Le Programme d’Appui aux Stratégies Sociales( PASS) et son partenaire Novartis ainsi que des acteurs des centres de santé à base communautaire Fsu-Com étaient reunis mercredi dernier à Abidjan-Cocody dans le cadre d’un atelier de restitution qui a porté sur » l’étude accélérée de recherche participative dans la Fsu-Com de Yopougon Ouassakara-Attié ».
L’atelier visait à présenter l’économie de la recherche initiée et d’ouvrir avec les invités des échanges autour des étapes à franchir pour pérenniser le modèle des Fsu-Com.
Au terme des échanges entre les participants
M. Jean-Victor Ayité le Directeur général du PASS a souligné que l’étude effectuée révèle un dysfonctionnement au niveau de l’organisation des soins des Fsu-Com et les éléments qui doivent améliorer la qualité des soins.
« La rencontre est un atelier de restitution d’une étude accélérée de recherche participative et qui permet de regarder les défis auxquels sont confrontés les Fsu-Com 30 ans après leur création.Au moment où la ville d’Abidjan accueillait les premières Fsu-Com on avait un peu moins de deux millions de personnes.
Aujourd’hui nous sommes à plus de six millions de personnes.
Ça créé de la pression sur la demande de soins.
Ça créé des défis en matière d’adaptation des équipements, des défis d’adaptation de l’accueil des ressources humaines.
C’est pour plancher sur ces sujets que nous avons lancé une étude il ya quelques mois dont nous venons de présenter les résultats aujourd’hui et qui vont permettre de savoir comment aider ces Fsu-Com à améliorer leurs prestations.
Il ya plusieurs résultats sur l’organisation des soins.
L’étude a révélé des dysfonctionnements des Fsu-Com sur l’organisation des soins, sur les éléments qui doivent permettre d’améliorer la qualité des soins.
L’étude s’est également penchée sur la politique du médicament.
Comment faire en sorte que les Fsu-Com puisse avoir des médicaments de façon continue, des médicaments de qualité, des médicaments essentiels.
Tous les défis liés à cette accessibilité ont été regardés de près . Nous avons regardé les défis qui sont liés à l’articulation avec la couverture maladie universelle puis le modèle économique . Est-ce que leur modèle économique tient dans la situation actuelle. Le gros défi n’est pas que les Fsu-Com restent seulement dans la ville d’Abidjan mais qu’elles puisse déployer leur modèle à l’intérieur du pays pour que des communautés puisse prendre en charge aux côtés de l’Etat et sous le contrôle de l’Etat leur propre santé » A expliqué M. Jean-Victor Ayité Directeur général du PASS.
Quant à M. Ouattara Clément PCA de Fsu-Com de Ouassakara-Attié et président de la Confédération nationale des établissements de santé à base communautaire de Côte d’Ivoire, il a dressé un tableau sombre de la situation des centres de santé à base communautaire en
égrenant un long chapelet de difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Il s’agit entre autres de la fourniture de médicaments, le temps de livraison des médicaments , la dégradation des infrastructures sanitaires.
La caducité des tarifs au niveau des prestations qui ne sont plus adaptées au coût de la vie.
La trésorerie dépend de la gratuité ciblée. Il explique qu’en 2011 à la faveur de la crise, l’Etat a réquisitionné ces centres de santé pour faire la gratuité ciblée et il y a des arriérés de payement au niveau des redevances qu’il estime à environ trois (03) milliards de FCFA.
A. Zatté
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