Les Pays-Bas [depuis 6 heures, avions] et la Belgique [à compter de minuit, trains et avions] interdisent depuis ce dimanche 20 décembre les voyageurs en provenance de l’Angleterre. Cette décision restera en vigueur au moins jusqu’au 1er janvier 2021 pour les pays-bas, a durée encore indéterminée pour la Belgique.
Quand tu veux fuir l’épidémie en la portant avec toi
bravo les rosbeefs #lockdown #Covid_19 #london #uk https://t.co/bUgGBQrubz— christof (@christofnamoi) December 20, 2020
C’est donc un strict tour de vis (rejeté voici quelques jours encore par M. Johnson) qui est donné au relâchement initialement prévu pendant la période de Noël, et qui devait permettre à trois foyers tout au plus de se retrouver, sur une durée n’excédant pas cinq jours.
A présent, tout rassemblement est interdit pour Noël au sein des zones dont le niveau d’alerte est le plus élevé. Ailleurs dans le pays, en revanche, les retrouvailles seront autorisées, mais elles devront se concentrer sur une seule journée.
« C’est avec le cœur lourd que je dois vous dire que nous ne pouvons pas laisser Noël se dérouler comme prévu », a expliqué Boris Johnson, assurant n’avoir « pas le choix », et demandant aux Britanniques de « sacrifier une occasion de voir ceux qui [leur] sont chers ce Noël pour mieux les protéger, et ainsi pouvoir les retrouver lors des prochaines fêtes de Noël ».
Avec l’Italie, le Royaume-Uni est le pays d’Europe le plus durement touché par le Covid-19, qui a causé plus de 67 000 décès sur son sol. Le seuil des 2 millions de cas enregistrés a en outre été franchi ce samedi 19 décembre. Avant l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord avaient déjà annoncé un reconfinement de leur population immédiatement après Noël – chaque nation du Royaume-Uni étant libre d’élaborer sa propre stratégie en réponse à la crise sanitaire.
Une nouvelle variante du virus qui inquiète les autorités
Selon Patrick Vallance, conseiller scientifique du gouvernement britannique, cette nouvelle variante « se propage rapidement », mais elle devient aussi la forme « dominante ». Elle serait apparue mi-septembre, soit à Londres, soit dans le Kent (sud-est). Cette nouvelle variante est, pour le mois de décembre en cours, à l’origine de 62 % des contaminations enregistrées à Londres et de 43 % de celles enregistrées dans le sud-est (contre 28 % à la mi-novembre), a souligné M. Vallance.
M. Vallance a également précisé que la nouvelle variante contenait 23 changements – un « nombre inhabituellement grand » –, la plupart étant « associés aux changements dans la protéine que le virus fabrique ». Il a toutefois assuré que les scientifiques estimaient que les vaccins continuaient d’offrir une réponse « adéquate », alors que la campagne de vaccination vient de débuter au Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni a informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de l’allure bien plus vive à laquelle se propage la nouvelle souche, ont précisé les autorités sanitaires. De précédentes mutations du SARS-CoV-2 ont déjà été observées et signalées ailleurs dans le monde.
Avec lemonde.fr et AFP
Commentaires Facebook