La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, a lancé un appel aux hommes et aux jeunes à s’investir davantage dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et à soutenir les femmes victimes. Elle a fait ce plaidoyer à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines, le lundi 06 février 2023 à Man, dans la région du Tonkpi.
La ministre Nassénéba Touré veut placer la jeunesse au cœur de cette lutte car les jeunes ont une capacité indéniable de faire bouger les lignes. Elle a rappelé les statistiques en la matière.
Ainsi, selon l’OMS, en Afrique, 91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans vivent actuellement avec les conséquences des Mutilations Génitales Féminines. En Côte d’Ivoire, malgré les efforts du gouvernement, la forme la plus pratiquée est l’excision dont 36,7% de femmes sont victimes, avec 10% de filles de moins de 14 ans.
Par ailleurs, sur 6 040 cas de Violences Basés sur le Genre (VBG) enregistrés en 2021, 26 cas de Mutilations génitales féminines (MGF) sont signalés, soit 0,42%. Entre 2020 et 2021, les cas de MGF pris en charge sont passés du simple au double, de 13 à 26.
La ministre a déploré que les femmes ayant subi ces atteintes porteront toute leur vie ce lourd fardeau, avec tous les risques que cela comporte pour leur santé, leur fécondité et leur productivité.
Yaké Raphaël, porte-parole du chef central Gueu Pascal a rassuré les autorités de l’implication des chefs traditionnels dans la lutte contre les MGF. Ils se mettent à la disposition des autorités pour mener à bien ce combat dans l’intérêt de tous.
Avec CICG
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