Le Cameroun et le Nigeria ont formellement posé leur candidature à « l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana », une initiative lancée en 2017 par les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo.
À eux seuls, la Côte d’Ivoire et le Ghana produisent ensemble 60% du cacao mondial, mais ils n’arrivent pas encore à en contrôler le prix. L’arrivée de deux nouveaux membres va renforcer le poids de l’initiative sur le marché mondial.
« Le Cameroun et le Nigeria, tous les deux, représentent à peu près 15% de la production mondiale. Donc, s’ils se joignent à la Côte d’Ivoire et au Ghana, cela ferait 75% de la production mondiale. Comme vous savez, la question aujourd’hui est comment améliorer les revenus du planteur. Le fait d’être ensemble donne une voix plus forte sur des réflexions autour de comment on peut, ensemble, améliorer les systèmes d’achat et mettre en place des politiques », explique Alex Assanvo, le secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte-d’Ivoire-Ghana (ICCIG).
Une « Opep » du cacao
Avec ce renforcement de l’initiative, certains espèrent voir une sorte « d’Opep » (organisation des pays exportateurs de pétrole) pour le cacao. « Pour nous, l’important, c’est de travailler ensemble pour pouvoir créer un cadre beaucoup plus renforcé et créer un bon bloc », ajoute M. Assanvo.
Cette extension à deux pays africains de l’ICCIG serait-elle un premier pas vers l’élargissement à des pays d’Amérique latine, telles que la Colombie qui devient un grand producteur de cacao ? « Je pense que rien n’est impossible », rétorque le secrétaire exécutif.
Mais il tempère : « Nous n’y sommes pas encore parce que l’idée et la priorité, c’était déjà de renforcer les mécanismes qui sont en place, de les renforcer de façon régionale et de voir comment est-ce qu’on peut se mettre ensemble. Mais après, je pense que rien n’interdit d’aller plus loin ».
Fratmat
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