L’armée chinoise a déclaré ce lundi que ses exercices militaires autour de l’île rebelle de Taïwan se poursuivaient malgré les annonces précédentes selon lesquelles les « simulations d’attaques” prendraient fin hier.
Les attaques en mer et contre les sous-marins sont désormais à l’ordre du jour, et débutent aujourd’hui. La durée et le lieu ne sont pas encore clairs.
Le ministère chinois des Affaires étrangères souligne aujourd’hui que, selon Pékin, Taïwan appartient à la Chine et qu’il y a donc « des exercices militaires normaux dans nos propres eaux ».
La Chine a lancé des exercices militaires jeudi autour de l’île en réponse à la visite de l’Américaine Nancy Pelosi. Pékin a considéré cette visite comme une provocation, car la Chine considère Taïwan comme une province renégate.
Toute visite d’une puissance étrangère sur l’île est considérée par le gouvernement chinois comme un soutien à l’indépendance de Taiwan.
Durant ces exercices grandeur nature, la Chine a utilisé des avions de chasse, des drones et des navires de guerre, entre autres.
Selon Taïwan, l’armée chinoise a simulé des attaques sur l’île et sur des navires de la marine taïwanaise.
Selon plusieurs observateurs, la Chine ne dépassera pas le stade des simulations d’attaques, car tout effondrement de Taiwan, producteur de plus de 60% des semi-conducteurs, processeurs et puces informatiques, vendus dans le monde, aurait des conséquences dévastatrices pour l’économie chinoise elle-même.
« De toutes les façons, dans les faits, très peu d’États reconnaissent Taiwan. En plus, la Chine peut prendre l’île militairement à tout moment, si elle le décidait », a indiqué un diplomate africain interrogé à Pékin.
Hervé Coulibaly
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