La plate-forme de la Société Civile, Urgences Ivoiriennes, a tenu une conférence de presse ce Mercredi 7 septembre 2022 à l’hôtel Assanvon de Yopougon.
Animé par son porte-parole M. Djehi Cyrille, cette conférence ayant pour thème « Quelle Société Civile face à la cherté de la vie en Côte d’Ivoire ?», fut un prétexte pour cette organisation pour se prononcer sur la cherté de la vie en Côte d’Ivoire.
Urgences Ivoiriennes (URI) après avoir établi avec preuves à l’appui l’effectivité de la cherté de la vie en Eburnie, a démontré des insuffisances des solutions préconisées par l’Etat ivoirien.
Contrairement au gouvernement ivoirien qui justifie la flambée des prix sur les marchés par des causes exogènes (guerre en Ukraine et la crise a la COVID 19) et la déficience de l’offre, URI met en cause les nombreuses taxes en vue de survenir aux énormes charges de l’Etat et la hausse du prix du carburant à la pompe.
Selon M. Djehi Cyrille, lorsque l’on accroît la fiscalité et les charges patronales sans contrepartie, l’on oblige les entreprises à répercuter ces augmentations sur les prix des produits et le pouvoir d’achat des ménages. Pour lui, lorsque les produits de grande consommation font l’objet de taxes diverses, les acteurs de la chaîne font supporter tout ce coût au consommateur pour conserver leur marge bénéficiaire.
Après avoir lié intimement cette hausse des prix aux taxes en vue de supporter les charges étatiques, le porte-parole de Urgences Ivoiriennes a préconisé les solutions suivantes :
– Réduire les charges de l’Etat.
URI préconise la suppression des Institutions inutiles et budgétivores que sont le SENAT, la Grande Médiateur, la Chambre des rois et chefs traditionnels.
De plus, il faut réduire le Budget de Souveraineté du chef de l’Etat de 300 milliards à 60 milliards par an soit 5 milliards par mois.
Enfin, il faut supprimer les postes de Ministres Gouverneurs qui font doubles emplois avec les présidents des conseils régionaux.
– Assainir la gestion des finances publiques et arrêter la gabegie financière au sommet de l’Etat.
Il faut auditer la gestion publique et surtout sanctionner tout coupable de détournement de deniers publics à des peines lourdes de prison et d’amendes puis les obliger au remboursement la somme détournée. A commencer immédiatement par Monsieur Diaby Lanciné, Ex-DG du FER (Fonds d’Entretien Routier).
– Réduire les impôts : les charges les l’Etat étant réduites en amont, il ne serait pas impossible de réduire les taxes en aval.
– Réduire le coût des produits de premières nécessités : l’impôt étant réduit, cette réduction pourrait être imposée aux sociétés sans qu’elles ne rouspètent.
– Augmenter de 3% les salaires des travailleurs dans le privé : Ceci découlerait aisément de la réduction des impôts.
– Revalorisation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) à hauteur de 100% : faire passer le SMIG de 60.000 F à 120.000 F.
– Au niveau Scolaire et universitaire : il faut supprimer les frais d’inscription en ligne et ne laisser prospérer que celui de l’inscription physique. Il faut fixer à 10.000 F le frais d’inscription physique d’un élève orienté dans le privé. Plafonner les inscriptions d’un étudiant orienté dans le privé et le public à 15.000 F tout au plus.
Pour freiner le dépérissement continu du pouvoir d’achat de l’ivoirien et le relever, M. Djehi Cyrille à inviter la Société Civile au combat, à la mobilisation dans la cohésion et l’union d’action.
Aussi a-t-il invité les différents acteurs de la société civile dans leur diversité à un grand rassemblement le 8 octobre 2022 au foyer des jeunes de Yopougon-Kouté. Ce sera un cadre de concertation ouvert afin d’arrêter la conduite à tenir face à la cherté de la vie qui nous tue en silence a-t-il indiqué.
M. Djehi Cyrille a au terme de son intervention invitée la classe politique dans son ensemble à soutenir cette lutte car, selon lui, la cherté de la vie n’a aucune coloration politique.
Pour SERCOM-URI
Claude Koffi
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