L’opposition dénonce une “autre forfaiture” après la déclaration de candidature de Ouattara en Côte-d’Ivoire

Anselme BLAGNON

La plateforme de l’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) qui compte “se donner les moyens pour ne pas laisser prospérer” une nouvelle candidature du président ivoirien Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre, après deux mandants (2010-2015 et 2015-2020) à la tête du pays, dénonce une “autre forfaiture”, dans une note.

EDS qui a exprimé “sa totale désapprobation pour cette énième violation de la Constitution, entend se donner les moyens démocratiques et légaux pour ne pas laisser prospérer cette autre forfaiture”, a annoncé son président Armand Ouégnin dans la note.

Jeudi soir, M. Ouattara, a annoncé sa candidature pour un troisième mandat “par devoir citoyen”, évoquant un “cas de force majeure” après le décès de l’ex-Premier ministre Amadou Gon, candidat désigné du parti au pouvoir et “l’intérêt supérieur de la nation.”

L’annonce du président ivoirien a été faite dans son traditionnel message à la Nation, la veille de la fête nationale de la Côte d’Ivoire.

Le 29 juillet, il avait été sollicité par toutes les instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), son parti afin de remplacer son dauphin, Gon Coulibaly décédé.

Face au Parlement réuni le 05 mars à Yamoussoukro (capitale politique), Alassane Ouattara avait promis de ne pas briguer un 3e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, assurant qu’il allait “transférer le pouvoir à une jeune génération.”

“Cette décision extrêmement grave ui aurait dû intervenir en d’autres circonstances voire devant les instances du RHDP son parti, est non seulement en contradiction avec sa parole donnée solennellement le 5 mars 2020 devant le peuple, à travers sa représentation nationale, mais aussi et surtout une violation flagrante de la Constitution de notre pays qui ne lui permet pas de faire plus de deux mandats à la tête de l’Etat”, a réagi le président de EDS.

Au peuple ivoirien, la plateforme de l’opposition demande de “demeurer confiant et serein.”

Le mouvement de Soro juge “la volonté” de Ouattara de “violer” la Constitution “inacceptable”

Anselme BLAGNON

Réuni vendredi à Paris, Générations et peuples solidaires (GPS), le mouvement politique fondé par l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro, a jugé “inacceptable, la volonté” du chef de l’Etat Alassane Ouattara de se présenter à la présidentielle d’octobre, dénonçant une violation de la Constitution”, dans une note.

“La volonté et la détermination du président sortant à violer la loi fondamentale est inacceptable et intolérable”, peut-on lire dans le communiqué de la réunion d’urgence consacrée à l’analyse de la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire.

Jeudi soir, M. Ouattara, a annoncé sa candidature pour un troisième mandat “par devoir citoyen”, évoquant un “cas de force majeure” après le décès de l’ex-Premier ministre Amadou Gon, candidat désigné du parti au pouvoir et “l’intérêt supérieur de la nation.”

Le 29 juillet, le chef de l’Etat avait été sollicité par toutes les instances du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), son parti afin de remplacer son dauphin, Gon Coulibaly décédé.

Face au Parlement réuni le 05 mars à Yamoussoukro (capitale politique), il avait promis de ne pas briguer un 3e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, assurant qu’il allait “transférer le pouvoir à une jeune génération.”

“La réunion a noté la gravité extrême d’une telle déclaration qui constitue une agression contre l’Indépendance de la Côte d’Ivoire acquise de haute lutte depuis le 7 août 1960”, indique la note.

A cet effet, “la réunion a mandaté Soro aux fins de : convoquer dans les plus brefs délais le Comité d’orientation, de Concertation de GPS pour se saisir activement de la question, convoquer un conclave de tous les mouvements et partis politiques alliés.”

Au peuple, les participants à la rencontre ont lancé “un appel à défendre dans la dignité et la fierté l’Indépendance de la Côte d’Ivoire” tout en invitant “les partis politiques, toutes les forces vives de la nation à l’unité d’action.”

ABL

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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