Le Chef de l’Etat a eu un entretien avec le Ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau

Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, s’est entretenu, ce lundi
26 avril 2021, avec le Ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau, M. Lamine
Seydou TRAORE, porteur d’un message du Président de la Transition du Mali, S.E.M.
Bah N’DAW.

Le Ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau a transmis les civilités et les
salutations fraternelles du Président Bah N’DAW au Président Alassane OUATTARA.
Les deux personnalités ont ensuite échangé sur le renforcement de la coopération
entre la Côte d’Ivoire et le Mali, notamment en matière énergétique.
Le Ministre Lamine Seydou TRAORE a sollicité l’accompagnement et le soutien de la
Côte d’Ivoire pour permettre à son pays de faire face à la vague de délestages. A cet
égard, il a souhaité que la Côte d’Ivoire maintienne ses exportations d’électricité vers
le Mali.

Pour terminer, le Ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau s’est dit rassuré
par les assurances données par le Président Alassane OUATTARA sur le soutien de la
Côte d’Ivoire à l’égard du Mali pour la résolution de cette crise énergétique sur le
plan conjoncturel mais également sur le plan structurel.

Notons que la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration
Africaine et de la Diaspora, Mme Kandia KAMISSOKO-CAMARA, et le Ministre des
Mines, du Pétrole et de l’Energie, M. Thomas CAMARA, ont pris part à cet entretien.

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1 réflexion au sujet de « Le Chef de l’Etat a eu un entretien avec le Ministre malien des Mines, de l’Energie et de l’Eau »

  1. ===== 1. TOUTE CRISE EST UNE OPPORTUNITÉ ======

    On ne le dira jamais assez ! Les peuples forts du monde sont aujourd’hui les asiatiques ! Qu’il s’agisse du Japon avec la grande transformation de l’ère Meiji ou la Chine avec la révolution de Mao puis la renaissance imperiale sous le couvert de la Route de la Soie, voire la Corée du Sud qui en 1960 avait ke même PIB que la Côte d’Ivoire notre pays, on retrouve une constante identique : la capacité à surmonter un état de pauvreté indescriptible pour se positionner comme nation majeure dans le monde.

    Cette résilience est d’abord culturelle. Cette culture qui déjà dans l’écriture assimile les mots CRISE et OPPORTUNITÉ. Les idéogrammes sont superposables et la philosophie de l’action épouse cette vision : derrière toute crise il y a une opportunité !

    La crise de l’énergie au Mali est donc un appel à résouder davantage le corridor COTE D’IVOIRE-MALI par lequel nos investissements énormes en énergie hydraulique ou thermique et nos engagements pour une industrie de transformation locale auront des nombreux débouchés sans lesquels l’étroitesse du marché local serait un handicap pour ces actions de développement.

    ======= 2. TOUT EST LIÉ ========

    Le Premier Ministre Achi a mis le secteur privé au cœur du programme gouvernemental. Et ce secteur privé a besoin de lire une cohérence dans l’ensemble de la gouvernance : économique et politique mais aussi diplomatique.

    C’était son point fort : LES CHIFFRES. Souvenons des derniers messages de politique économique du PM Kablan DUNCAN. La conquête du marché régional était une ambition affichée. En effet cette faiblesse de l’économie africaine est connue. Globalement « la part du commerce interafricain est encore faible, 15,4% du total des échanges de marchandises de l’Afrique (exportations plus exportations) en 2016, soit $129 milliards, surtout au regard des grandes zones économiques mondiales comme l’Union européenne (61,7%) ou celle de l’Accord de libre échange nord-américain (Nafta, 40,3%)… ».

    Les chiffres de la zone UEMOA sont encore plus révélateurs. Nous devons faire plus d’efforts.

    La Côte d’Ivoire donne l’exemple.

    Agrandissement des ports notamment celui de San Pedro qui doit marquer vocation de porte de l’Afrique de l’ouest. Grands projets d’infrastructures routières et ferroviaires y compris un projet de corridor San Pedro Odienné.

    Des ports secs comme celui de Ferké demain. Et d’Odienné après demain. Des aérodromes renforcés pour le relais aérien.

    Tout cela avec ses actions de niveau international qui sont engagées comme la Zone de libre échange. C’est un bon frémissement.

    Notre survie est fortement dépendante de la bonne gestion des relations avec nos voisins immédiats. Tant pour les questions sécuritaires que pour des projets concertés d’intégration économique régionale.

    On commence bien mais on ne sait pas terminer souvent ! Ou parfois des projets d’envergure sont poètes par une seule personne et quand elle vient à manquer à l’appel …tout est rangé au placard des Éléphants blancs !

    Le projet de zone économique spéciale Sikasso-Korhogo-Bobo- Dioulasso (SKBO) en est un ! Aujourd’hui cet ambitieux programme régional dort du sommeil des justes pour reprendre la belle formule d’un article que j’ai lu récemment !

    =======

    L’Afrique est championne mondiale des beaux projets d’intégration rangés dans les tiroirs.  Lancé en 2018 à Sikasso (Mali), en grande pompe, par  les Premiers ministres Soumeylou Boubeye Maïga (Mali), Paul Kaba Thiéba (Burkina Faso) et feu Amadou Gon Coulibaly (Côte d’Ivoire), le projet de création d’une Zone économique spéciale (Zes) Sikasso-Korhogo-Bobo- Dioulasso (SKBO), qui vise à exploiter les potentialités agricoles et minières des zones transfrontalières, tarde à être opérationnel. 

    La zone SKBO est une « Zone économique spéciale », qui s’inscrit dans le cadre du développement de l’intégration sous régionale, matérialisée par la mise en œuvre de projets de développement socio-économique communs (infrastructures, unités industrielles…). Dans ce projet, les entreprises implantées dans la zone sont en bonne place avec des avantages fiscaux et juridiques. Sans oublier les avantages socio-économiques avec la création d’emplois. …

    ===== Financial Afrk =====

    Amadou Gon dort dans la paix de son Créateur. Le meilleur hommage qu’on peut lui rendre, à part nous tendre dans son caveau pour prier sur sa tombe, c’est de défendre ce projet qui lui tenait à cœur.

    C’est aussi en réalisant ce projet qu’on sécurisera KAFOLO ! Sans travail on aura beau construire les meilleures académies de lutte contre le terrorisme ce sera toujours l’épreuve de la mythologie grecque du tonneau de Danaïdes ! On a aujourdhui besoin de renforcer la lutte contre le terrorisme parce qu’on a raté le train du développement économique VÉRITABLE ! On s’est TOUS largement trompé de stratégie en Afrique ! Ces milliards de dollars qu’on dépense dans les armements dérisoires du reste dans ce combat, auraient dû servir en amont à renforcer les emplois et les industries locales. Le est déjà fait…

    Tout est lié au fond….

    ===== 3. UNE GRANDE DIPLOMATIE =====

    Il est temps d’affirmer une réelle et lisible DOCTRINE DIPLOMATIQUE !

    Mme KANDIA ministre d’état et le diplomate chevronné Djedjé peuvent porter ce combat.

    Voici je suis heureux que la crise d’énergie au Mali (que je souhaite vite résolue) soit une opportunité pour eux pour prendre à bras le corps cette exigence de grandeur de la nation ivoirienne.

    Être aux côtés du Liberia et de la Guinée dans les accords du Fleuve Mano, par delà les errements de pauvres aventuriers qui ne savent que combattre comme mercenaires, être à l’écoute de nos deux plus grands gros partenaires que sont le Mali et le Burkina Faso, harmoniser toutes nos stratégies de production et commerciales en matière agricole et dans l’industrie petroliere avec le puissant voisin de l’est le Ghana. Voici des axes de réflexion qui doivent permettre de coucher ENFIN sur le papier une véritable DOCTRINE DIPLOMATIQUE. En lieu et place d’actions sporadiques isolées et au coup par coup ! Une grande nation pose clairement la réflexion avant l’action.

    Je ne vais pas prendre les exemples des grandes puissances USA, RUSSIE ou CHINE… mais la Turquie.

    La Turquie dont les ambitions de suprématie régionales sont indéniables, fonde son impérialisme sur la Doctrine Davutoglu.

    Concrètement « le raisonnement de Davutoglu se fonde sur des arguments prioritairement géographiques complétés par des considérations culturelles liées autant aux questions confessionnelles qu’historiques ! ».

    Une réflexion d’un universitaire porté sur le terrain de la Diplomatie. Elle est aujourd’hui documentée et diffusée.

    Comma on peut le voir, il s’agit moins de se reposer sur un carnet d’adresses du Président si fourni soit il, que de lui apporter la réflexion majeure qui pourra porter au plan international et singulièrement régional, l’ambition de l’émergence !

    Peu d’ivoiriens le savent. Amadou Hampâté Ba Le sage de Marcory, est venu à l’origine intercéder au nom du Mali auprès du Président Houphouët-Boigny, l’accès au port d’Abidjan après les frictions politiques au sein de la défunte fédération Mali Sénégal. Diplomate du Mali que Houphouët-Boigny élevera également aux mêmes charges au nom de la Côte d’Ivoire auprès de son pays d’origine.

    C’était tout Houphouet Boigny. Celui là même qui se souvenait toujours que le RDA est né à Bamako sur les bords du grand fleuve Niger. Celui la également qui se rappelait également qu’au moment d’écrire les statuts du PDCI la plume bienveillante d’un fils de l’Afrique originaire du Mali a été mise à contribution, celle de l’instituteur émérite Bernard Satigui SANGARE..

    Cet Houphouet visionnaire ne pouvait refuser son port à Modibo KEITA fût il socialiste ! Tout comme aujourd’hui, un certain ADO qui revendique son héritage politiques, lui dont les esprits chagrins ont dit tant de mal au moment de l’installation de cette transition militaire au Mali… Et qui à l’image du père fondateur, réaffirme à la face du monde, l’ancrage profond de notre pays dans tous les projets d’intérêt pour notre sous région. Un panafricanisme pragmatique et surtout sans bruits !

    Ainsi va le monde en ce 27 avril date anniversaire du décès du Panafricaniste KOFI KWAME NKRUMAH.

    Wara vous salue !

     

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