Épreuve de force en Côte-d’Ivoire: Le serment qui trahit

Épreuve de force. Donc Alassane Ouattara est candidat à un troisième mandat, le 31 octobre 2020

Celui qui, en 2010, ne voulait que d’un mandat présidentiel et un seul veut s’éterniser au pouvoir pour “préparer, amuse-t-il la galerie, la relève”. Car après un troisième quinquennat, papi sera candidat à un quatrième.

On constate que quand un Ouattara dit, il ne le fait pas. Il est candidat, selon Tiémoko Sidy Touré, porte-parole du gouvernement, au “premier mandat de la IIIè République”.

De ce fait, Alassane Ouattara s’engage dans une épreuve de force.

– Il humilie le président français et les autorités américaines qui l’ont vivement félicité pour sa “décision historique”, du 5 mars 2020, de ne pas briguer un autre mandat;

– Il fait mentir Sansan Kambilé, son ministre de la Justice, et Boniface Ouraga Obou, président du comité d’experts de rédaction de la Constitution de 2016: la main sur le cœur, ils ont défendu sur tous les plateaux que Ouattara ne sera plus candidat;

– Il prend le contrepied de son propre gouvernement: l’équipe a juré, dans un document explicatif de la nouvelle constitution, que le chef de l’État ne briguerait plus un autre mandat;

– Il devient finalement un parjure. Le 5 mai 2020 devant le Congrès (députés et sénateurs) et durant la campagne pour l’adoption de la constitution (photo), il s’est engagé à passer le témoin à “une nouvelle génération”.

En se rendant ainsi coupable du serment d’ivrogne, il trahit tout le peuple ivoirien, fondé, selon l’article 58 de la loi 2016-886 du 8 novembre 2016 portant constitution, à lui retirer sa confiance.

Mais ayant vassalisé toutes les Institutions de la République qui agissent sous sa dictée, il peut dormir du sommeil du juste.

L’État ivoirien, c’est Ouattara.

F. M. Bally

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2 réflexions au sujet de “Épreuve de force en Côte-d’Ivoire: Le serment qui trahit”

  1. l’histoire va se repeter à nouveau, pour la 4ème fois consécutives en Côte d’Ivoire les conseillers du président le pousse à commettre les mêmes erreurs

  2. Le parjure est punissable. Déjà. Avant toute autre – inévitable – procédure future. Avec le PECALL (Politicien En Conflit Avec La Loi), on est coutumier du fait.
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    La méchanceté (et le parjure) ne sauraient être un programme de gouvernement. Adieu RHDP !

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