Ouattara instruit Patrick Achi de préparer les sanctions contre les chefs d’entreprises publiques épinglés par les audits (sa déclaration)

Transparence/Côte-d’Ivoire: Ouattara annonce des sanctions pour les chefs d’entreprises publiques épinglés par les audits (sa déclaration)

La déclaration du Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, lors du du Conseil des Ministres de ce mercredi 26 janvier 2022, au Palais de la Présidence de la République

Monsieur le Premier Ministre,
Madame et Messieurs les Ministres d’Etat,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame et Messieurs les Secrétaires d’Etat,

Comme je l’ai indiqué lors de mon message à la Nation du 31 décembre 2021, la bonne
gouvernance et la lutte contre la corruption constituent l’une de mes priorités pour
l’année 2022.

A cet égard, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté de dispositifs règlementaires et législatifs
cohérents, afin d’améliorer la gestion des affaires publiques.

Toutefois, les actions entamées en 2021, notamment les derniers audits réalisés dans
certaines entreprises du portefeuille de l’État, ont révélé des irrégularités importantes
auxquelles il convient de remédier.

On peut citer, notamment, les irrégularités liées aux passations de marché, le coût
élevé et l’inopportunité du recours à certains emprunts, les comptes bancaires ne
figurant pas dans la comptabilité des entreprises, les insuffisances au niveau du
contrôle interne, les dépenses injustifiées, le montant élevé des dons, commissions et
honoraires, et plus généralement la non maîtrise des charges.

La gravité de ces dysfonctionnements exige, au-delà des mesures coercitives déjà
prises à l’encontre des dirigeants sociaux concernés, la mise en place d’un cadre
renforcé de suivi, et de contrôle de la gestion des entreprises publiques.
Un accent particulier devra donc être accordé :

– au respect du cadre législatif et règlementaire des entreprises publiques en
vigueur, notamment les règles de passation des marchés publics, et de recours
à l’emprunt ;

– à un meilleur suivi du bilan de gouvernance des entreprises publiques ; A cet
effet, je souhaite qu’au terme de chaque exercice comptable, une
Communication en Conseil des Ministres sur le bilan de gouvernance des
entreprises publiques soit présentée ;
– à une plus grande responsabilité des Directeurs Généraux, des membres du
Conseil d’Administration et surtout des Ministres de tutelles qui doivent
renforcer leur contrôle à priori. A cet effet, les représentants de l’Etat aux
différents Conseils d’Administration doivent régulièrement rendre compte à leur
hiérarchie. Par ailleurs, les Ministres doivent également rendre compte au
Gouvernement et à la Présidence ;
– aux sanctions qui résulteront en cas d’irrégularités dans la gestion des
entreprises publiques tant pour les Directeurs Généraux, les membres du
Conseil d’Administration, que pour les Ministres de tutelles.
J’ai instruit Monsieur le Premier Ministre à l’effet de prendre les dispositions pour la
mise en œuvre diligente des orientations que je viens d’indiquer, ainsi que des
recommandations des audits réalisés.

Pour terminer, je voudrais demander à chacune et à chacun de vous de promouvoir
davantage la culture de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des
affaires publiques, pour le bien-être de nos compatriotes.

J’insiste depuis quelques années, sur la nécessité de promouvoir le concept de l’Ivoirien
nouveau : intègre, sérieux et travailleur. Les recommandations des audits nous
appellent à encore plus d’engagement pour atteindre cet objectif, afin d’avoir de
meilleurs résultats et pour le rayonnement de notre beau pays.

Je vous remercie.

NOTE D’INFORMATION N° 1756 du 26 Janvier 2022

Le Chef de l’Etat a présidé un Conseil des Ministres

Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a présidé, ce mercredi 26
janvier 2022, au Palais de la Présidence de la République, un Conseil des Ministres.
Au cours de ce Conseil, le Chef de l’Etat a fait une importante adresse portant sur la
gestion et les audits des entreprises publiques figurant dans le Portefeuille de l’Etat.
Il s’est réjoui des résultats obtenus dans la gouvernance de nombreuses structures
étatiques, grâce aux dispositifs règlementaires et législatifs cohérents pris par l’Etat
afin d’améliorer la gestion des affaires publiques. Toutefois, il a déploré des
insuffisances dans la gestion et le management de certaines entités publiques.
Ces insuffisances portent notamment sur des irrégularités liées aux passations de
marchés, le coût élevé et l’inopportunité du recours à certains emprunts, les comptes
bancaires ne figurant pas dans la comptabilité des entreprises, les insuffisances au
niveau du contrôle interne, les dépenses injustifiées, le montant élevé de dons,
commissions et honoraires et plus généralement, la non maîtrise des charges au
niveau de certaines entreprises.
A cet égard, il a souligné que la gravité des dysfonctionnements constatés au niveau
de ces d’entreprises exige, au-delà des mesures correctives déjà prises à l’encontre
des dirigeants sociaux concernés, la mise en place d’un cadre renforcé de suivi et de
contrôle de la gestion des entreprises publiques.

Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre, M. Patrick ACHI,
à l’effet de prendre des dispositions pour la mise en œuvre diligente des orientations
données ainsi que des recommandations des audits réalisés.

Pour terminer, il a demandé aux uns et autres de promouvoir davantage la culture
de la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques,
pour le bien-être de nos compatriotes ; tout en insistant sur la nécessité de
promouvoir le concept de l’Ivoirien nouveau : intègre, sérieux et travailleur.

Notons qu’au terme du Conseil, le Ministre de la Communication, des Médias et de la
Francophonie, Porte-parole du Gouvernement, M. Amadou COULIBALY, a animé un
Point de Presse. L’on retiendra, entre autres sujets abordés, que le Conseil des
Ministres a adopté une Communication relative au bilan 2021 et aux perspectives
2022 de la filière anacarde.

Il ressort de ce bilan qu’au terme de la campagne 2021, la production nationale de
noix de cajou a atteint 968.676 tonnes, soit une hausse de 14% par rapport à
l’année 2020, qui avait enregistré une production de 848.700 tonnes. En outre, le
respect du prix minimum bord champ, le prix plancher, fixé à 316 F CFA, a permis
une hausse de 14% des revenus des producteurs de l’anacarde ; passant ainsi de
297 milliards de FCFA distribués dans la filière en 2020, à 339 milliards pour l’année
2021.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire, en dépit de la pandémie de COVID-19, est devenue le
premier pays transformateur de noix de cajou en Afrique et le troisième dans le
monde, en 2021, avec 136.854 tonnes transformées, tout en maintenant sa place de
leader mondial au niveau de la production et de l’exportation de la noix de cajou
brute, avec 805.748 tonnes exportées.

Pour l’année 2022, une production de 1,040 million tonnes de noix de cajou est
attendue, soit le 1⁄4 de la production mondiale.

L’ouverture de la campagne 2022 est fixée au 4 février 2022, avec comme prix
plancher obligatoire bord champ, la somme de 305 F CFA/ kg.

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