Lider présente Koulibaly, candidat « indépendant » en Côte-d’Ivoire, qui légalisera la polygamie

L’homme de l’innovation qui légalisera la polygamie

Dix jours après le dépôt du dossier de candidature de Mamadou Koulibaly à la Cei, le parti Liberté et démocratie pour la République (Lider) a échangé mercredi avec la presse à son siège de Riviera Golf pour éclairer l’opinion sur l’option prise par le parti de présenter un indépendant. La présidente Monique Gbékia et ses camarades en ont profité pour dénoncer les contradictions des lois qui régissent l’élection, donner un aperçu du projet de société du candidat et lever certains équivoques sur Mamadou Koulibaly.

Selon l’exposé fait par Dr Agoubli, Délégué national à la communication de Lider, plusieurs textes de loi encadrant le scrutin présidentiel se contredisent les uns, les autres. Il cite l’article 127 de la Constitution qui établit la compétence du Conseil constitutionnel à arrêter et publier la liste définitive des candidats quinze jours avant le premier tour de l’élection là ou l’article 56 du code électoral stipule que ‘’Le Conseil constitutionnel établit la liste des candidats après vérification de leur éligibilité, arrête et publie la liste définitive des candidats quarante-cinq jours avant le premier tour du scrutin’’.

Malgré ce qu’il qualifie de galimatias juridique, Lider a décidé d’aller au front et au charbon pour faire entendre la voix de son candidat Mamadou Koulibaly. Le fondateur de Lider sera candidat indépendant à la future présidentielle. « La candidature indépendante du professeur Mamadou Koulibaly s’explique par cette volonté de fédérer au-delà des frontières de Lider, c’est-à-dire de rallier une foule d’hommes et de femmes de bonne volonté attirés par une soif irrépressible de changement. Lider offre ainsi son candidat pour l’amour de la Côte d’Ivoire. (…) Au total, il faut retenir que le candidat Mamkoul2020 se présentera en indépendant avec le slogan de campagne « Pour l’amour de la Côte d’Ivoire », a justifié Dr Agoubli. Monique Gbékia ajoutera qu’il ne s’agit en rien d’échapper au risque de rejet d’une candiadture sous la bannière Lider en raison de la confusion entretenue par le dissident Karamoko Lacinan qui émarge désormais au Rhdp avec le sigle de Lider.

Pour Lider, le candidat Koulibaly a du talent à revendre au cours de cette campagne par son projet novateur et révolutionnaire pour la Côte d’Ivoire. « A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, Lider trépigne d’impatience à l’idée d’exposer ses grands projets placés sous le couvert des principes modernes, républicains, démocratiques et libéraux », a relevé le co-conférencier dans l’exposé liminaire. Les maîtres-mots du projet à défendre ont pour noms : – réforme agraire assise sur la propriété foncière – l’industrialisation du pays – l’économie de marché – la fin des monopoles – la réforme de l’école – la révolution culturelle – le régime parlementaire.

La légalisation de la polygamie, le sujet qui fait jaser

Les questions des journalistes ont permis à Monique Gbékia de revenir sur un projet phare porté par le candidat soutenu par Lider. Mme Gbékia ne s’est pas dérobée en répondant à cette préoccupation qui fait buzz sur les réseaux sociaux ces derniers temps. Oui, a-t-elle affirmé, Lider défend la légalisation de la polygamie mais pas au sens des Ivoiriens. Selon Mme Gbékia, il ne s’agit pas de permettre aux hommes de faire la cour à toutes les femmes mais plutôt de protéger les enfants nés hors du domicile conjugal et qui, au regard des lois ivoiriennes sur la famille, sont peu pris en compte. « Je suis moi-même une femme mariée mais je vous invite à venir vous aligner derrière moi pour défendre ce projet », a-t-elle exhorté.

Koulibaly et la souveraineté

A la question de savoir si le candidat Koulibaly a profondément évolué sur des sujets comme la réforme du FCFA qui faisaient de lui le mal aimé des institutions financières internationales, le vice-président de Lider Koné Yacourwa a répondu avec vigueur : « Nous croyons à la souveraineté. L’ivoirien doit savoir ce qui est bon pour lui. Le professeur a eu raison trop tôt sur le FCFA ». Il a expliqué que certains avaient pris des raccourcis pour ne pas comprendre la position de Koulibaly sur la question monétaire. Et que grâce à ses sorties et ses éclairages, des intellectuels français ont changé de regard et n’appréhendent plus le candidat sous un prisme déformant. Pour M. Yacourwa, la rupture que propose Koulibaly comme la fin des monopoles et la réforme du franc CFA ne se fera pas de façon brutale mais avec tact et douceur en passant par les voies du droit, notamment par la cour internationale de justice de La Haye compétente pour les questions de souveraineté des Etats.

« Nous ne boycotterons pas ! Nous sommes sereins », a conclu M. Yacourwa pour dire que cette fois, il ne faudra pas laisser Ouattara jouer seul et ce combat se fera, a-t-il dit, en liaison avec les alliés du Pdci, d’Eds, de l’Urd et de la plateforme Cdrp.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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2 réflexions au sujet de “Lider présente Koulibaly, candidat « indépendant » en Côte-d’Ivoire, qui légalisera la polygamie”

  1. Bravo!!! plus de deuxième bureau toutes à la maison
    Pourvu que ça dure

  2. Pourtant supporter de Mamadou Koulibaly, voici là un sujet qui pourrait bien nous diviser. L’amour est exclusif, et le drame vécu par les enfants issus de foyers polygames n’est plus à décrire. En plus d’autres considérations graves en rapport avec les droits humains, le respect de la personne humaine, etc. On est en période électorale et on peut promettre un virement mensuel de 10 millions à chaque Ivoirien, ça fait partie du jeu. Bref, c’est la foire et Koulibaly, à l’instar des promesses d’ouragans de milliards risquant de nous ensevelir d’il y a 10 ans, peut promettre la polygamie si elle permet de ratisser large dans le camp des lubriques qui rêvent de bras différents chaque nuit pour les border tout au long d’une semaine.

    Je suis en revanche curieux de lire l’exposé de motifs au moment de la soumission d’un tel projet de loi. Ça risque d’être assez poilant. N’importe comment, ce pays et ses citoyens ont leur spécificité qu’ils assument en dépit des envies et pulsions de quelques uns d’entre eux. Engager une telle loi ne garantit pas son acceptation et son vote, dans une situation normale de parlement réellement représentatif. On verra bien ce qu’il adviendra de ce projet de multi-coucheries… mais je doute que les Ivoiriens soient disposés à adouber ce recul social.

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