Longtemps traité de leader politique qui n’aime pas les gens du nord, précisément les dioulas, Laurent Gbagbo pense avoir trouvé la parade pour contrer telle assertion. Comment pourrait-il être traité d’anti-nordiste alors qu’il entretient une relation conjugale avec une fille de cette partie du pays ?
A Bayota, l’ancien président est revenu sur ses liens avec cette communauté ethnique que l’on trouve partout en Côte d’Ivoire, au-delà de ses frontières géographiques.
Partant des conflits à relents politiques qui ont souvent opposé les communautés bhété et les dioulas, conflits meurtriers et destructeurs, Laurent Gbagbo a invité son auditoire à ne pas se tromper d’analyses. Il s’inscrit en faux contre les idées reçues tendant à opposer bhété et dioulas.
« Chers parents, soyons en fête mais n’oublions pas les passés douloureux. Surtout ne faisons pas de mauvaises analyses. Certains disent Oui, c’est les dioulas contre les bhétés. Ce n’est pas vrai, moi ma femme est dioula. Et j’ai des amis, que je ne citerai pas tous ici, qui sont dioulas.
La politique en Côte d’Ivoire crée des combats, ces combats ne sont pas une ethnie contre une autre. Ce sont des combats entre un Parti politique et un autre. Mais dans ces Partis, il y a des ethnies. Moi je viens de saluer un ami quand je faisais le tour, il est dioula mais c’est mon ami. Et j’avais deux grands amis comme ça, lui et l’autre qui était à Ouragahio. Les amitiés se forgent, elles peuvent se perdre mais elles se forgent. Et ne faites jamais l’erreur de confondre une ethnie avec un parti politique. Ne confondez pas ça ». Tels sont les propos de Laurent Gbagbo qui a désormais sa « petite femme » pour contrarier ses détracteurs. Nady Bamba est d’ailleurs sortie de sa grande réserve ce jour-là (samedi 28 janvier) en prenant publiquement la parole en présence de son « mari ».
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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