Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à 8,9 % en juillet, en hausse par rapport au mois de juin, selon une estimation d’Eurostat. Au deuxième trimestre, la croissance économique a fait mieux que prévu, s’accélérant à 0,7 % par rapport au trimestre précédent.
Le Monde
L’inflation a battu un nouveau record dans la zone euro en juillet, à 8,9 % sur un an, après 8,6 % en juin, annonce vendredi 29 juillet Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Cet indicateur a atteint chaque mois un nouveau record depuis novembre. Outre l’envolée des prix de l’énergie (carburants, gaz, électricité), les ménages européens sont de plus en plus confrontés à celle des prix de l’alimentation.
S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’énergie devrait connaître le taux annuel le plus élevé en juillet (39,7 %, contre 42 % en juin), suivie de l’alimentation, l’alcool et le tabac (9,8 %, contre 8,9 % en juin), des biens industriels hors énergie (4,5 %, contre 4,3 % en juin) et des services (3,7 %, contre 3,4 % en juin).
L’inflation la plus faible a été enregistrée en France (6,8 %) et à Malte (6,5 %) en juillet.
Les pays baltes ont connu les taux les plus forts : 22,7 % en Estonie, 21 % en Lettonie, 20,8 % en Lituanie, 11,6% au Pays-Bas…
La croissance économique a, quant à elle, fait nettement mieux que prévu au deuxième trimestre, à 0,7 % par rapport au trimestre précédent.
Si la guerre en Ukraine continue de faire flamber les prix dans les dix-neuf pays partageant la monnaie unique, elle n’a pas encore fait caler l’économie. Après 0,5 % de croissance du PIB de janvier à mars, les économistes s’attendaient à un ralentissement marqué. Mais l’activité a été portée par la bonne tenue des services touristiques, grâce à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19.
« Bonne nouvelle ! L’économie de la zone euro dépasse les attentes au deuxième trimestre », s’est réjoui sur Twitter le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni. Mais il a prévenu que le reste de l’année pourrait être plus difficile. « L’incertitude reste élevée pour les trimestres à venir : il faut maintenir l’unité et être prêt à répondre, si nécessaire, à une situation qui évolue », a-t-il commenté.
Avec une progression de 0,7 % par rapport au premier trimestre, ou 4 % par rapport au deuxième trimestre de l’an passé, le produit intérieur brut de la zone euro a fait mieux que celui des Etats-Unis pour la période d’avril à juin. Le PIB américain s’est en effet contracté de 0,9 % en rythme annualisé, après un recul au premier trimestre, déjà, de 1,6 %.
Au sein du bloc européen, la situation est contrastée. La croissance a été forte en Espagne (1,1 %), en Italie (1 %) et en France (0,5 %). Mais l’Allemagne, première économie européenne, a stagné (0 %).
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