. Des mains obscures derrière cet emprisonnement ?
. Qui a porté plainte ?
. La balle dans le camp du procureur
Au total 6 personnes dont deux proches collaborateurs du Président Gbagbo, ont été interpellés après son retour mouvementé sont encore dans les liens de la détention, pour dit-on : troubles à l’ordre public, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions, association de malfaiteurs. Il leur est reproché d’avoir empêché l’ancienne première dame Simone Gbagbo d’avoir accès à son époux Laurent Gbagbo, lors de son arrivée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de d’Abidjan Port-Bouët. Il s’agit de Billaud Zéréhoué Daniel, SGA FPI—GOR ; Boli Brékou Nestor ; Diédo Guy Marius ; Ahio Atchouéli Jean Baptiste Sosthène ; Zozan Bi Tra Léger et Aboua Lodou Landry d’Assises. Comment en est-on arrivé là ?
L’accueil du Président Laurent Gbagbo, après son acquittement total par la Cour pénale internationale (Cpi), a fait l’objet d’une organisation mise en place par le FPI-GOR. Au niveau du Secrétariat national chargé de l’organisation des manifestation (SNAOM), des dispositions ont été prises pour sécuriser entre autres endroits, l’ancien QG de campagne du Président Laurent Gbagbo situé à Attoban dans les environs du Commissariat du 30ème arrondissement, où il devrait se rendre après son atterrissage à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët, le jeudi 17 juin 2021 dans l’après-midi.
Ce jour-là, la sécurisation du QG a été assurée par des jeunes militants volontaires issus de diverses fédérations Fpi de la place d’Abidjan. Ils avaient pour mission de canaliser les foules, pour permettre un accès facile du cortège du Président Gbagbo au QG. Ces militants volontaires étaient sur les lieux depuis le matin jusqu’au soir sans incidents.
Au tour de 23 heures, après l’évacuation des lieux par la foule qui y a déferlé, ces jeunes rentraient chez eux. C’est ainsi que Diédo Guy Marius, Ahio Atchouéli Jean Baptiste Sosthène et Zozan Bi Tra Léger tous de la Fédération de Cocody et Aboua Lodou Landry d’Assises qui est de la Fédération d’Adjamé ont décidé de faire route jusqu’à la Riviera avant de se séparer.
Arrivés au niveau de la clinque Sacré Cœur, sur l’axe Attoban-Riviera 2, un mini car avec une plaque minéralogique jaune immatriculé D 48…, s’est immobilisé à leur niveau. Une quinzaine de personnes qui en sont descendues, les ont saisis, encagoulés et jetés dans leur véhicule, qui a pris la direction de l’ancien hôtel Sébroko à Attécoubé. Là les quatre jeunes ont été molestés pendant longtemps avant d’être transférés à la préfecture de police d’Abidjan.
Ils ont été mis sous mandat de dépôt six jours plus tard, le 23 juin 2021, pour dit-on : troubles à l’ordre public, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions, association de malfaiteurs.
A l’analyse des faits, on se pose les questions suivantes : Comment ces quatre jeunes ont-ils pu commettre les infractions de « troubles à l’ordre public, outrage à agents dans l’exercice de leurs fonctions, association de malfaiteurs », alors qu’ils ont passé toute la journée du 17 juin 2021 à canaliser la foule à l’ancien QG de campagne du Président Gbagbo ? Au Qg de campagne durant leur « service », l’on n’a déploré aucun incident. Ils n’ont quitté ces lieux après que la foule s’est retirée. Puis ils ont essayé de regagner leurs domiciles tard dans la nuit. Où et à quel moment ont-ils outragé des agents dans l’exercice de leurs fonctions ?
Ils n’étaient pas à l’aéroport, lorsque l’avion du Président Gbagbo y atterrissait. A quel moment ces quatre jeunes gens ont-ils donc empêché Mme Gbagbo d’avoir accès à son époux ? A quel endroit ? Où est la preuve de cet empêchement et de l’outrage à agents allégués ?
Les regards sont tournés vers le Procureur qui poursuit ces militants du parti de Laurent Gbagbo. Ce, d’autant plus que des cadres du parti sont derrière les barreaux pour les mêmes chefs d’accusation. Il s’agit des camarades Billaud Zéréhoué Daniel (SGA) et de Boli Brékou Nestor.
De fait, dans la suite de la procédure visant les quatre jeunes interpellés dans la nuit du 17 juin, le SGA Billaud Zéréhoué Daniel et Boli Brékou Nestor ont été interpellés pour les mêmes faits. Mais, là aussi il y a des zones d’ombre. Car M. Billaud a voyagé de Bruxelles à Abidjan avec le Président Gbagbo sur le même vol. A l’aéroport d’Abidjan, c’est M. Billaud qui a géré les formalités en lien avec la dizaine de passeports des personnes qui ont voyagé avec le Président Gbagbo. C’est encore le même Billaud Zéréhoué Daniel qui avait la charge des bagages, une vingtaine de valises, a-t-on appris. Il n’était pas dans le cortège du Président. Il est resté à l’aéroport pour les formalités ci-dessus mentionnées.
A moins qu’il soit doué des capacités de dédoublement, on se demande bien comment le SGA Billaud Zéréhoué Daniel a-t-il pu empêcher Mme Gbagbo d’accéder à son époux, violenter des agents dans l’exercice de leurs fonctions et s’associer à des individus aux fins de faire du mal ? C’est quand toute la logistique a été en sa possession que M. Billaud est rentré à la résidence du Président Gbagbo.
Quant à Boli Brékou Nestor, il était dans le cortège, précisément à l’arrière. C’est son véhicule qui était chargé du balayage jusqu’au QG de Laurent Gbagbo. A aucun moment il ne l’a quitté. Quand donc a-t-il pu commettre les infractions qui leur sont solidairement reprochées ?
Rappelons-nous. Depuis le temps où le défunt vice-président Aboudrahamane Sangaré était aux affaires jusqu’à ce jour, le camarade Boli Brékou Nestor a exécuté son travail de sécurisation avec loyauté et précision. Le mettre aux arrêts après l’arrivée du Président Gbagbo au pays, pour des faits qui restent à prouver parait bien curieux.
Dans l’opinion, l’on croit que des mains obscures tentent d’instrumentaliser la justice pour parvenir à leurs fins. L’on veut atteindre le Président Gbagbo en mettant aux arrêts Boli Brékou Nestor qui organise sa sécurité. On a ciblé Billaud Zéréhoué Daniel parce qu’il est venu de Bruxelles avec Laurent Gbagbo. C’est selon. Et c’est pourquoi tous les regards sont tournés vers le Procureur.
Une correspondance particulière de B. T.
personne n’a jamais rien fait dans ce groupe.
Rien de nouveau ici, passez votre chemin!