Bouaké/Côte-d’Ivoire: La Cour de cassation renvoie l’Affaire Mangoua Jacques en Première instance

La Cour de cassation en Côte-d’Ivoire vient d’annuler hier l’arrêt de la cour d’Appel de Bouaké condamnant le président du Conseil régional du Gbeké, membre influent du PDCI-RDA.

En effet, la Cour de cassation présidée pour l’occasion par le juge N’dri N’guessan a cassé la décision de la Cour d’Appel de Bouaké et renvoyer l’affaire à nouveau à Bouaké pour être recommencée à zéro devant un Tribunal de Première instance.

Pour rappel en Appel, en mars dernier, Jacques Mangoua avait été condamné à 36 mois de prison dont 24 de sursis. Le vice-président du PDCI-RDA avait auparavant été condamné le 3 octobre 2019 à 5 ans de prison, 5 ans de privation des droits civiques et 5 millions FCFA d’amende.

Le procès contre Mangoua fait suite «à la découverte le 21 septembre 2019 de 991 munitions de pour armes de guerre, 49 munitions de fusil calibre 12 et 40 et des nouvelles neuves», dans une dépendance de sa résidence privée à N’guessankro, son village natal, situé dans le département de Béoumi.

Jacques Mangoua avait été libéré de prison après plusieurs mois, selon Jeune-Afrique, à la suite d’une médiation de Nanan Aka Boni III, reine mère des Baoulés, auprès du président Ouattara.

Par Sylvie Kouamé

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2 réflexions au sujet de “Bouaké/Côte-d’Ivoire: La Cour de cassation renvoie l’Affaire Mangoua Jacques en Première instance”

  1. en Côte d’Ivoire mieux faire la politique.
    c’est le plus grand passe-port de l’impunité.

  2. L’affaire Mangoua Jacques (si tant il est qu’il y a vraiment “affaire”) pose un problème grave : celui de la libre coopération entre le citoyen et les forces de sécurité de son pays. Jugez-en vous-même : un citoyen découvre des armes blanches (la bonne blague des machettes pour renverser la République avait commencé ici) et des munitions, et se fait fort de prévenir les autorités. Aussitôt, il est convoqué pour éclairer l’enquête et une fois sur place, il est écroué sans autre forme de procès.

    Avec ce précédent, il va être désormais difficile pour le citoyen lambda de signaler des activités suspectes d’atteinte à la sécurité de la nation, voire même de signaler des actes terroristes en préparation. Pour se retrouver en tôle après avoir voulu aider les forces de sécurité ? Qui est fou ?

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