aya N’dri Yoman (Fotany) organisée en l’honneur des nourrices et les sages-femmes, à la maternité Thérèse Houphouët-Boigny à Adjamé 220 logements.

À l’occasion, l’ancienne-ministre a trouvé pas normal d’accompagner une mère à la maternité et qu’elle n’en ressorte plus. « Mais pourquoi à notre temps, en Côte d’lvoire particulièrement, où nous avons les ressources humaines qu’il faut, à savoir : des sages-femmes, des médecins spécialistes avec un plateau technique renforcé et des infrastructures, nous en sommes à un taux de plus de 600 décès pour 100 000 naissances ? », s’est-elle interrogée.

À l’en croire, « en Afrique au sud du Sahara, nous occupons le 1er rang du taux de mortalité maternelle ». « Ce qui n’honore pas le personnel de santé. C’est pourquoi quel que soit notre niveau et notre secteur d’intervention, nous devons tous œuvrer pour lutter contre la mortalité maternelle. J’ai pris ça, comme un engagement quand j’étais en fonction à la tête du département de la santé. Mais au-delà de ça, je suis toujours médecin et je le suis jusqu’à ma mort. Pour ce faire, j’entends mener ce combat à vie « , a-t-elle dit.

CICG

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