L’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo pourrait être remis à la Cour Pénale internationale.
Manuella YAPI
Placé lundi sous mandat de dépôt après s’être présenté devant un juge d’instruction, l’opposant Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) est détenu « dans un endroit correct » qui sera communiqué à ses conseils « demain », a fait savoir l’un de ses avocats, Maître Pierre Dagbo, à ALERTE INFO.
« La juge d’instruction nous a assuré que pour des raisons de sécurité, il sera dans un endroit correct, confortable », a dit Me Dagbo, confirmant qu’une trentaine de charges ont été retenues contre son client, dont les faits de « terrorisme » ou encore « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national ».
Depuis son arrestation dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’il regagnait sa ville natale Bongouanou (dans l’Est du pays), M. AFFI N’Guessan a échangé pour la première fois avec ses conseils au cours de cette journée.
« Il n’a pas subi de maltraitance physique mais s’est plaint d’être resté pendant 60 heures dans une pièce où il ne voyait pas la lumière du jour », a poursuivi Me Pierre Dagbo, ajoutant que son client « avait l’air fatigué ».
Me Dagbo a par ailleurs souligné que des « exceptions » relatives aux immunités liées aux fonctions de député et d’ancien Premier ministre de Pascal Affi N’Guessan ont été soulevées devant la juge d’instruction mais n’ont pas été prises en compte.
Le président du FPI, porte-parole de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan, est apparu dimanche, installé dans une pièce semblable à un bureau, afin de démentir des rumeurs persistantes annonçant sur la toile son décès consécutif à des actes de « torture », dans une vidéo.
Les partis de l’opposition ivoirienne, qui « ne reconnaissent pas l’élection » présidentielle tenue le 31 octobre, ont annoncé le 02 novembre « la création du Conseil national de transition » présidé par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, chargé entre autres de former un gouvernement de transition et organiser des élections « justes, transparentes et inclusives ».
Saisi par le gouvernement suite à « l’acte de sédition » de l’opposition, le procureur de la République d’Abidjan Richard Adou, a annoncé vendredi après-midi que M. Affi N’Guessan et Albert Mabri Touakeusse de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (UDPCI) étaient « activement recherchés » pour avoir « participé à cette conjuration ».
Une vingtaine de personnes, dont le Secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, sont détenues dans le cadre de cette enquête., selon le procureur.
MYA
Affi transféré à la CPI ? Assurément la seconde meilleure blague de l’année 2020 (après celle de « laissez le Conseil Constitutionnel trancher » MdR). Et puis au fait, pourquoi pas, dans une République et un ordre mondial qui marche sur la tête ? Ce serait là, à coup sûr, la démonstration claire de la manipulation d’une Cour que tout le monde soupçonne d’être ordres. Mais avant cet hypothétique transfèrement, il serait bon d’aider à comprendre cette démarche qui échappe au bon sens le plus élémentaire :
– L’opposition appelle ses militants à marcher et protester pacifiquement ;
– Et l’opposition, perverse à souhait, tue ses propres militants à la machette, au gourdin, au couteau, les brûle, en offre au goûter aux crocodiles de Yakro : à Bonoua, Dabou, Daoukro, Gagnoa, Divo, Yamoussoukro, Tiébissou, Bangolo, Akoupé, Bongouanou, etc.
Il va falloir être très fort pour expliquer et faire avaler cette logique de fous… Mais est-ce le plus important, d’être logique ? Si l’idée est de mettre sous l’éteignoir Affi pour 8-9 ans avant de le déclarer non-coupable. On a déjà vu ce film !