Restés à l’abandon depuis la crise militaro-politique de 2002, les ranchs et stations d’élevage de Badikaha dans le département de Niakara, Nioroningué, dans la sous-préfecture de Ouangolodougou et de Panya dans la sous-préfecture de Boundiali, seront réhabilités dans les prochains mois.
C’est la promesse faite par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, au terme d’une visite effectuée les dimanche 19 et lundi 20 décembre, sur ces trois sites situés dans le Nord du pays.
Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de l’élevage de bovins en Côte d’Ivoire, vise à faire l’état des lieux, afin d’orienter les réhabilitations à faire dans les mois à venir. « Il nous faudra faire des investissements. Et peu importe ce que cela coûtera, l’Etat fera son effort, afin de garantir la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire », a-t-il promis.
Pour le ministre, la renaissance de ces trois stations et ranchs permettra à la Côte d’Ivoire de repeupler son cheptel et d’augmenter sa population ovine et bovine. « Il faut impérativement remettre sur pied ces structures qui formeront aux métiers de l’élevage. Le cacao de demain, c’est l’élevage. Ces stations avaient un impact énorme sur la vie des populations car, ils donnaient du travail aux populations et contribuaient à l’autonomisation alimentaire », a-t-il poursuivi.
Créés dans les années 1970, avec chacune sa spécificité, ces Ranchs ont permis d’obtenir des espèces bovines telles que « la race N’Dama », les moutons « Djallonké » et des porcs modernes.
La station de Badikaha est spécialisée dans la production de fourrage et de semences fourragères. Celle de Nioroningué, faisait de l’amélioration génétique en vue de la production de lait. La station de Panya évoluait quant à elle dans l’amélioration génétique, pour la production de la viande par des croisements.
Malheureusement, elles ont fait les frais de l’épidémie de peste porcine africaine, apparue en 1996 qui a entraîné l’abattage de tout le cheptel moderne sur le plan national, puis en 2002, de la crise socio-politique qui a occasionné leur abandon.
Par Casimir Djezou
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