Les cinq présidents de la Côte-d’Ivoire: Bonheurs – malheurs – regrets – résilience

Écrire sur le sujet révèle de l’audace. Qui suis-je sinon un contemporain de notre histoire avec mes limites de perception et la coloration de mes sentiments, de mon éduction de ma culture sur mon rapport avec le sujet. Je me ferais fort d’être assez objectifs et réaliste en gardant l’idée du Ni Partisan Ni Neutre.

1. HOUPHOUET BOIGNY (1960 – 1993) = 33 ans de pouvoir
 Père des fondamentaux de ce pays. Il a construit ce pays avec une main de fer :
 Sur le plan des structures d’habitation et des infrastructures : Tous Abidjan avec un plan directeur bien définit. Des quartiers ordonnés, propres, des routes des rues, toute le Plateau et ses immeubles, Cocody, la riviera, Marcory etc. L’intérieur du pays avec les fêtes d’indépendance tournante ont bénéficié de la redistribution de la richesse.

Sur le plan des institutions : Tout d’un pays moderne était en place. Une vraie copie de l’Etat français.
Sur le plan de l’éducation : l’excellence était au Rendez-vous
Sur le plan de la santé : Tout y était, des CHU, aux CHR, des PMI, des maternités aux dispensaire et même des dispensaires scolaires.
Du sport et la culture : OISSU, AUC et j’en passe

HOUPHOUËT a un bilan et pour se faire plaisir, il a fait YAMOUSSOUKRO et la basilique pour montrer la voie de demain.

Personne n’a compris pourquoi YAMOUSSOUKRO. Les opposants comme GBAGBO dans leur rôle ont critiqué, les rancuniers comme… ont boudé. Mais ce n’est pas tout ont dit sur la place publique. Je vous explique la voie de BOIGNY et si vous avez un peu de LUMIERE vous comprendrez : Montrez-moi une seule capitale européenne qui est située en bordure de mer. La plus grande métropole en France était Marseille pourquoi cet endroit n’est-il pas la capitale de France ? Il n’y qu’en Afrique où toutes les capitales sont en bordure de mer. Le jour où le NIGERIA a transféré sa capitale à l’intérieur, à ABUJA, elle est devenue 1ere puissance économique de l’Afrique et la perception du NIGERIA a changé aux yeux du monde. Ses malheurs ne viennent plus d’elle mais de l’extérieur, parce que son succès dérange. BOKO HARAM est juste une kabbale. BOIGNY savait le secret se s’éloigner de la mer.

LE CHOIX DE SES HOMMES
Pour réussir il y a comment on choisit ses hommes, c’est la clé du succès.
HOUPOUET a choisi ses collaborateurs par compétence et au feeling comme un entraineur de football moderne. Il y mettait du prix, de l’application de du soin. Il savait sentir et détecter, le talent. Il savait appliquer les règles du manager en contrôlant le travail de chacun comme étant le sien. Il avait l’intelligence du jeu politique et la sagesse de son application. Personne n’était un soi-disant compagnon de lutte ou militant de la 1ère heure. Regardez bien et dites-moi si je dis faux. Voici le 1 er gouvernement d’HOUPOUET du 3 janvier 1960 :
Président de la République, ministre des Affaires étrangères : Félix Houphouët-Boigny

Ministre d’Etat : Auguste Denise

Ministres

• Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Alphonse Boni
• Finances, Affaires économiques et Plan : Raphaël Saller
• L’intérieur : Coffi-Gadeau
• Education nationale : Joachim boni
• Défense : Jean Banny
• Travaux publics, transports, postes et Télécommunications : Alcide Kacou
• Agriculture de la Coopération : Charles Donwahi
• Travail et Affaires sociales : Camille Gris
• Santé publique et Population : Amadou Koné
• Fonction publique et Information : Mathieu Ekra
• Elevage : Tidiane Dem
• Construction et Urbanisme : Kacou Aoulou
• Relations avec le Conseil de l’Entente : Loua Diomandé
Si vous suivez bien votre mémoire, rien ne s’est fait par parenté, copinage militantisme ou népotisme. RIGEUR RIGEUR ET RIGEUR
Même les militants du MEECI devenus ministres très jeunes l’étaient par competence : DJEDJE MADY très bon médecin dans sa spécialité, ALLASSAN SALIF N’DIAYE, recruté ministre de la recherche scientifique à la suite d’un colloque à YAMOUSSOUKRO etc…
BOIGNY, C’est ici un chef, un Patron. Il savait aussi tuer les dragons dans l’œuf et apprivoiser les lézards : KRAGBE GNAGBE, ERNEST BOKA – MOCKEY JB, BONI YOG, ABDOULAYE FADIGA…
Les histoires de fesse il les réglait à l’italienne. Le parrain, scarface des tropiques, il en a tourné avec froideur et maestria.
L’objectif de ce pamphlet c’est de réveiller la vigilance du peuple sur les 3 vieillards qui nous mènent en émotion, en bateau dans un tourbillon qui ne nous conduit nulle part d’autre que le pire. Aussi il est bon de tirer leçon du passé, de prendre du bon de chacun des cinq et de construire demain. ON RESTE VIGILANT.
Mari semper altior,
« Toujours plus haut que la mer »
Une cité insubmersible, qui ne se laisse jamais abattre
Cette devise de la ville d’Abidjan devrait nous inspirer…
A SUIVRE

BEDIE KONAN (1993 -1999)
7 ans de pouvoir interrompu par des militaires qu’on retrouve pour la plupart autour du président Alassane Dramane OUATTARA. Coïncidence ou complicité. Toujours est-il que la tentative de confiscation du pouvoir par le cité, 7 ans plutôt, au décès du Président BOIGNY, en violation flagrante de la constitution, en rajoute aux discussions de salon et sous cape.

Qui est BEDIE KONAN et quels étaient ses hommes ?
C’est un collaborateur de longue date d’Houphouët Boigny. Avant la mort du « VIEUX » il est mis sous restriction budgétaire dans un garage constitutionnel qu’était l’assemblé nationale. Il avait tenté quelque « chose de fâcheux » contre BOIGNY. Il était envisagé une modification de la constitution dans la foulée (murmures de palais). Le vieux est malade, cela ne se fait pas ; les kômians de Daoukro sont actifs, les calculs se font. Henri et Henriette sont en bisbille. Le coude se lève un peu trop à cause du stress dans la contrée des baoulés de l’Iffou, Goumin politique et Goumin henrietique.

Le 7 Décembre 1993 HOUPHOUËT MEURT. OUATTARA manœuvre, BEDIE hésite. Un conseil de Guerre est mis en place, la gendarmerie prend la main. BEDIE est mis sous perfusion, on lui donne de la force et de l’allure. Il fait sa déclaration : « les grandes douleurs sont muette… ». OUATTARA abdique sur le champ.

Le 7 février, vingt-sept chefs d’État et des représentants de cent vingt autres pays adressent un ultime adieu à Houphouët sous la coupole de la basilique Notre-Dame-de-la-Paix. Il y a là le président français François Mitterrand, son Premier ministre Édouard Balladur et tous les anciens Premiers ministres français. On note aussi la présence de l’ancien chef de l’État français Valéry Giscard d’Estaing, du président de la Commission européenne d’alors Jacques Delors ou encore de Jacques Foccart. Avaient également fait le déplacement de Yamoussoukro les présidents Abdou Diouf, Mobutu Sese Seko, Omar Bongo, Jerry Rawlings, Gnassingbé Eyadema, etc. Des représentants des organisations internationales, de hauts dignitaires des cinq continents s’inclinent devant la dépouille du vieux « crocodile ».

OUATTARA est présent mais est au rang des délégations étrangères. Cet acte discourtois de BEDIE peut-être envisagé comme maladroit, injurieux et semer les graines d’une Vengeance aux grands couteaux. Si tu niques la femme d’un mossi, il en garde la mémoire d’un éléphant, c’est de culture. Les humiliations se paient cash. 1999 était -il le karma de BEDIE ? à chacun d’apprécié.

LE CHOIX DE SES HOMMES
La composition du 17 ème gouvernement de la jeune République de Côte d’Ivoire comporte dans sa structuration et ses orientations, les germes de sa déstructuration : Anéantir YAMOUSSOUKRO, faire oublier HOUPHOUET. Il naquit les concepts des 12 éléphants d’Afrique et le non moins controversé néologisme de l’ivoirité, boîte de pandore entre les mains de OUATTARA. Les DNO (dépenses non ordonnancées) sont la gibecière sécrète des BEDIE avec le sulfureux neveux GNAMIEN NGORAN.

Les ministres sont issues de la crème du PDCI, des militants de la seconde heure à l’exception de Zady Zaourou, Saliou TOURE et de KIPRE Pierre (sans parti). Pour BEDIE il fallait s’imposer avec fermeté et soumettre l’équipe à ses ordres. Le général GUEI, robert mis aux archives et même à la retraite. On avait affaire à des ministres aux allures de mannequins politique : Le Beau GAUZE, Le Mignon Ezan AKELE, ESSI Amara le gentleman, Saliou TOURE, le Einstein du volet scientifique, Et le mécano- militaire Emile BOMBET, Monsieur articulation, cousin de Molière. Ferdinand Kacou Angora, Achi Atsain, Albert Kakou Tiapani, Danièle Boni-Claverie, Bernard Zadi Zaourou, Komenan Zakpa, Albertine Gnanazan Hépié, Lanciné Gon Coulibaly, Gaston Ouassénan Koné, Lamine Fadika, Maurice Kakou Guikahué, Frédéric F. Alain Ekra, Adama Coulibaly, Yed Esaïe Angoran, Lambert Kouassi Konan, Faustin Kouamé,
Laurent Dona Fologo, Léon Konan Koffi, Kablan DUNCAN (Premier ministre).

Dites-moi après coup, l’impact d’un seul de ses ministres sur un changement significatif sur la vie des ivoiriens. S’était du mannequinat politique et rien de plus. C’est exactement comme lorsque j’entends dire que le meilleur soldat en Côte d’Ivoire, le Garçon vrai vrai c’est DOGBO Blé, j’en rigole… Un général pris en pleine crise, nom pas en tenu militaire mais en pyjama de soie dans les fesses d’une femme au Plateau. Souvent la perception et l’analyse des gens est fantasmagorique et chimérique. A contrario, BOHOUN BOUABRE avec les concepts, comme le budget sécurisé, le budget de relance, les emprunts obligataires régionaux etc… On est dans du concret.

Une autre chose, DUNCAN et AHOU Nguetta ont toujours été les hommes de OUATTARA et n’ont jamais rompu le contact avec lui. C’est cela aussi le balisage de son pré-carré et le ver dans le fruit.

Lorsque le roseau manque de souplesse au moment de la tempête il se rompt. Ce fut le cas de BEDIE. Autrement ce qui lui ai survenu le 24 décembre 1999 est arrivé à HOUPHOUET Le 15 mai 1999. Le VIEUX a géré et personne n’a su. En 1992 rebelote personne n’a su. Le choix des hommes clés est fondamental dans la gouvernance d’une entreprise comme un Etat.

Mari semper altior,
« Toujours plus haut que la mer »
Une cité insubmersible, qui ne se laisse jamais abattre

Un peuple insubmersible, qui ne se laisse jamais abattre

A SUIVRE

Pour ma Côte d’Ivoire

Ni Partisan Ni Neutre
David Vincent KIPRE

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2 réflexions au sujet de “Les cinq présidents de la Côte-d’Ivoire: Bonheurs – malheurs – regrets – résilience”

  1. Le vieux a beaucoup fait. Cela est indeniable. Mais comparons ce qui l’est. Peu de population, plus de ressources, un espace où est à construire. Bravo au vieux. Mais de l’autre côté, fermer les yeux sur la bouche d’un grilleur d’arachide aura ete un moteur de corruption dans ce pays. On en rediscute

  2. Un pamphlet rempli de de contre-vérités mais surtout de graves fautes d’orthographe .
    Le choix des ministres uniquement par compétence?Coffi-Gadeau ? Mathieu Ekra ?
    No comment vraiment….
    Une capitale européenne située en bordure de mer ? Si ce n’était pas dramatique on en rirait tellement le manque de culture le dispute à l’ignorance.
    Lisbonne,Oslo,Copenhague,Stockholm;je m’arrête là..
    Ah!!! génération Fesci …
    La refondation gorique ivoirito-tropico-nazi dans sa chute bruyante et calamiteuse abandonna de nombreux mi-cancres mi-intellos ..
    Comme aime à le dire mon promotionnaire de l’école coranique de SINDOU,Lakota sawadogo que je salue au passage, un mi-cancre reste un mi-cancre quelque soit le sujet.
    Ni neutre ni partisan ?
    Ni véridique ni suffisamment cultivé serait plus adapté .

    Té ande

    Mantape Ouédraogo du Burkivoire…

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