(Agence Ecofin) – L’inflation mondiale exacerbée par la guerre en Ukraine oblige les Etats à mettre en place plusieurs mesures, afin de protéger le pouvoir d’achat des populations. Pour les Etats à revenu modeste, ces mesures ne sont pas toujours aisées.
Le gouvernement ivoirien a déboursé plus de 326 millions de dollars entre janvier et mai derniers pour maîtriser la hausse des prix des produits pétroliers. L’information a été rendue publique par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres tenu, le mercredi 1er juin.
D’après le responsable, le gouvernement avait déjà engagé plus de 195,6 millions de dollars pour réduire le coût de ces produits. En mai dernier, une nouvelle hausse des prix a contraint les dirigeants à débourser plus de 130 millions de dollars supplémentaires. Si ces mesures ont permis de maintenir le prix du gasoil à 615 FCFA (1 $), le prix de l’essence a quant à lui subi une hausse passant de 695 FCFA (1,13 $) à 735 FCFA (1,19 $), le litre.
« Le maintien du prix du gasoil est dû au fait qu’il soit utilisé dans les transports, et dont l’augmentation pourrait avoir un impact plus visible sur les populations, de façon générale », a fait savoir M. Coulibaly.
Il y a un peu plus d’une semaine, le ministre ivoirien de l’Economie, Adama Coulibaly, avait révélé, au cours d’une interview, que l’Etat avait perdu plus de 650 millions de dollars de recettes, du fait des mesures mises en place pour endiguer l’inflation. De plus, les autorités ont annoncé qu’une subvention de 10,4 millions de dollars a été octroyée aux meuniers pour réduire le coût de l’importation du blé.
Le gouvernement a aussi annoncé qu’une réflexion a actuellement été menée, afin de remplacer le blé par des farines produites localement pour la fabrication de pain.
Jean-Marc Gogbeu
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