Présidence de l’Assemblée nationale: Pourquoi Jean Michel Amankou (PDCI) défie Bictogo

Député issu des rangs du Pdci-Rda, Jean Michel Amankou a annoncé le 3 juin 2022, devant les journalistes, sa candidature à la présidence de l’assemblée nationale. S’il va jusqu’au bout de sa témérité sans le soutien affirmé de son parti, alors Adama Bictogo ne sera pas seul sur la ligne de départ le 7 juin 2022, date de l’élection.

Affaire sérieuse ou juste un coup de publicité, une opération de charme ? Toujours est-il que le prochain challenger du candidat du Rhdp croit en ses chances de succès. Il a donné le ton et le contenu de son message de campagne.

« Je suis candidat pour performer l’administration parlementaire, renforcer la diplomatie parlementaire, aborder les grands sujets touchant l’état de la nation tels que le chômage des jeunes, l’économie nationale », justifie-t-il sa candidature.
Le parlement ivoirien dans sa composition actuelle est largement dominé par le Rhdp au pouvoir. Il est dès lors évident que le candidat choisi par ce parti remporte à coup sûr le perchoir.
Mais Jean Michel Amankou est celui qui ose, celui qui veut briser un certain conformisme. Il rêve de glaner des voix au Pdci et au Ppa-Ci, les alliés du moment mais également au sein de la majorité Rhdp. Son souhait, c’est de changer le regard du peuple sur l’institution parlementaire.

« Le 7 juin, il y aura un miracle politique en Côte d’ivoire. (…) Je suis le soldat qui risque pour le Pdci. Je gagnerai cette élection », se rassure-t-il invitant ceux qui ne croient pas au miracle à ne pas le taxer de rebelle.

Quoi qu’il en soit, au soir du 7 juin 2022, Jean Michel Amankou prendra date avec l’histoire. Administrateur civil de profession et criminologue de formation, l’homme est un audacieux qui a déjà mené des combats pour son parti au sein du Réseau des cadres dynamiques du Pdci qu’il dirige. Pour avoir occupé de hautes fonctions dans l’administration ivoirienne, il est un homme aguerri et nul ne peut mettre en doute sa compétence à gérer le parlement. Mais en même temps, cette aventure électorale lui donnera des ailes. Dans un parti où le nom de Bédié est sacré, où le patron du Pdci est pratiquement l’alpha et l’oméga, Jean Michel Amankou ne voudrait-il pas, par son acte solitaire, se construire une légitimité quand viendra le moment de choisir le candidat du Pdci à la présidentielle de 2025 ?

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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