Depuis le 12 octobre 2021, des syndicats de la filière café cacao ont lancé
une grève illimitée pour réclamer, entre autres, le paiement de 17 milliards
FCFA de fonds Covid accordés par le gouvernement aux producteurs avant
la rentrée scolaire et dénoncer «l’injustice» que les producteurs et les
organisations professionnelle subiraient. Si l’Association des présidents de
Conseil d’administration de coopératives de café cacao de Côte d’Ivoire
(ASPCACC) peut comprendre les raisons de ce mouvement d’humeur, elle
déplore cependant le moment choisit pour lancer cette grève.
Traditionnellement, l’ouverture de la campagne café cacao reste la période
pendant laquelle le producteur peut écouler ses produits et faire face par
ses propres moyens, quoique maigres, aux charges qui sont les siennes.
Sacrifier cette traite au profit d’une grève pour la revendication d’une
prétendue promesse non tenue, revient pour l’ASPCACC à priver
doublement le producteur de tout pouvoir d’achat. Cette grève est contre-
productive.
Ces derniers jours, les initiateurs de la grève adressent des courriers aux
coopératives de café cacao les exhortant à rejoindre le mouvement de
grève. L’Association des présidents de Conseil d’administration de
coopératives de café cacao de Côte d’Ivoire voudrait ici préciser que ses
membres ne sont pas concernés par cette grève. Elle mesure le drame que
cela fait courir aux pauvres paysans en termes de moyen de survie.
L’ASPCACC préconise l’exploration d’autres pistes de solutions, notamment
la poursuite d’un dialogue franc entre les acteurs de la filière et le
gouvernement afin d’éviter d’en rajouter à la souffrance des producteurs
qui tirent déjà le diable par la queue.
Fait à Yamoussoukro, le 19 octobre 2021
Le Président
Moussa Sawadogo
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