Donald NGORAN
Le président de la CENI, Newton Hamed barry, faisant un point à mi-journée du déroulement du double scrutin présidentiel et législatif en cours ce dimanche, a affirmé que « dans l’ensemble les votes se passent bien », sans toutefois ignorer quelques difficultés dans des régions dont le « Sahel ou des bureaux de vote n’ont pas ouvert ou ouvert ensuite refermées pour des raisons sécuritaires ».
« Les bureaux de vote globalement ont ouvert à l’heure (6h00, GMT et locale) et dans l’ensemble tout se passe bien. Il y a évidemment un certain nombre de situations plus ou moins particulières en raison des régions mais dans l’ensemble les choses se passent plutôt bien », à déclaré M . Barry face à la presse à Ouaga 2000 dans la capitale burkinabè.
« Dans la grande majorité des cas les BV ont ouvert à 6h et dans l’ensemble les votes continuent plutôt bien. Même dans les régions que nous craignions au Sahel et à l’Est, la situation du vote est plutôt satisfaisante », à soutenu le président de Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon le président de l’institution en charge des élections qui est « optimiste » sur le bon déroulement du scrutin malgré « les suspicions de fraude » évoquées par la classe politique de l’opposition, certaines difficultés sont à énumerer dans le Nord du pays notamment au « Sahel où des bureaux de vote n’ont pas ouvert ou ouvert ensuite refermées pour des raisons sécuritaires ».
« A Tin-Akoff » dans la province de l’Ouladan, au Sahel où une attaque le 11 novembre a fait 14 morts parmi les soldats burkinabè, « les BV n’ont pas ouvert pour des raisons sécuritaires, et dans d’autres localités, des BV ont ouvert ensuite refermes du fait des menaces ».
« Dans la province du Gourma (EST) 365/510 bureaux de vote ont ouvert, 436/528 dans la Gnagna (Est) », 38/83 à Djibo arbinda (Sahel) 25/100″, a poursuivi le président de la CENI.
Pour ces scrutins, quelques 6.490.162 électeurs sont appelés aux urnes à la présidentielle contre 6.467.091 aux législatives dans 21.000 bureaux de vote à travers tout le pays, pour élire leur nouveau président parmi 13 candidats dont le sortant Roch Kaboré et choisir 127 députés parmi 10.652 candidats issus de 96 partis, cinq formations politiques et 25 regroupements d’Indépendants.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Elections 2020 : A Ouaga, des déplacés internes votent pour la paix et la sécurité
Posté le 22 novembre 2020 par Noufou KINDO
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Ce dimanche 22 novembre 2020, les Burkinabè sont appelés aux urnes. Certaines personnes déplacées internes vivant à Ouagadougou ont pu accomplir leur devoir citoyen. D’autres ayant perdu leurs documents d’identité au cours de leur périple disent être de cœur avec l’esprit du vote. Mais tous n’attendent qu’une seule chose à l’issue du scrutin : Que la sécurité et la paix reviennent partout au Faso afin qu’ils puissent repartir…
Sid-Mahmoud Soré est un déplacé interne vivant dans la Capitale avec sa famille depuis un an et six mois. Il est ressortissant de Kelbo. Il est également maître coranique dans le quartier Tanghin où il habite avec ses deux épouses et leurs 14 enfants. Le bigame enseigne une trentaine d’élèves coraniques.
Il explique pourquoi il ne pourra pas voter ce 22 novembre 2020 : « Je n’ai pas de carte d’électeur, ni de pièce d’identité, encore moins un extrait de naissance. Suite à notre fuite vers Ouagadougou, tous nos documents personnels sont perdus ».
« Que le meilleur (candidat) gagne par la grâce de Dieu »
Malgré qu’il ne puisse pas accomplir ce devoir citoyen, l’homme de Dieu a une pensée pieuse pour les votants et les futurs dirigeants du pays. « Que le meilleur (candidat) gagne par la grâce de Dieu pour que notre pays recouvre sa quiétude et sa paix d’antan. Je prie également afin que tous ceux et toutes celles qui ont des cartes d’électeurs puissent sortit voter. Il n’est pas encore tard », exhorte le quinquagénaire.
Tous les déplacés internes ne sont pas dans les mêmes conditions. Certains ont su bien garder leurs documents « précieusement » malgré les crépitements d’armes et la dure épreuve imposée par l’exode. Hamadou Dicko fait partie de ces derniers.
Ce ressortissant de Djibo, monogame et père de huit enfants vit également à Tanghin depuis deux ans et trois mois. « Moi j’ai pu voter ce matin très tôt, ainsi que mon épouse. Il y a environ trois mois, nous nous sommes rendus à la Maison des jeunes de Tanghin pour nous enrôler. Et aujourd’hui nous avons voté sans problème. Nous avons voté pour la paix et la sécurité au Burkina Faso », confie-t-il.
« Même la carte d’identité de mon épouse, c’est moi qui les gardais »
Il affirme avoir pris soin des documents d’identité de sa famille. « Même la carte d’identité de mon épouse, c’est moi qui les gardais. Je lui remets lorsqu’elle souhaite sortir de la maison. C’est très important. Car les documents d’identité constituent le premier passeport de la vie », explique Hamadou Dicko.
Quant à Boukary Kadiogo, un autre déplacé interne à Pazani et ressortissant de Kelbo, il s’est fait enrôler, mais compte voter dans la soirée. Lui qui gagne sa vie dans la mécanique, le collage et le lavage des engins, précise qu’il votera à sa descente après avoir amassé quelques sous.
« Nous votons afin que la sécurité, la paix et la cohésion sociale reviennent au Faso pour que nous puissions repartir chez nous », lâche celui qui est surnommé à Pazani « l’homme aux mille métiers ».
Du vote de Blaise Compaoré à Abidjan
Exilé en terre ivoirienne depuis sa chute en Novembre 2014, l’ex-chef d’Etat Burkinabè est officiellement en Côte d’Ivoire. Sa participation au vote de ce dimanche 22 Novembre 2020 était très attendue par la presse. Nous avons posé la question à Issiaka Kindo, secrétaire général adjoint de la section ivoirienne du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
« Là, je ne saurais vous le dire », a répondu Issiaka Kindo, secrétaire général adjoint du Cdp-Côte d‘Ivoire lorsqu’il s’est agi d’en savoir un peu plus sur l’heure à laquelle l’ex-président du Faso Blaise Compaoré voterait.
Attendu en vain par la presse curieuse, Blaise Compaoré n’a pas fait son apparition. Son parti politique porté par le candidat Eddie Komboïgo, reste très implanté sur le territoire ivoirien et ses responsables ont réussi à maintenir la base, qui, selon eux, reste fidèle aux idéaux du parti, malgré cette traversée du désert.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
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