Contribution de Serge Parfait Dioman, Expert international en Industries pétrolières et énergies
Partout dans le monde, la découverte d’un gisement de pétrole dûment confirmé par ses divers volumes en terme de réserves possibles, de réserves probables ou de réserves prouvées constitue, dans chacun de ces cas-ci, la conclusion heureuse de prouesses technologiques et surtout humaines.
En effet, aussi bien en mer que sur la terre, l’exploration offshore ou on-shore reste une activité à risque et très complexe alliant plusieurs métiers de pointe qui s’exercent en intelligente co-activité conformément aux règles d’hygiène, de sécurité et environnementales en vigueur.
De nombreux experts et opérateurs expérimentés en forage, imagerie prospective, spectrographie, géoscience, mécanique des fluides, process thermodynamiques, informatique industrielle, plongées sous-marines, génie civil, etc. y travaillent dans de rudes conditions, voire souvent hostiles et ce, à la recherche de l’or noir.
Dans bien des cas, celle-ci se solde en sus par des trouvailles additionnelles de gaz naturel associé. Ce qui en la matière représente des plus-values substantielles à fortes valeurs ajoutées.
Et en l’occurrence donc, le Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mr Thomas Camara, a bien eu mêmement à confirmer pour la Côte d’Ivoire la présence effective et abondante du couple pétrole et gaz sur le bloc CI-101 en question.
La découverte de cette immense réserve en haute mer par la société italienne ENI et son partenaire ivoirien PETROCI HOLDING est une bonne nouvelle qui réjouit et honore avérément la Côte d’Ivoire entière et ses populations.
Il importe pour ce faire alors de savoir que le partage des gains entre les différentes parties prenantes privées et étatiques n’a nullement pour vocation d’être en défaveur du pays. Tout est encadré de manière équitable et de surcroît bien sécurisé par la loi. Cela ne s’improvise pas.
Les phases de productions visant à extraire le pétrole n’ont absolument rien à voir avec les phases précédentes d’explorations et de recherches. Ces métiers font tous bien entendu partie de la même branche de l’amont pétrolier mais il s’agit d’activités différentes et non miscibles.
En clair, le pourcentage des mises contributives déboursées par chacun lors de l’exploration est certes pris en compte mais ce n’est point du tout ce même ratio qui est appliqué lors du partage quand l’on est en production, car d’autres mécanismes de valeurs entrent en ligne de compte.
Pour par exemple, maximiser les gains du pays lors de cette phase de production, il faudra entre autres espérer avoir du pétrole et du gaz de bonne qualité, une technique d’extraction moins coûteuse mais tout de même efficace et enfin beaucoup plus d’opérateurs locaux impliqués, motivés et bien formés.
Car plus le pays hôte est en capacité de réaliser une bonne par de la production par lui-même et plus il gagne en rentabilité. Et c’est de cela qu’il s’agit.
Alors, il ne faut pas croire qu’une tierce société viendra conduire la production avec tout son matériel, toute sa technologie et en plus tout son personnel sans exiger le maximum en compensation légitime d’ailleurs.
Il nous revient alors donc de commencer à bien former en local, et dès maintenant, des opérateurs aptes pour ce type de travail et préparés pour la survie en haute mer.
C’est tout cela qui compte lors des négociations et ce, sans omettre que, plus le pétrole est de qualité et plus le pays est en position favorable pour monter les enchères à son profit. Du pétrole de mauvaise qualité ou inexploitable à des coûts économiquement rentables n’intéressera personne.
Dès lors que l’on sait tout cela, les questionnements sur le partage ne devraient donc pas donner lieu à des polémiques d’autant plus que nous ne sommes qu’aux stades préliminaires de ladite découverte comme annoncé.
Toutefois, les retombées sont bénéfiquement certaines pour tous.
A n’en point douter, la Côte d’Ivoire gagnera de prime abord en accroissement de son patrimoine énergétique.
Ce qu’il faut retenir au delà de tout, c’est le bel l’exemple d’un pays résilient, un pays ambitieux et sûr de son potentiel, qui a persévéré dans l’exploration et la recherche du pétrole et du gaz en haute mer à un moment où depuis plus de 15 ans certains se sont tout simplement résignés à ne plus entreprendre ce genre d’activités lourdes qui mobilisent de grands investissements tant financiers, matériels, technologiques qu’humains.
Dans une logique de partenariat gagnant-gagnant pour chacune des parties prenantes, dont la Côte d’Ivoire en premier, en tant que bailleur du bassin sédimentaire à exploiter, les retombées financières et économiques vont de soi pour davantage booster la croissance nationale et la prospérité pour les populations.
Des emplois nouveaux inhérents à la spécificité et la rigueur de l’industrie pétrolière verront le jour car il faudra des profils professionnels directement opérationnels pour exploiter cette ressource. Il va sans dire que les programmes de formation en la matière seront également impactés.
Au demeurant, les retombées géostrategiques pour leur part participeront à consolider le leadership sous-régional de la Côte d’Ivoire et confirmer l’assurance d’une quiétude énergétique pour ses partenaires à qui elle vend déjà des produits pétroliers de qualités reconnues.
Pour les jeunes et les opérateurs économiques, cette découverte est avérément un gage de continuation du développement en cours.
Pour notre gouverne, sachons qu’il est rare d’avoir des réservoirs sédimentaires isolés et étanches.
En général, ils sont reliés via des vases communicants souterrains profitant de la porosité naturelle des roches réservoirs pour s’étendre dans le sous-sols de plusieurs régions voisines et amener plusieurs pays frontaliers à partager un même bassin pétrolifère.
Ce qui veut en fait dire qu’à proximité immédiate d’un gisement découvert, se trouvent d’autres poches de réserves possibles voire probables à découvrir.
De façon intuitive donc, cela nous donnerait une idée de la direction prospective vers où il faudra s’orienter pour l’exploration.
Par ailleurs, pour se conformer aux directives de la transition énergétique, auxquelles la Côte d’Ivoire adhère résolument déjà au travers de sa stratégie éco-responsable répondant au chronogramme de la COP, nous savons qu’il ne s’agit plus d’utiliser le pétrole comme nous le faisions avant.
Certes les carburants, les combustibles fossiles, les bitumes, etc. ont encore une longévité certaine pour nos pays mais ils s’agit de ne pas dormir sur nos lauriers
Il faut innover à l’effet d’utiliser le pétrole autrement et qu’il soit un vecteur d’accompagnement de la transition énergétique.
Pour ce faire, plusieurs produits dérivés du pétrole sont déjà en vue et ouvriront donc des débouchés utilement prometteurs pour la filière de l’or noir en Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays producteurs de pétrole.
On disait les réserves pétrolières mondiales en voie d’assèchement, et voilà qu’on en trouve de plus en plus. Partout. Et on a même trouvé le moyen d’en extraire d’un peu partout, du schiste, notamment. Il n’empêche que l’énergie fossile qu’est le pétrole est en « obsolescence programmée ». Et c’est maintenant que l’on en trouve de grandes quantités chez nous. Alors c’est le rêve et les fantasmes de toute nature qui voient le jour. Entre un Daffy Duck, pardon, Affi N’Guessan, qui se découvre des réflexes d’opposant critique sur le tard et les internautes qui font courrir le bruit d’un gain national de 10% sur la cagnotte, c’est l’auberge espagnole.
Ça fantasme oh, ça fantasme ! PFFF… Les grandes annonces et l’agitation populaire, j’en ai ma claque. Surtout depuis qu’on a ameuté l’ensemble de la planète sur un cas d’Ebola, par un corps médical incapable d’établir un simple diagnostic. D’ici là que la nouvelle caverne d’Ali Baba (ce faramineux gisement) ne devienne finalement qu’un bidon de pétrole embouteillé et retrouvé en haute mer… nous autres adultes ivoiriens vaccinés, attendons comme des St Thomas.
C’est avérément une bonne nouvelle.
A l’heure actuelle en effet, l’industrie pétrolière ne vit pas une problématique d’assèchement des gisements à l’échelle mondiale. Cette information issue de la pensée populaire n’est pas exacte.
Du pétrole, il y en aura encore pour des générations à venir. La question se pose plutôt en terme de rentabilité de production car de plus en plus, il faut aller en haute mer ou forer en profondeur de l’écorce terrestre.
Le défi est donc un défi d’accessibilité, de rentabilité économique, de sécuritaire et de respect de environnement. Il est à notre portée.
Quant aux enjeux à continuer à exploiter le pétrole, il y en a car il est illusoire de croire qu’on aura un monde sans pétrole.
A titre d’exemple, le bitume des autoroutes, on le prendra où ? Et les dérivés du pétrole sont multiples : vestimentaires, alimentaires, cosmétiques, genie civil, plastic etc.
Le pétrole et le gaz, ce n’est pas que pour faire du carburant pour le transport ou cuire des aliments. Une fois qu’on l’a compris, on est heureux de croire aux perspectives et opportunités de progrès qui s’offrent aux pays qui en ont. La Côte d’Ivoire est donc à juste titre fière de cette découverte.
Alors, continuer l’exploration pour rechercher du pétrole est bénéfique car l’humanité sait comment utiliser le pétrole autrement.
La COP demande de réduire l’impact carbone mais cela ne signifie pas d’arrêter la production pétrolière. Au risque de nous répéter, il s’agit d’utiliser le pétrole autrement, et c’est possible.
(afin de rassurer notre ami sur l’avenir du pétrole et nos raisons d’être factuellement heureux)
Serge ParParfait DioDioman
(auteur de larl’article posté)
C’est avérément une bonne nouvelle.
A l’heure actuelle en effet, l’industrie pétrolière ne vit pas une problématique d’assèchement des gisements à l’échelle mondiale. Cette information issue de la pensée populaire n’est pas exacte.
Du pétrole, il y en aura encore pour des générations à venir. La question se pose plutôt en terme de rentabilité de production car de plus en plus, il faut aller en haute mer ou forer en profondeur de l’écorce terrestre.
Le défi est donc un défi d’accessibilité, de rentabilité économique, de sécuritaire et de respect de environnement. Il est à notre portée.
Quant aux enjeux à continuer à exploiter le pétrole, il y en a car il est illusoire de croire qu’on aura un monde sans pétrole.
A titre d’exemple, le bitume des autoroutes, on le prendra où ? Et les dérivés du pétrole sont multiples : vestimentaires, alimentaires, cosmétiques, genie civil, plastic etc.
Le pétrole et le gaz, ce n’est pas que pour faire du carburant pour le transport ou cuire des aliments. Une fois qu’on l’a compris, on est heureux de croire aux perspectives et opportunités de progrès qui s’offrent aux pays qui en ont. La Côte d’Ivoire est donc à juste titre fière de cette découverte.
Alors, continuer l’exploration pour rechercher du pétrole est bénéfique car l’humanité sait comment utiliser le pétrole autrement.
La COP demande de réduire l’impact carbone mais cela ne signifie pas d’arrêter la production pétrolière. Au risque de nous répéter, il s’agit d’utiliser le pétrole autrement, et c’est possible.
(afin de rassurer notre ami sur l’avenir du pétrole et nos raisons d’être factuellement heureux)
Serge ParParfait Dioman
(auteur de larl’article posté)