Par Gbansé Douadé Alexis, journaliste
Technologies de pointe/La Chine est parvenue à craquer une méthode de conception de micropuces auparavant uniquement maîtrisée par la société ASML au Pays-Bas.
La Chine est parvenue à craquer une méthode de conception de micropuces auparavant uniquement maîtrisée par la société ASML au Pays-Bas.
Une haute réussite technologique de premier plan qui va saper les efforts des USA et de leurs alliés européens, qui tentent d’empêcher par des sanctions, l’accès aux Chinois, aux micropuces les plus avancées.
Des dépôts de brevets datant de de novembre 2022 révèlent que Huawei a fait des progrès dans une méthode cruciale de fabrication de puces.
Ce qui laisse entrevoir la possibilité que la société puisse éventuellement commencer à fabriquer elle-même des micropuces ultra minuscules (miniaturisées) avec plus de puissances.
Ces brevets pour un scanner EUV permettront aux Chinois de graver en 7 nm/5 nm et même en dessous, contre 9 nanomètres actuellement.
Une telle évolution permet à Pékin de contourner les sanctions occidentales.
Washington, Bruxelles et Londres bloquent actuellement l’accès aux puces informatiques les plus avancées de fabrication néerlandaise [ASML] à la Chine, craignant que le géant asiatique ne développe de nouvelles capacités militaires au-delà du pouvoir de résistance des armées occidentales.
L’annonce des brevets de Huawei intervient alors que la Chine est sous pression pour relancer son économie, après que de nouvelles données publiées ce weekend ont révélé qu’une augmentation des cas de covid-19 avait poussé l’activité économique à son rythme le plus lent depuis février 2020.
Le chamboulement soudain de la politique zéro covid de Xi Jinping – et l’épidémie de virus qui en résulte dans certaines villes chinoises – a contraint les entreprises à fermer leurs portes, selon les chiffres du Bureau national des statistiques.
L’indice directeur d’achat du secteur manufacturier chinois est tombé à 47 en décembre contre 48 en novembre.
Huawei est l’une des plus grandes entreprises privées en au monde, mais constamment sous sanctions occidentales.
Ses dépôts de brevets pour la technologie des micropuces en novembre mais révélés au monde fin décembre, décrit une manière d’utiliser la lumière ultraviolette pour graver le fonctionnement interne d’une puce informatique dans un morceau de silicium.
En utilisant la technologie dite de lithographie ultraviolette extrême (EUV), il est possible de créer des transistors d’une taille de quelques nanomètres seulement. Les puces informatiques les plus puissantes contiennent des millions de transistors et les progrès de la miniaturisation permettent la création de puces extrêmement puissantes.
Cette technique hautement spécialisée n’est utilisée que par la société néerlandaise ASML. Une entreprise qui vaut 208 milliards d’euros. Les secrets de fabrication des puces d’ASML sont jalousement gardés à la fois par l’entreprise et par l’occident.
Les sanctions commerciales américaines imposées à la Chine cet été ciblaient spécifiquement les importations de technologie EUV. Les autorités néerlandaises avec l’aide des États-Unis ont refusé toute licence d’exportation des machines EUV vers la Chine, selon Bloomberg.
La nouvelle que le champion local Huawei a trouvé un moyen de développer ses propres puces est susceptible de déclencher l’alarme parmi les responsables occidentaux.
Joint par des journalistes, Huawei a refusé de faire tout commentaire.
Il y a 6 ans, la Chine dépassait les États-Unis pour le nombre total de demandes de brevets dans le monde. La Chine possède environ 2,5 fois plus de demandes de brevets par an que les États-Unis.
Sur les 6 dernières années, les superordinateurs chinois ont été entièrement construits avec des processeurs chinois, produits localement, plutôt qu’avec des processeurs américains.
19 des 20 entreprises de fabrication de puces à la croissance la plus rapide au monde au cours de l’année écoulée sont originaires de Chine continentale selon Bloomberg.
Article en partie traduit de l’Anglais
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