Désordre, enfants mendiants, précarité… »Que les ministres concernés démissionnent si… », affirme un cadre Rhdp fâché

Désormais encarté au Rhdp et proche du ministre Alcide Djédjé, Koné Largaton est aussi le promoteur du concept « Travaillons pour la Côte d’ivoire ». Dans le cadre de son rôle d’interpellation des consciences pour la promotion de la vision d’Alassane Ouattara, il a échangé avec les journalistes ce mardi 1er mars à Cocody.
Koné Largaton s’est dit fier du bilan du chef de l’état qui, selon lui, a fait un exploit à la tête de la Côte d’ivoire en peu de temps. Cependant, il se dit préoccupé par le laxisme de certains ministres sur des affaires non réglées qui relèvent de leurs départements. Il fait un constat en 4 points pour étayer son argumentaire.

. Le phénomène des enfants mendiants qu’on rencontre dans les principaux carrefours et coins de rue d’Abidjan, très souvent dans les quartiers huppés. De même que dans les villes du Nord du pays où ce phénomène a pris des proportions inquiétantes. « Quand on parcourt les rues d’Abidjan, on voit des enfants en train de mendier. Ils sont exploités et travaillent pour le compte de certaines personnes tapies dans l’ombre. Il y en a qui ont entre 15 et 16 ans. Mais ces enfants sont un danger pour la sécurité. Ils sont une proie facile pour les jihadistes qui pourraient les utiliser comme chair à Canon ! Ils sont visibles en pleine rue et ce n’est pas beau à voir », dénonce-t-il.

. « Mon deuxième constat, ce sont les fous et folles visibles en plein Cocody et très souvent nus. Mais personne ne réagit. Il faut pourtant les enlever et trouver un point de chute pour eux », fait-il encore observer avant de relever un autre point de ce désordre ambiant qui contrarie, selon lui, les efforts du président de la République.

. Les vues précaires. Ici, il pointe du doigt ce visage hideux d’Abidjan surtout par ses différentes entrées, de Yopougon Gesco aux différents corridors en provenance de Grand Bassam. « La précarité se voit partout. Il faut nettoyer tout cela », grogne le conférencier.

. Le laisser-aller des véhicules de transport. Ici il fait le constat amer que les camions de transport de sable et de gravier déversent leur contenu tout le long de leur parcours sans que personne ne bronche. « Ils dégradent les routes en versant le sable et le gravier. Des gens qui entreprennent des chantiers cassent le bitume et personne ne réagit dans nos quartiers. Les fumées nocives qui s’échappent des véhicules, des voitures qui roulent sans phares. Tout cela se passe et personne ne réagit », dit-il, amer.
Pour Koné Largaton tout le monde veut le développement mais personne ne veut travailler pour atteindre le développement, même poser les actes les plus simples. Il s’en prend aux ministres pour qui des budgets sont votés mais qui ne font pas leur travail. Aussi se dresse-t-il contre ceux des membres du gouvernement attendent toujours que ce soit le président qui prenne les initiatives avant de suivre.
Pour cet ancien proche de Blé Goudé sous le régime de Laurent Gbagbo, il faut aller loin dans l’assainissement de la ville d’Abidjan en démolissant tous ces habitats précaires. Surtout à l’approche de la Can 2023. Pour lui, tout le monde ne peut rester à Abidjan et il faut de la fermeté.
Comme solution à la cherté de la vie, autre dossier du moment, il propose le modèle marocain. Au Maroc dit-il, le roi a des supermarchés où les produits sont subventionnés et donc moins chers. Il veut que l’état construise ici des marchés qui vont être ravitaillés par le travail de la terre avec des jeunes à recruter parmi les désœuvrés des villes.

En un mot comme en mille, il estime que des solutions existent à tout. Aussi interpelle-t-il le président Ouattara à mettre plus de pression à ses collaborateurs : « si les ministres qui sont chargés de ces dossiers ne veulent pas travailler, s’ils n’ont pas de solutions à nos problèmes, qu’ils démissionnent pour laisser la place à plus compétents qu’eux ».

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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