La réponse à toutes ces questions réside dans la façon dont nous voyons le développement en Afrique. Pour un Africain, quel que soit son niveau d’éducation ou son rang social, le développement c’est quand lui même il est suffisamment riche et qu’il peut bien s’occuper de ses enfants, de ses parents, et de son entourage. Les autres eux voient le développement en terme de système en mettre en place pour le bonheur de tous (santé, éducation, agriculture, politique, économie, infrastructure routière, energie, services sociaux, mine, etc, etc.). Alors pourquoi ne pas les comparer à nous pour en tirer le meilleur profit ?
La grande majorité des Africains me répondra que justement ce sont eux qui nous empêchent de nous développer en pillant nos ressources naturelles. Soit. Mais que faisons-nous du peu qu’ils nous laissent? Que faisons-nous des prêts qu’ils nous accordent? Eux c’est avec ces mêmes prêts qu’ils se sont développés ou qu’ils se développent. Alors pourquoi pas nous? Si tu ne te respectes pas, qui va te respecter ? A mon avis, notre mal est plus profond que cette accusation que je respecte d’ailleurs. Notre façon de concevoir le développement porte les germes de nos problèmes de corruption, de coup d’État, d’injustice, de rébellions, de guerres, de décès, de malnutrition, etc. L’Afrique est le continent le plus riche mais paradoxalement c’est le continent qu’on indexe qu’on parle de pauvreté, de décès, de guerres.
Il faut avant tout revoir nos systèmes de gouvernance politique. C’est le mal de nos pays africains. Tout le monde est focusé sur le pouvoir politique. Mais alors pourquoi tant d’engouement pour le pouvoir politique ? Le pouvoir politique procure beaucoup: prestige, confort, beaucoup d’argent, possibilité de nommer qui et comment sans passer par le sénat qui lui-même est nommé par le président, pas de contrôle dans la gestion des deniers publiques, les partis d’opposition n’existent que sur papier, la justice , l’assemblée nationale, le sénat, la chambre des comptes, etc sont à votre merci, vous n’avez pas de salaire, vous prenez combien et comment vous voulez sans en rendre compte à qui que ce soit. Certains partis politiques sont d’ailleurs créés pour faire le lit du pouvoir en place, juste pour être casés. Les structures de contrôle existent mais elles sont sous le contrôle de l’exécutif et donc ne peuvent pas travailler en toute indépendance. Voilà pourquoi tout le monde court après le pouvoir en Afrique.
Si c’est le développement et le bien être de toute la population qu’on recherche, pourquoi on refuse de se parler et de faire des concessions de part et d’autre? Pourquoi ne pas s’asseoir pour écrire nos constitutions que personne ne doit changer aux yeux de ses intérêts personnels? Pourquoi dans ces constitutions, on ne limite pas les pouvoirs des présidents de la république de façon claire, sans ambiguïté ? Pourquoi on n’y précise pas le salaire et les quelques avantages auxquels il a droit ? Pourquoi on ne supprime pas les budgets de souveraineté ?
Pourquoi on ne mentionne pas les noms et le nombre de ministères dans le pays ? Le président à venir ne devrait pas avoir la possibilité de manipuler ces constitutions. Pourquoi ne pas préciser clairement le nombre de mandat présidentiels sans arrière-pensée ? En un mot pourquoi ne pas équilibrer comme les autres le font chez eux les pouvoirs de nos institutions d’Etat? Les pouvoirs des chefs d’Etats en Afrique sont trop exorbitants. Tout le monde cherche à être président de la république. À défaut, on veut absolument que son homme soit président car le président en Afrique est vu comme le propriétaire du pays. Ce qui est grave comme perception. Personne ne peut contredire le président de peur d’être viré.
En réduisant ces pouvoirs, on ferait l’économie des guerres, de l’injustice, de la corruption et autres en Afrique. Les Africains doivent amener leur chef d’État à revoir leur système politique dans ce sens. Très souvent ces hommes politiques n’ont même pas un projet de développement du pays mais ils sont suivis à cause de l’ethnie, la religion ou l’appartenance régionale. Tous les citoyens doivent être à l’abri du système sans forcément connaître quelqu’un pour une aide en tant que citoyen, c’est cela un pays de démocratie, de liberté, et de droit. Les problèmes de l’Afrique c’est l’Afrique elle-même.
Dr. Charles Koudou, Administrateur de la santé, consultant en santé et développement, USA. koudoucharles@gmail.com
Si en Afrique nous voulons réellement la paix, la réconciliation, l’amour entre nous, le développement de nos pays, et le bien être de nos populations, nous devrions nous poser les questions suivantes : Pourquoi sommes nous en retard en matière de développement? Pourquoi nous nous entre-déchirons ? Pourquoi les guerres, les rebellions, les coups d’états ? Pourquoi les autres sont développés ou se développent et pas nous ?
La réponse à toutes ces questions réside dans la façon dont nous voyons le développement en Afrique. Pour un Africain, quel que soit son niveau d’éducation ou son rang social, le développement c’est quand lui même il est suffisamment riche et qu’il peut bien s’occuper de ses enfants, de ses parents, et de son entourage. Les autres eux voient le développement en terme de système en mettre en place pour le bonheur de tous (santé, éducation, agriculture, politique, économie, infrastructure routière, energie, services sociaux, mine, etc, etc.). Alors pourquoi ne pas les comparer à nous pour en tirer le meilleur profit ?
La grande majorité des Africains me répondra que justement ce sont eux qui nous empêchent de nous développer en pillant nos ressources naturelles. Soit. Mais que faisons-nous du peu qu’ils nous laissent? Que faisons-nous des prêts qu’ils nous accordent? Eux c’est avec ces mêmes prêts qu’ils se sont développés ou qu’ils se développent. Alors pourquoi pas nous? Si tu ne te respectes pas, qui va te respecter ? A mon avis, notre mal est plus profond que cette accusation que je respecte d’ailleurs. Notre façon de concevoir le développement porte les germes de nos problèmes de corruption, de coup d’État, d’injustice, de rébellions, de guerres, de décès, de malnutrition, etc. L’Afrique est le continent le plus riche mais paradoxalement c’est le continent qu’on indexe qu’on parle de pauvreté, de décès, de guerres.
Il faut avant tout revoir nos systèmes de gouvernance politique. C’est le mal de nos pays africains. Tout le monde est ‘focusé’ sur le pouvoir politique. Mais alors pourquoi tant d’engouement pour le pouvoir politique ? Le pouvoir politique procure beaucoup: prestige, confort, beaucoup d’argent, possibilité de nommer qui et comment sans passer par le sénat qui lui-même est nommé par le président, pas de contrôle dans la gestion des deniers publiques, les partis d’opposition n’existent que sur papier, la justice , l’assemblée nationale, le sénat, la chambre des comptes, etc sont à votre merci, vous n’avez pas de salaire, vous prenez combien et comment vous voulez sans en rendre compte à qui que ce soit. Certains partis politiques sont d’ailleurs créés pour faire le lit du pouvoir en place, juste pour être casés. Les structures de contrôle existent mais elles sont sous le contrôle de l’exécutif et donc ne peuvent pas travailler en toute indépendance. Voilà pourquoi tout le monde court après le pouvoir en Afrique.
Si c’est le développement et le bien être de toute la population qu’on recherche, pourquoi on refuse de se parler et de faire des concessions de part et d’autre? Pourquoi ne pas s’asseoir pour écrire nos constitutions que personne ne doit changer aux yeux de ses intérêts personnels? Pourquoi dans ces constitutions, on ne limite pas les pouvoirs des présidents de la république de façon claire, sans ambiguïté ? Pourquoi on n’y précise pas le salaire et les quelques avantages auxquels il a droit ? Pourquoi on ne supprime pas les budgets de souveraineté ?
Pourquoi on ne mentionne pas les noms et le nombre de ministères dans le pays ? Le président à venir ne devrait pas avoir la possibilité de manipuler ces constitutions. Pourquoi ne pas préciser clairement le nombre de mandat présidentiels sans arrière-pensée ? En un mot pourquoi ne pas équilibrer comme les autres le font chez eux les pouvoirs de nos institutions d’Etat? Les pouvoirs des chefs d’Etats en Afrique sont trop exorbitants. Tout le monde cherche à être président de la république. À défaut, on veut absolument que son homme soit président car le président en Afrique est vu comme le propriétaire du pays. Ce qui est grave comme perception. Personne ne peut contredire le président de peur d’être viré.
En réduisant ces pouvoirs, on ferait l’économie des guerres, de l’injustice, de la corruption et autres en Afrique. Les Africains doivent amener leur chef d’État à revoir leur système politique dans ce sens. Très souvent ces hommes politiques n’ont même pas un projet de développement du pays mais ils sont suivis à cause de l’ethnie, la religion ou l’appartenance régionale. Tous les citoyens doivent être à l’abri du système sans forcément connaître quelqu’un pour une aide en tant que citoyen, c’est cela un pays de démocratie, de liberté, et de droit. Les problèmes de l’Afrique c’est l’Afrique elle-même.
Dr. Charles Koudou, Administrateur de la santé, consultant en santé et développement, USA. koudoucharles@gmail.com
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