Côte-d’Ivoire: Affi placé sous mandat de dépôt, sa fraction du FPI veut « sa libération immédiate »

Situation sociopolitique: Le FPI réclame « la libération immédiate » d’Affi, placé sous mandat de dépôt

Anselme BLAGNON

Le Front populaire ivoirien (FPI) a réclamé jeudi la libération de son leader, Pascal Affi N’Guessan, placé sous mandat de dépôt et celle de tous les opposants détenus, pour avoir participé à la création d’un « Conseil national de transition », après la présidentielle du 31 octobre boycottée par l’opposition qui contestait la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, dans une note.

« Le FPI, réuni ce jour en appelle à la libération immédiate » d’Affi N’Guessan « ainsi que celle de tous les opposants arbitrairement détenus », a dit le secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré, réitérant l’appel de sa formation politique « à la levée du blocus de la résidence du président du parti pour permettre à son épouse, aux membres de la famille ainsi qu’au personnel de jouir de la liberté d’aller et venir. »

Porte-parole des plateformes de l’opposition, Affi a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’il regagnait sa ville natale Bongouanou (dans l’Est du pays).

Dimanche, le président du FPI, est apparu installé dans une pièce semblable à un bureau, afin de démentir des rumeurs persistantes annonçant sur la toile son décès consécutif à des actes de « torture », dans une vidéo.

Les partis de l’opposition ivoirienne, qui « ne reconnaissent pas l’élection » présidentielle tenue le 31 octobre, ont annoncé le 02 novembre « la création du Conseil national de transition » présidé par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, chargé entre autres de former un gouvernement de transition et organiser des élections « justes, transparentes et inclusives ».

Saisi par le gouvernement suite à « l’acte de sédition » de l’opposition, le procureur de la République d’Abidjan Richard Adou, a annoncé vendredi après-midi que M. Affi N’Guessan et Albert Mabri Touakeusse de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (UDPCI) étaient « activement recherchés » pour avoir « participé à cette conjuration ».

Après cette annonce, certains opposants comme Affi N’Guessan et Maurice Guikahué (PDCI), ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt pour « complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres, tandis que d’autres à l’image de Bédié, ont vu leurs domiciles encerclés par des forces de l’ordre.

Le FPI qui « s’engage à faire prévaloir le dialogue dans cet environnement de crise pour des solutions durables », demande « l’ouverture d’un cadre d’échanges à l’ensemble des partis de l’opposition », après l’échange entre le président Ouattara et le leader du PDCI.

Selon le bilan du gouvernement ivoirien, 85 personnes sont mortes depuis le 10 août dans les violences électorales, 484 autres blessées, 225 interpellées, 167 inculpées (dont) 45 sont sous mandat de dépôt. »

La formation politique a également exigé « l’ouverture d’une enquête internationale » pour faire « la lumière sur les crimes » commis lors des manifestations contre un troisième mandat du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, qui se sont muées en conflits intercommunautaires dans certaines localités.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « Côte-d’Ivoire: Affi placé sous mandat de dépôt, sa fraction du FPI veut « sa libération immédiate » »

  1. Si Konan Bédié est LIBRE, ses associés opposants doivent eux aussi recouvrir la LIBERTE…
    A cause de la politique du pouvoir en place  » DEUX MEMES POIDS-deux-MESURES ».. « palabre ne peut jamais finir dans notre pays.. ».

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