Abidjan, le lundi 26 juillet 2021
Monsieur Ali Yéo, Procureur
Général de la Cour des Comptes
ABIDJAN
Réf : AFFAIRE RELATIVE AU DETOURNEMENT DES FONDS ALLOUES A L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES DECHETS TOXIQUES
OBJET : Courrier d’hommage.
Monsieur le Procureur Général,
Je viens, au nom des victimes des déchets toxiques, membres du RENADVIDET-CI dont je suis le représentant et en mon nom propre, vous rendre un vibrant et sincère hommage pour votre grand sens des responsabilités et pour le respect du sacerdoce à vous dévolu, à savoir dire le droit.
En effet, avec vous, alors ès qualité de Premier Président de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, les veuves et les orphelins sans discrimination aucune ont recouvré leur dignité à travers vos différentes décisions judiciaires empreintes de justice et d’équité.
En tout état de cause, ce constat est général parce que fait par l’ensemble des justiciables qui ont accueilli impassiblement au cours d’une audience que vous devriez en principe présider, votre brusque affectation comme un coup de massue, un séisme voire un tsunami. Ces justiciables, selon leurs propres termes, qui, non seulement ont été séduits par votre amabilité et bienveillance à l’égard de toutes les parties à vos différentes audiences, votre sens de l’humour, mais aussi et surtout votre rigueur dans l’application stricte des règles de droit. A l’instar du Président de la Cour d’Appel du Tribunal de Commerce d’Abidjan.
Aussi, particulièrement dans notre affaire visée en référence, avez-vous chamboulé, bouleversé ce qui apparaissait comme la règle, à savoir la mentalité du gain facile amenant certains Magistrats à prendre des décisions iniques, cyniques et violant toutes les règles de droit.
En dépit de nombreuses tentations dont vous avez été objet de la part de nos bourreaux au nombre desquels figurent de prestigieuses institutions bancaires, vous avez fait montre de résilience sans précédent pour dire le droit, et en conséquence, dire non à la forfaiture dans toute sa diversité, dans toute sa laideur et ce, dans toutes nos affaires déférées à la censure de la juridiction que vous présidiez naguère.
Par ailleurs, dans ce monde de requins qu’est devenu notre milieu judiciaire où les plus faibles financièrement sont avalés, mangés par les plus nantis, vous, vous avez su garder votre dignité pour faire prévaloir, en toute circonstance, le droit sur l’imposture et la justice sur l’injustice ce, dans le strict respect du serment par vous prêté, celui de dire le droit.
Il s’infère de ce qui précède, que la seule reconnaissance qui vaille n’est pas celle qui émanera de l’humain mais plutôt celle qui procédera du divin.
Par voie de conséquence, seul Dieu Tout-Puissant saura vous récompenser à la hauteur de votre honnêteté et de votre intégrité.
Permettez-moi de vous rappeler, Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel, oh ! Que dis-je, Monsieur le Procureur Général, lorsque suite au rendu d’une décision de justice conforme au droit, laquelle nous était favorable, que certains de mes collaborateurs et moi étions allés vous dire merci à votre bureau parce que vous avez tout simplement dit le droit, chose rarissime dans notre affaire, vous en étiez surpris et aviez affirmé ceci : « Je vous remercie. C’est la première fois que des justiciables viennent me remercier après avoir rendu une décision en leur faveur. Pourtant, je n’ai fait que dire le droit ». Vous voudrez bien m’excuser, Monsieur le Procureur Général, d’avoir paraphrasé à quelques égards cette citation.
Monsieur le Procureur Général, sachez que nonobstant toutes les épreuves que vous traverserez dans l’accomplissement de cette mission divine, tous les écueils auxquels vous serez confronté, vous n’êtes pas et vous ne serez pas seul. Nous, victimes des déchets toxiques, vous soutiendrons contre vents et marrées, nous serons à votre coté avec comme unique arme, la prière afin de vous faire triompher de toutes les adversités et des forces du mal.
Aussi, voudrions-nous saisir cette opportunité pour rendre hommage aux Magistrats GBAKA Lébé, Assi DOSSO Juliette, ETIEN Tiémélé, CISSOKO Amouroulaye Ibrahim, KOUAME Yao Philippe, BROU Kouao Eugène, MEITE Massafola épouse TRAORE, SERI Gustave, DEZAI Alain Joël, KOMOIN François. Les deux derniers Magistrats cités ont rendu dans notre affaire, des décisions d’incompétence de leur juridiction de la connaitre mais ces décisions étaient conformes au droit.
Considérant que la justice est le socle de la cohésion sociale, le mal que nous vous souhaitons est d’être nommé à la tête de la plus haute juridiction de notre pays, à savoir la Cour de Cassation afin de rétablir les pauvres citoyens, victimes de décisions de justice greffées d’imperfections et d’erreurs, dans leurs droits.
Merci et mille fois merci et surtout bon vent dans vos nouvelles fonctions.
Tout en vous réitérant nos remerciements et notre reconnaissance infinie, je vous prie d’agréer, Monsieur le Procureur Général, l’expression de ma haute considération.
AMPLIATION :
-A son Excellence Monsieur le Président de la République de Cote d’Ivoire ;
-A Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
-A Madame le Président de la Cour de Cassation d’Abidjan ;
-A Madame le Procureur Général Près la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat ;
-A Monsieur le Président de la Haute Autorité Pour la Bonne Gouvernance ;
-A Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ;
-A Monsieur l’Inspecteur Général des Services Judiciaires et Pénitentiaires ;
-A Monsieur le Premier Président de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau ;
-A Monsieur le Président de la Cour d’Appel du Tribunal de Commerce d’Abidjan ;
-A Monsieur le Procureur Général Près la Cour d’Appel du Plateau ;
-A Monsieur le Président du Tribunal d’Abidjan ;
-A Monsieur le Juge de l’Application des Peines ;
-A Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis en Cote d’Ivoire ;
A Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Cote d’Ivoire ;
A Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Grande-Bretagne en Cote d’Ivoire ;
-A Madame le Président du Conseil National des Droits de l’Homme de Cote d’Ivoire (CNDH-CI) ;
-A Monsieur le Directeur Général de la Société Générale Cote d’Ivoire (SGCI) ;
-A Monsieur le Directeur Général d’AFRILAND FIRST BANK CI, ex ACCESS BANK CI ;
-A LA SCPQ ABBE-DOGUE-YAO ET ASSOCIES, Conseil de la SGCI ;
-A Maitre Jean-Luc D. VARLET, Conseil d’AFRILAND FIRST BANK CI, anciennement dénommée ACCESS BANK CI ;
-A Monsieur le Président de la LIDHO ;
-A Monsieur le Président de la FIDH ;
-A Monsieur le Président d’Amnesty International ;
-A Monsieur le Président de Transparency Justice ;
-A la presse nationale et internationale.
P/LE BEN DU RENADVIDET-CI
LE PRESIDENT
M. Charles KOFFI H.
Administrateur Civil
CELL : 07 57 50 57 59
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