Ces petites révélations sur l’accord politique de Ouaga et la chute de Gbagbo
L’ancien diplomate onusien qui fut ministre du dernier gouvernement de Gbagbo en 2010/2011 et récemment ministre délégué sous Alassane Ouattara vient de cosigner avec la chercheure Alexandra Novosseloff, un essai sur la diplomatie. »La Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité des Nations Unies (1960-2019) », tel est le titre de l’ouvrage de 283 pages et qui traite de la diplomatie ivoirienne à l’Organisation des Nations Unies (Onu) dont notre pays a déjà présidé le Conseil de sécurité trois fois depuis qu’il entretient des relations avec l’institution mondiale.
Il y avait du beau monde à l’hôtel Pullman ce jeudi 22 septembre après-midi pour la dédicace. Le gotha des diplomates accrédités en Côte d’Ivoire, les ambassadeurs des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, des Pays-Bas entre autres mais également des universitaires, des journalistes, des militants et cadres du Rhdp, le ministre Kouadio Konan Bertin et bien d’autres invités triés sur le volet. Le livre a été présenté de fond en comble par l’avocat professeur Godé Dagbo Pierre, universitaire et l’ancien fonctionnaire du Pnud, le béninois Bonaventure Marie Sodonon.
Si pour Godé Dagbo Pierre ce livre mérite d’être lu en détail en ses quatre chapitres qui révèlent la philosophie de la diplomatie ivoirienne basée sur le dialogue, pour Bonaventure Sodonon, sa lecture est passionnante et est un partage d’expérience. »L’ouvrage fait vivre l’aventure avec ses acteurs. L’ouvrage explique les positions défendues par la Côte d’Ivoire », ajoute-t-il tout en vantant »un manuel de référence pour les étudiants de l’Ena, de sciences politiques… ».
Quand il prend la parole en fin de partie, Alcide Djédjé fait savoir que dans son livre, aussi bien les étudiants que les diplomates trouvent leur compte. Mais il insiste surtout sur les raisons qui l’ont amené à écrire. »Ce livre est un prétexte pour rendre hommage à deux leaderships : celui de la Communauté internationale et celui de la Côte d’Ivoire à travers le président Ouattara », indique-t-il d’attaque. Puis l’éphémère ministre en charge de l’intégration africaine de soutenir : »sans appui de la communauté internationale, un pays ne peut pas sortir de crise. Sans appropriation et sans volonté nationale ce n’est pas possible ». Selon Alcide Djédjé, même au plus fort de la crise, son pays n’a jamais cessé sa collaboration avec les Nations Unies. Même quand, dit-il, l’accord politique de Ouaga a été concocté entre les parties au conflit loin des regards onusiens, il a fallu in fine soumettre ledit accord à l’encadrement de l’Onu. Aussi s’est-il posé en avocat de la communauté internationale en tançant ceux qui vitupèrent contre l’organisation mondiale. »Les Nations Unies nous ont sauvés. Il faut les remercier. On n’a pas le droit de les vilipender », s’est-il élevé. Il évoque son propre cas en racontant comment il a été exfiltré le 12 avril 2011, lâchant ainsi le président Gbagbo pour se mettre sous protection onusienne à Sébroko, alors quartier général de l’Onuci, la mission onusienne en Côte d’Ivoire.
Pour le reste, ce sont des témoignages et des félicitations de ses pairs diplomates qui ont été entendus. « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations Unies (1960-2019) » est édité par L’Harmattan. Il est déjà dans les librairies au prix de 20.000 FCFA.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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